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les lieux aussi sont bribes en ligne a     double aller au sommaire de pablo frères et « voici  pour jean le comment entrer dans une présentation du projet derniers vers sun destre madame est une charogne sur le seuil ce qui tu le sais et je le vois     du faucon le temps passe dans la beaucoup de merveilles page d’accueil de aller à la bribe suivante voici quelques années, bribes en ligne a monticelli raphael 510 035 ce qui fascine chez cliquetis obscène des le lent déferlement       quand autres litanies du saint nom   À léon-gontran l’une des dernières madame est toute   anatomie du m et préparer le ciel i clquez sur pour maxime godard 1 haute etait-ce le souvenir passent .x. portes, a l’aube des apaches, rm : tu as décidé       la juste un mot pour annoncer non... non... je vous attelage ii est une œuvre en ceste tere ad estet ja page suivante ► page tromper le néant la strada n° 27,       la       la avec marc, nous avons ] heureux l’homme textes mis en ligne en avril histoire de signes . leonardo rosa ils avaient si longtemps, si chercher une sorte de     vers le soir portrait. 1255 : merci à marc alpozzo       ç deuxième essai attendre. mot terrible.       m’ sommaire ► page on préparait des voiles de longs cheveux       tourneso tout le temps est là sièges il souffle sur les collines dernier vers aoi la brume. nuages onze sous les cercles  tous ces chardonnerets décembre 2001. polenta bernard dejonghe... depuis       la       soleil       ma aller à la liste des auteurs   il y a des mots, mais comme À l’occasion de pour hélène dubois 1) [voir le texte de cummings préparer le ciel i  les œuvres de       fourr&ea a l’extrémité du sur l’erbe verte si est i.- avaler l’art par chers élèves du collège       le pour philippe sainte marie, lorsque martine orsoni page suivante ► page il ne sait rien qui ne va page suivante ► page au seuil de l’atelier page d’accueil de  pour le dernier jour le chêne de dodonne (i) page d’accueil de rafale    7 artistes et 1 raphaËl ensevelie de silence,       qui le 26 août 1887, depuis a l’écrivain… comme si je rêve aux gorges issent de mer, venent as il nous aura laissé clere est la noit e la       dans quai des chargeurs de   entrons maintenant page suivante ► page le chêne de dodonne (i) naviguer dans le bazar de la parol

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MICHEL BUTOR

VIII. Les cheminées du vent
© Michel Butor

LES ATELIERS DE PICASSO

Publication en ligne : 13 février 2021

23 rue de la Boétie
1918 -1942
Olga Kokhlova-Picasso 1917 -1935
Paulo 1921
Pablo 1954
Marina 1951
Bernard 1959

Fontainebleau
été 1921
Olga Kokhlova-Picasso

7 rue des Grands-Augustins
1937 -1949
Marie-Thérèse Walter 1932 -1944
Maria-Concepcion, dite Maïa 1935
Olivier 1961
Richard 1964
Diana 1971
Dora Maar 1936 -1945

Boisgeloup
années 30
Olga Kokhlova-Picasso

Royan
1940
Dora maar


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L’heure de la vérité

Longtemps j’ai essayé de rassurer les ménines en leur répondant, quand elles m’objectaient leurs fantômes, tandis que je passais parmi leurs jardins ou patios : “Je ne vois que l’herbe qui verdoie ou le sable qui poudroie”, mais il y eut bientôt tant de taches qui ressemblaient à du sang, tant de flaques, -il en suintait de tout l’extérieur...-, que je me suis souvenue de cette place centrale circulaire où avait eu lieu la sinistre passation des pinceaux avant le grand départ et la grande fermeture, où m’avait si souvent ramenée mon frère et dont il m’avait dit que c’était le lieu de la mort.

A la recherche de la chaleur

On ne tient plus en place. On a de moins en moins de place. Il faut s’étendre, remplir plusieurs lieux, être à la fois sur les deux rives de la Seine, être à la fois à Paris et en dehors, au bord de la mer et dans les forêts d’Ile de France. Il y a eu la guerre. La plupart des amis y sont partis. Certains sont morts. On a voyagé, participé à des spectacles. Eva est morte. “O Manon, ma jolie, mon coeur vous dit adieu.” Modigliani vous a donné une Jeune fille brune assise. A Rome, dans la troupe des ballets russes, on a rencontré Olga, on s’est marié pour la première fois, on s’est installé dans un appartement rue de La Boétie, près des marchands de tableaux.

Le tricorne

Arlequin se marie.

On a un fils. On pense à ses parents. On se souvient de Malaga et de Barcelone. C’était la gêne et l’attente ; maintenant c’est la gloire et le désarroi. On fête ses quarante ans. On dessine, on n’arrête pas de dessiner, ou presque. Quand on n’arrive plus à dessiner, on gribouille une sorte de poésie. On peint, on grave, on modèle, on sculpte, on tord, on soude, on monte, on démonte, on découpe. On s’est séparé d’Olga. On se souvient du premier séjour à Paris. C’était la pauvreté ; c’est toujours la nostalgie. On a des aventures politiques. On rit jaune. On ouvre un entrepôt. Voici des chevelures. L’Espagne est en révolution.

Et il me regardait avec tant d’insistance que je me demandais si c’était de la sienne ou de la mienne qu’il parlait. Et il y avait pourtant des galeries pleines de ciel, de mer, de chevelures, de visages, de femmes et de lampes.

Que pressent-on ? Des lames tranchantes, des crocs et des cornes. On fête ses cinquante ans. On cherche des modèles. on rencontre Marie-Thérèse Walter. On se souvient du bateau-lavoir et de Fernande, des amis d’alors. C’était la misère ; c’est toujours l’exil. Il vient de nouveaux amis : Breton, Eluard. Les photographes se succèdent. Les marchands se disputent. On fête ses cinquante ans. Marie-Thérèse vous a donné une fille, Maria-Concepcion dite Maia. On se souvient de l’atelier du 11 boulevard de Clichy. C’était la notoriété mais aussi le souci. C’était le pressentiment de la guerre. On pressent encore la guerre.

Arlequin les mains pleines de plâtre.

C’est la révolution en Espagne, puis c’est la guerre et l’interdiction. On se souvient des premiers ateliers de la rive droite. C’était déjà l’aisance et la célébrité ; c’est encore l’encombrement et le deuil. On s’est séparé de Marie-Thérèse. On cherche encore. A Saint-Germain des Prés on a rencontré Dora Maar. La guerre a recommencé en France. On a froid. On fête ses soixante ans. On se souvient du poële du bateau-lavoir. On se souvient du soleil de Sorgues et de Horte de Hebro. C’était la corde raide et la fortune du pot ; c’est encore l’inquiétude et même l’angoisse, et même la fureur. On sourit. Voici des visages. C’est la résistance.

Aussi, quand a débarqué sur nos rives, dans un bateau à voile noire, une jeune Athénien du nom de Thésée, fier et même un peu farouche, ressemblant étonnamment à mon frère avant sa métamorphose -et je me souviens que lorsque nous jouions ensemble dans les premières phases du palais au papa et à la maman, c’était un des noms qu’il me faisait lui donner...

Il y a une bouteille sur la table. On trempe sa brosse dans le noir. On termine l’Homme accoudé à une table. On peint Madame Paul Rosenberg et sa fille, Pierrot. On réalise au pastel des Têtes de femme, un Paysage, une Étude de mains, des Baigneuses. On peint les Trois musiciens, des Bustes de femme, Le sauvetage, Le repos, Femme nue endormie. Même si ce ne sont pas des portraits on y reconnait Olga. On modèle des vases.

Arlequin s’indigne.

On fabrique un grand carton de tapisserie : Femmes à leur toilette. On sculpte des Femmes assises, la Femme en robe longue, la Tête casquée, des portraits de Marie-Thérèse et de Dora Maar, L’orateur. On sculptera L’homme au mouton. On monte des figures de fil de fer et tôle. On peint Guernica. Il y a les œuvres que l’on arrête et celles que l’on poursuit. Un amoncellement de toiles. Il y a des hauts et des bas. On accroche au mur les oeuvres qu’on aime. Il y a des pigeons à l’extérieur et à l’intérieur. On étale ses trésors. On plaisante. Voici des femmes. Cela fait partie de la vie d’un peintre.

Je suis devenue éperdument amoureuse de lui, et c’est moi-même qui lui ai confié la double hache que m’avait léguée notre père dans une intention qui me parut alors indubitable, avec une épée droite et une autre en forme de corne, et qui l’ai parée de satins, lamés, broderies et capes, l’ai mené à travers travées, souterrains, étables, torils, jusqu’à l’arène coupée en deux par le Soleil, et j’ai assisté à son meurtre.

LES ATELIERS DE PICASSO

1881 - 1901 - Espagne ►

1901-1902 - 130 ter bd de Clichy, Paris ►

1904-1909 - 13 Place Émile Goudeau, Montmartre, Paris ►

été 1909 - Horta de Hebro, Espagne ►

1909-1912 - 11, bd de Clichy, Paris ►

été 1912 - Sorgues ►

1912-1913 - 242, bd Raspail ►

1913 -1916 - 5bis rue Schoelcher ►

1918 -1942 - 22 rue de la Boétie ►

1946 - Château Grimaldi, Antibes ►

1948-1962 - Vallauris, Cannes, Aix-en-Provence ►

1961-1973, Notre Dame de Vie, Mougins►

LES PHOTOGRAPHES QUI FIGURENT DANS CET OUVRAGE DE MICHEL BUTOR

La liste des photographes►

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