JEAN-LOUP MARTIN
Ma chair n’est guère que tunique de feuilles mortes, doucement désagrégées par les feux de l’automne agonisant et meurtrier :
Ma chair n’est guère que brouillard effrangé, qui enveloppe à grand-peine mes os prêts à tomber en poudre, mes viscères au bord de la pourriture, mon sang qui brûle et me brûle, soleil effondré :
Ma chair peut-elle me protéger ? Elle n’écarte de moi ni vos regards, ni la mort que vous me donnez.