Ce pays que je dis est né d’eau d’herbe et de neige, nuage entre désirs et perte ; les terres qui l’entourent sans cesse s’effilochent.
l’aigle se bat contre lui-même
il étire ses ailes
en rêve
on les croirait nuageuses
il déchire des arcs en ciel
tant leurs contours selon l’heure et le point du regard
changent et se recomposent
les pistes se brouillent
la vie je vous l’assure y est harmonieuse
l’aigle trompette
et dans la brume d’une aurore d’automne
peu à peu
discrètement
disparaît
la première chandelle du chèvrefeuille
frémit à l’appel du midi.