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cri et à iii sur l’eau a) au grÉ 1     pour quelques photos       dans le une errance de l’éclair me dure, laudatu sii, mi signore, page précédente le café paroles de chaman tu station 5 : comment       aujourd à la mémoire de christian textes mis en ligne en mai siglent a fort e nagent e dans le patriote du 16 mars  la lancinante les plus terribles l’instant, celui qui ne       la très malheureux...       bonheu page précédente retour à creuser de la langue, outil la gaucherie à vivre, dernier vers aoi commençons donc par dernier vers aoi aller à la liste des auteurs retour au pdf sui generis écoute, josué, d’abord un curieux       st dernier vers aoi le numéro exceptionnel de       sur le       m’ ma mémoire ne peut me rare moment de bonheur,       dans le exposition de la série vers la lettre ouverte au 19 mars 2022, savigny sur aller à la bribe i au le grand combat : nous avons affaire à de textes mis en ligne en juin il y a tant de saints sur aller vers bribes, livres 1 sommaire des fête du livre la galerie chave qui lu le choeur des femmes de petit souvenir quando me ne so itu pe rafale n° 12 où       bonheur préparer le ciel i Éphémère du 22 juillet à textes mis en ligne en       dans essai de nécrologie, antoine simon 26       sur le de proche en proche tous suite de       le sauvage et fuyant comme et si tu dois apprendre à dernier vers aoi  avec « a la ouvrir f.a.t.a. i ► le page suivante ► christ a dans l’effilé de page d’accueil de dans le pain brisé son c’était une très jeune les grands       au soir aller au texte nous sommes je crie la rue mue douleur il arriva que à bernadette   encore une rêve, cauchemar, aller à la liste des auteurs quel ennui, mortel pour       le vent vertige. une distance       à comme une suite de "si elle est deux ce travail vous est       le ciel pour hélène dubois 1) antoine simon 21 quand on arrive de new-york le travail de bernard le plus insupportable chez page suivante ► page la vie humble chez les       &nbs rafale 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MICHEL BUTOR

II.- La Lessive Africaine
© Michel Butor

LES ATELIERS DE PICASSO

Publication en ligne : 1er novembre 2020

Le bateau-lavoir 13 Place Émile Goudeau, Montmartre
1904 -1909
Fernande Olivier (1904-1911)


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Le bleu des mères

Et il était infatigablement espiègle quand il revêtait son habit d’Arlequin pour organiser avec nous des jeux dans les échafaudages des premiers travaux de son palais. “Tu ne réussiras pas à me retrouver, Ariane”, criait-il de l’autre côté d’un mur à-demi dressé, d’une grille à peine posée ; et lorsque je m’arrêtais essouflées sur quelque marche en quelque cour, il apparaissait presque immédiatement en riant aux éclats.

Le bric-à-brac

On est revenu à Paris. On s’y trouve mieux. On aurait envie de s’y installer définitivement. On dessine, on ne s’arrête pas de dessiner. Ce qui n’empêche évidemment pas quelques vacances. Il pleut. On se souvient de Malaga. C’était la gêne, maintenant c’est la misère. On est maintenant dans un curieux immeuble tout en caves et greniers. On est un peu plus à l’aise dans sa solitude. Mais on a toujours besoin d’amis pour s’y enfoncer.

Le cirque

Arlequin s’installe.

On se souvient de l’atelier d’avant. C’était déjà la pauvreté ; c’est encore la nostalgie. Certains amis sont rentrés au pays, d’autres sont morts. On se souvient de la Corogne. C’était l’attente ; maintenant c’est l’exil. On a de nouveaux amis, Max Jacob par exemple, qui arbore le chapeau haut-de-forme comme ceux que portaient les amis catalans. Et puis il y aura Apollinaire. On ouvre une resserre. Voici de la colle. Les moustaches ne sont plus à la mode.

Son cou s’élargissait alors, sa tête devenait énorme, et il peignait chaque fois sur la paroi, comme pour marquer une victoire, les armes de notre père absent qu’il essayait de provoquer par des blasphèmes qui amusaient notre petite soeur Phèdre, mais qui me remplissaient d’angoisse.

Où en est-on ? Infatigablement espiègle. On fête ses vingt ans. On a gardé un certain nombre d’oeuvres que l’on avait faites pendant le séjour précédent. D’abord ce n’est pas facile à vendre, et puis c’est intéressant de se confronter au passé, à son propre passé. Il y a toujours ce portrait d’une petite fille ébourriffée. On continue de faire un peu la fête.

Arlequin se met en ménage.

On change peu à peu de milieu. On rencontre même des américaines, en particulier une curieuse femme-écrivain dont on fera le portrait. On a découvert Cézanne et Gauguin. Et aussi la sculpture africaine que l’on achète et qui s’amasse auprès du poèle. On se souvient des frasques de Barcelone. On fait un grand tableau avec les demoiselles de la rue d’Avignon. Voici du ciment. On pense à ses parents.

Puis il nous entraînait dans une danse aux bras levés tandis que les faunes de la montagne se rassemblaient autour de nous pour nous jouer de la flûte ou du tambourin, de l’accordéon parfois, de la clarinette ou de la guitare.

Il y a une bouteille sur une table. On trempe sa brosse dans le bleu. On peint la Femme au livre, la Femme nue à la guitare, la Femme assise, un Buste d’homme, une Nature morte à la tête de mort. Cene sont pas toujours des portraits, mais on y devine quand même des amies. Il y a les tableaux qu’on essaie de vendre, et ceux pour lesquels on n’essaie même pas. Il y a des pigeons dans une cage. On rencontre de nouveaux marchands : après Gustave Coquiot, Ambroise Vollard, Daniel-Henri Kahnweiler, et aussi de nouveaux peintres : Derain, Vlaminck et Braque.

Arlequin tire le diable par la queue.

On commence à connaître tous les modèles de Montmartre, et lors d’un bel après-midi d’été, un brusque orage a fait se réfugier dans les coursives du navire pictural une belle femme aux yeux verts et cheveux châtain roux, qui se précipite dans vos bras où vous teniez un jeune chat que vous lui avez offert en l’invitant à entrer dans l’atelier où à ce moment toutes les toiles sont bleues, et qui reviendra tous les jours pour découvrir que la couleur change, que les formes changent, que tout y change, mais non les yeux. On n’a plus besoin de chercher de modèle, Fernande est là. Mais elle est mariée, très peu mariée certes, mais mariée. Il faut quand même chercher, courir les rues quand cela ne marche pas dans l’atelier, qu’on tourne en rond comme un ours en cage. On rapporte des gravures sur bois d’un séjour à Gosol en Espagne. On achète une oeuvre du douanier Rousseau : Les représentants des puissances étrangères venant saluer la République en guise de paix. Voici de la terre. Cela fait partie de la vie d’un peintre.

Et c’est alors qu’un jour un fil de ma robe a commencé à se défaire et s’est coincé entre deux dalles tandis que je m’enivrais de musique et de soulagement, et tournais en poursuivant ses losanges et son bicorne par les arcades si bien que je me suis retrouvée quasi nue pour le repas du soir ; ce qui a provoqué de la part de nos ménines une belle algarade ; mais le lendemain j’ai pu retourner dans cette cour, et tandis que le palais grandissant se refermait peu à peu inexorablement sur mon frère, j’ai pu le doubler d’une immense toile d’araignée dont tous les noeuds étaient reliés au peloton que je conservais dans ma main. Et il y avait des placards pleins de tôle, de glaise, de colle et de lampes.

LES ATELIERS DE PICASSO

1881 - 1901 - Espagne ►

1901-1902 - 130 ter bd de Clichy, Paris ►

1904-1909 - 13 Place Émile Goudeau, Montmartre, Paris ►

été 1909 - Horta de Hebro, Espagne ►

1909-1912 - 11, bd de Clichy, Paris ►

été 1912 - Sorgues ►

1912-1913 - 242, bd Raspail ►

1913 -1916 - 5bis rue Schoelcher ►

1918 -1942 - 22 rue de la Boétie ►

1946 - Château Grimaldi, Antibes ►

1948-1962 - Vallauris, Cannes, Aix-en-Provence ►

1961-1973, Notre Dame de Vie, Mougins►

LES PHOTOGRAPHES QUI FIGURENT DANS CET OUVRAGE DE MICHEL BUTOR

La liste des photographes►

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