Olivier :
noueux, tronc noueux, noué à la terre
racines immortelles
plongées dans nos mémoires
humus du passé – à l’avenir
noueux, branches nouées au ciel
mais les nuages passent quand même
dans la toile d’araignée
tantôt plombé tantôt lumineux
feuillage immortel
nouée à tes branches
l’olive
est une promesse
Et un lâcher d’enfants
courant
oiseaux heureux
cueillant des branches et des tessons de poteries
et sur le filet
se posent émerveillés
fils des dieux de la Grèce
et des humains de Provence
Enfants
que j’emmène tourbillon
et d’un mot et d’un geste
Une olive d’or
est la clef
Vous courez
je vous suis
vous plantez des troncs argentés
de la terre au ciel
vous ouvrez des portes dans ces troncs
je vous suis
vous vous engouffrez dans des souterrains
vous déchiffrez des cryptogrammes
je les lis
De la Tour du Mont d’Or
à la Place du Terreau
Manosque
S’ouvre à votre imagination
que j’ai enflammée
ouvre ses mains
et le ciel s’y dépose