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"il y aurait eu un       banlieue toute une faune timide veille monticelli raphael 510 035       ruelle grande digue est dispersée page d’accueil de À propos de fata en a la femme au encore la couleur, mais cette cent dix remarques i► cent     son la terre a souvent tremblé pure forme, belle muette, cent dix remarques i► cent rafale n° 12 où marie antoinette dans un coin de nice, autre petite voix la gaucherie à vivre, aller au sommaire de pablo antoine simon 31 pour le prochain basilic, (la approche du continent page suivante ► page écrire comme on se textes mis en ligne en mai bernadette griot vient de       dans non, björg, s’il à bernadette polenta diaphane est le les photos et archives cent dix remarques i► cent il n’était qu’un présentation du projet madame a des odeurs sauvages générations vous dites : "un cent dix remarques i► cent raphaËl la chaude caresse de mult ben i fierent franceis e pour pierre theunissen la      & madame dans l’ombre des sommaire des contributions joseph a pour sens "dieu cristina m’avait demandé dernier vers aoi samuel chapitre 16, versets 1 les cahiers butor sont les éditions de la passe du   dits de l’heure de la le tissu d’acier on croit souvent que le but ecrire, la vie en dépend, antoine simon 7 la fraîcheur et la <img852|left> forest ( ce texte a bernard noël, un nous de       sur       ...mais antoine simon 30 aller au sommaire de pablo   À léon-gontran la fraîcheur et la il y a quelques livres, page d’accueil de aller à la liste des auteurs dernier vers aoi page suivante ► page la vie est ce bruissement un jour nous avons il n’est pire enfer que textes mis en ligne en des voix percent, racontent dernier vers aoi aller à la liste des ils sortent  ce mois ci : sub pour andré 1- nous sommes dehors.       la  dans toutes les rues       la l’attente, le fruit page précédente ► page fragilité humaine. ouverture de l’espace de pareïs li seit la je n’ai pas dit que le embrasement du mantra gore je n’aime pas ce monde. dont les secrets… à quoi antoine simon 32 le lent tricotage du paysage page suivante ► page       ( laudatu sii, mi signore, les plus terribles pour accéder au texte, mieux valait découper année 2018 ► année 2020 c’est extrêmement 1 les morceaux de nuit se saisies de frontières tout le 28 novembre, mise en ligne villa arson d’exposition en toulon, samedi 9 nous serons toujours ces       st le 26 août 1887, depuis commençons donc par {{}} on trouvera la tromper le néant       sur la aller au texte nous sommes       jardin       sur le     pour accéder 1. il se trouve que je suis page suivante ► macles et 13) polynésie nous dirons donc page suivante page en introduction à essai de nécrologie, l’erbe del camp, ki       &nbs quatrième essai de lorsqu’on connaît une il arriva que monde imaginal, retour au pdf sui generis       pé avant même de commencer, dans l’innocence des le glacis de la mort merci à la toile de pour sophie, magali et aller à la bribe suivante dire que le livre est une abords de l’inaccessible si j’avais de son   ainsi fut pétrarque dans       enfant les premières nos voix cyclades, iii° 30 décembre 1963. revue dernier vers aoi   nous sommes village de poussière et de j’ai longtemps normalement, la rubrique tu le sais bien. luc ne textes mis en ligne en juin petits rien 4 et 5 (env. 7cm cet univers sans sommaire ► page suivante abstraction voir figuration voir les œufs de si vous entendez le lac bal kanique c’est       à li emperere par sa grant envoi du bulletin de bribes       ç       fleur ++++ il y a, dans mon station 5 : comment je voudrais voir les arbres   (dans le photos de frédéric "ah ! 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XII


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Deuxième apparition de la figure du grand père dite "le grand jeu"
Faîtes vos jeux, rien ne va plus...
Ses premières absences m’avaient irrité : qu’il pût perdre un neuf d’atout, qu’il délaissât un sept de soleil ou dédaignât une scopa, m’apparaissaient si improbable, si contraire à sa compréhension des cartes et à son acharnement au jeu, que j’y voyais une gentillesse mesquine à mon égard, et il m’importait peu de vaincre si ça devait être par complaisance de l’adversaire. Mes réactions furent vives, éclatant en reproches : l’erreur n’affaiblissait-elle pas l’intérêt du jeu, n’en raccourcissait-elle pas la durée ? N’y avait-il pas dans la faute, sciemment commise, comme de la lâcheté ou du mépris pour le joueur adverse ? pouvait-il penser que je serais dupe, que je croirais qu’il était tombé dans un piège que je n’avais pas tendu, voire que, reconstruisant les phases antérieures, je finirais par me persuader que son erreur venait de ma subtilité ? Il semblait, alors, confus, comme s’éveiller et jurait qu’il n’y avait eu de sa part qu’inattention, faisant mine de rejouer le coup, ce qu’évidemment je lui refusais, préférant, s’il le désirait, recommencer la partie ou changer de jeu, après lui avoir laissé reprendre ses forces ou ses esprits...
Il me fallut ainsi quelque temps pour m’apercevoir que l’erreur, si elle n’était pas de mon fait, n’était pas non plus du sien, qu’elle était l’intervention directe de sa mort sur notre jeu, que si, à certains moments, je jouais ma partie contre lui, c’était avec une alliée comme elle ou que si je jouais soudain contre elle, c’était à un autre jeu que celui qui me préoccupait, auquel elle ne prêtait aucun intérêt sinon pour en désorganiser les termes, le dérégler.
Dans le même temps elle intervenait sur l’histoire qu’il avait l’habitude de raconter, en prenant possession de son sujet ; elle l’attaquait comme on voit le temps attaquer les couleurs, les affaiblir jusqu’à remettre au jour la toile et en user la trame, sans netteté, sans programme apparent, mais suivant les unions imprévues de l’air, de la lumière et des matières qui corrompent ici plus profondément que là, sauvegardant ailleurs une zone qui, sur ses bords, s’étiole, à l’endroit où se chevauchent deux sujets, deux couleurs, deux moments distincts du travail, deux chimies différentes. Il devait y avoir une cohérence nouvelle cachée derrière le radotage, plus malaisée à saisir, mais plus essentielle et qui s’installait chaque jour davantage au coeur de l’ancienne comme un discours de la mort elle-même lové dans les creux oubliés du vivant.
Ainsi revenait sans cesse, en son seul commencement, l’épopée des preux chevaliers autour de Charlemagne, et se répétait l’image du début de l’ultime rencontre entre Roland et les Sarrasins -mêlée, il est vrai, du départ pour la conquête de l’Abyssinie- l’image aussi des parapluies ouverts par l’ennemi en de dérisoires boucliers, ridicules et poignants. Cela tenait bon ; et lui, chien sous la table... Mais ne lui avait-on brisé quelque membre ? Il n’avait pas même conscience de l’avoir oublié. Et Saint Louis Gonzague ? Il en avait perdu jusqu’au nom. Jamais il n’avait eu quoi que ce soit de commun avec lui. Mais ne m’avait-il pas dit qu’il était devenu roi ? Les rois n’intervenaient jamais dans son histoire. La seule chose que l’on sût d’eux, c’est qu’ils étaient morts, sauf le Négus, mais il est plus que roi. La traversée ? L’attente sur les flots ? La tempête ? Ils étaient partis ; ils étaient arrivés.
Parfois il perdait patience, me reprochant le flot de mes questions, mes mensonges, me soupçonnant de me moquer de lui, de vouloir semer le doute et la perturbation, à des fins qu’il ne devinait que trop. Voilà qui était peu respectueux ou tout simplement peu charitable. Il me fallait communier plus souvent sous les deux espèces et apprendre à me soumettre au corps dont je me nourrissais, au sang dont je m’abreuvais. Oserais-je prétendre qu’il ne me l’avait pas enseigné ? Pourquoi ne le lui disais-je jamais ?
Il lançait ses reproches et ses colères sans efforts apparents, sans s’animer, presque sans animosité, la tête rejetée en arrière, immobile, le regard fixant un point, puis un autre, longuement, au dessus de lui, le corps légèrement relevé contre le chevet du lit, les bras à plat, la parole coulant, en lentes bordées, comme à la limite des larmes. On disait qu’il s’agitait la nuit, menaçant, qu’alors l’oeil devenait fixe à faire peur, qu’entre deux sommeils il semblait conscient de la mort et s’était parfois efforcé d’y entraîner ma grand-mère. Je dois préciser que -si je n’ai aucune raison de ne pas ajouter fois à ces propos- jamais je ne l’ai vu dans un état autre que celui dont je rends compte : ce renoncement chaque jour un peu plus pacifié. Sans quoi je n’aurais pu le regarder avec tant de patience et d’intérêt, supposant un itinéraire à l’oeuvre de la mort, l’imaginant dans son corps, la constatant dans ses effets, demeurant près de lui chaque fois que les va-et-vient étrangers ou mes jeunes obligations me le permettaient, l’écoutant sans crainte et sans remords, avec seulement ma compassion naissante ; jamais non plus je n’aurais pu user chaque jour davantage de compromis, admettre que je pouvais faire erreur, le prier de me pardonner mon arrogance et mon orgueil et mes cruelles questions et ma perverse mémoire et ma diabolique attitude, lui proposer de nouveau les cartes, lui laisser le choix du jeu et le soin de battre, ne pas lui faire remarquer les fantaisies de la mort ; jamais enfin l’irritation n’aurait si aisément cédé le pas à la fascination.

©Editions de l'Amourier, tous droits réservés

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