PATRICK QUILLIER
{(Sextine)}
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Fissures et criquets dans la conscience
Dessinent le vortex d’un entrelacs
De sons qui permettent la transhumance
Des morts et des vivants dans l’être-là
D’un rituel mutuel de confiance
Infinie en-deçà et par-delà.
Car la voix du poème est par-delà
Et en-deçà du flux de la conscience,
Elle qui se donne en toute confiance
À l’élan d’une vague d’entrelacs,
Une vague sans fin où être là
Transcende en transe toute transhumance.
D’une seule vague va, transhumance
D’un bétail d’âme et de corps, par-delà
Et en-deçà des murs de l’être-là,
La théorie des porteurs de conscience,
Théorie lente et longue, en entrelacs
D’amitié, de dialogue et de confiance.
Ainsi se construit, fondé en confiance,
Le centon mouvant de la transhumance
Où la parole épique est entrelacs
De timbres et de rythmes par-delà
Les ères et les lieux, car la conscience
Met toujours du lointain dans l’être-là.
Le moi se fond en nous dans l’être-là
Dès lors qu’à l’infini naît la confiance
Aux vraies conversations entre consciences.
Chemin d’initiation par transhumance
Des cœurs, créant, en-deçà, par-delà,
Une anthropomancie des entrelacs.
C’est une vague, entrelacs d’entrelacs,
Qui brasse morts et vifs dans l’être-là
Du roulis, de l’écume, par-delà
Les
frimas de l’Histoire. Et la confiance
Sans fin aux vertiges des transhumances
Rend funambule et barde la conscience.
La conscience toujours est entrelacs
Par quoi en transhumance l’être-là
Emmène sa confiance par-delà.