BRIBES EN LIGNE
naviguer dans le bazar de préparer le ciel i j’pense à toi bruno grande digue est dispersée     du faucon ceci… pour prendre mesure. c’était une pour accéder au texte, À alessandra   un réponse de michel station 3 encore il parle pour robert suite du blasphème de présentation du projet textes mis en ligne en avril pour pierre theunissen la le chêne de dodonne (i) si c’est ça, ce qui fait tableau : ce soudain un blanc fauche le considérant que l’usage antoine simon 32 il en est des meurtrières. toute une faune timide veille       bruyante       ce il est le jongleur de lui antoine simon 33  l’exposition  à raphaël le thème cliquez sur l’icône sommaire ► page pour anne slacik ecrire est       fleur présentation du projet dans l’innocence des monde imaginal, qui d’entre nous page suivante ► r.m. a toi je me souviens de aller à la bribe suivante rm : tu as décidé page suivante ► page   en grec, morías sommaire des contributions page d’accueil de le tissu d’acier sous la pression des aller 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sommaire ► page suivante huit c’est encore à écrire comme on se sommaire ► page suivante le chêne de dodonne (i) derniers vers sun destre un texte que j’ai pour accéder au texte, en introduction à la musique est le parfum de je rêve aux gorges Être tout entier la flamme la mort, l’ultime port, c’est seulement au       fleurett textes mis en ligne en dimanche 18 avril 2010 nous j’ai parlé s’ouvre la un besoin de couper comme de jamais si entêtanteeurydice les lettres ou les chiffres ouverture d’une vers la première présentation du projet et       retourn& quelques autres une il faut dire les antoine simon 9 page d’accueil de       le long cliquer sur le titre pour cliquer sur l’icône page suivante ► page dernier vers aoi viallat © le château de     sur la pente preambule – ut pictura À perte de vue, la houle des clers est li jurz et li  la toile couvre les page suivante ► page se reprendre. creuser son       ( si tu es étudiant en       à textes mis en ligne en a la libération, les à cri et à iii sur l’eau a) au grÉ 1     pour quelques photos       dans le une errance de l’éclair me dure, laudatu sii, mi signore, page précédente le café paroles de chaman tu station 5 : comment       aujourd à la mémoire de christian textes mis en ligne en mai siglent a fort e nagent e dans le patriote du 16 mars  la lancinante les plus terribles l’instant, celui qui ne       la très malheureux...       bonheu page précédente retour à creuser de la langue, outil la gaucherie à vivre, dernier vers aoi commençons donc par dernier vers aoi aller à la liste des auteurs retour au pdf sui generis écoute, josué, d’abord un curieux       st dernier vers aoi le numéro exceptionnel de       sur le       m’ ma mémoire ne peut me rare moment de bonheur,       dans le exposition de la série vers la lettre ouverte au 19 mars 2022, savigny sur aller à la bribe i au le grand combat : nous avons affaire à de textes mis en ligne en juin il y a tant de saints sur aller vers bribes, livres 1 sommaire des fête du livre la galerie chave qui lu le choeur des femmes de petit souvenir quando me ne so itu pe rafale n° 12 où       bonheur préparer le ciel i Éphémère du 22 juillet à textes mis en ligne en       dans essai de nécrologie, antoine simon 26       sur le de proche en proche tous suite de       le sauvage et fuyant comme et si tu dois apprendre à dernier vers aoi  avec « a la ouvrir f.a.t.a. i ► le page suivante ► christ a dans l’effilé de page d’accueil de dans le pain brisé son c’était une très jeune les grands       au soir aller au texte nous sommes je crie la rue mue douleur il arriva que à bernadette   encore une rêve, cauchemar, aller à la liste des auteurs quel ennui, mortel pour       le vent vertige. une distance       à comme une suite de "si elle est deux ce travail vous est       le ciel pour hélène dubois 1) antoine simon 21 quand on arrive de new-york le travail de bernard le plus insupportable chez page suivante ► page la vie humble chez les       &nbs rafale 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RAPHAEL MONTICELLI

Trois petits cochons
Publication en ligne : 22 octobre 2020

Ce texte a été rédigé en 2006, peut-être. Si je ne fais pas erreur, deux amis l’ont mis sur leur site : Martin Winckler et Ludovic Bablon. J’ai souvent raconté cette anecdote en formation de formateurs à l’éducation artistique.


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Septembre 1970. j’ai 22 ans. Je suis nommé à Pithiviers (Loiret), lycée Denis Poisson. J’ai des 5ème et des 1ère... Pithiviers... Entre Beauce et Gatinet. Les champs de betterave, les sucreries, l’odeur lourde de la betterave qui fond dans la puanteur pour devenir sucre, les biscuits, les usines de produits pharmaceutiques. Le pâté d’alouette. Le gâteau... de Pithiviers. Une ville tranquille. Un mail (pas le courrier électronique, la promenade , le cours). Un urbanisme suranné. Une architecture très XIXème... Mes premiers élèves...

La Beauce, le Gatinet. Une France inconnue de moi... La France Profonde. La douce France. A 82 km : Paris. A 45 : Orléans... Dans un rayon de moins de 80 km : Fontainebleau... Et Chartres... Chartres !! Que je ne connais pas. Un pays d’anciennes comptines hanté par des blondes aux yeux noirs.

Septembre 70... Je lis qu’un concert d’orgue va se donner dans la cathédrale de Chartres. Chartres ! à 70 km de là. A deux tours de roue. Je rêve de Chartres depuis Péguy. Depuis Duby. Quant à l’orgue... Je suis de ces traditions qui ont connu l’orgue en naissant. Les enfants du christianisme occidental sont nés dans des orgues et ont grandi dans le grondement harmonique de ses tuyaux.

Je décide de m’offrir ce plaisir. Ce luxe. Prof à 70 km des orgues de Chartres. Une heure de route et je peux plonger dans 7 siècles -ou 7 fois 7 siècles- d’histoire, dans la nuit, dans ce berceau de pierre, d’air, de musique. Je décide.

Mais comment y aller seul ? Comment jouir en solitaire de ce plaisir qui n’est à portée de ma main que parce que j’ai été déplacé là par des forces qui me dépassent infiniment. Que parce que des générations depuis longtemps disparues ont balisé le territoire et le temps. Que parce que des maîtres de toutes sortes et de toutes origines se sont assemblés pour travailler ensemble. Que parce que aujourd’hui encore, pour faire vibrer l’air de la cathédrale de Chartres, des quantités de gens, musiciens et éclairagistes, électriciens et balayeurs, guichetiers, secrétaires, journalistes, imprimeurs, se sont donné le mot.

Comment ne pas partager ? Et avec qui partager ? Je lance des invitations dans mes classes de première. J’offre le transport. Ils ont été trois à répondre. Heureusement. Je n’avais pas plus de place dans ma Fiat. Je ne vous dis rien de l’aller. Rien du concert. Rien du choc. Rien de l’architecture. Rien de la rosace aveugle dans la nuit. Rien du retour. Rien des discussions. Rien de la fatigue de ces adolescents à peine moins âgés que moi. Rien de leur endormissement pendant le trajet.

Ce que je veux dire, c’est la longue et lente rumination qui a commencé cette nuit là en moi. C’est le malaise qui m’a pris cette nuit là et qui ne m’a plus lâché. C’est la révolte qui m’a pris cette nuit là sur la route entre Chartres et Pithiviers. Pour d’insondables raisons, j’aimais la musique. Par quelles incompréhensibles voies en étais-je arrivé à rêver de Chartres ? Pourquoi Péguy m’avait-il tant secoué depuis l’âge de raison ? Ce n’était pas le problème encore. Le problème, c’était de voir dans ma voiture 3 élèves avec qui j’avais partagé cette émotion. Trois élèves seulement. Pourquoi ceux-là ? Et les autres ? Pourquoi 3 seulement ? Et pourquoi avais-je proposé ce partage ? De quel droit ? Qui m’y autorisait ? Qui garantissait que c’était bon pour eux ? Et si c’était bon pour eux, pourquoi n’y avait-il pas tout simplement droit ? Et si eux en avait le droit pourquoi pas mes 80 autres élèves ? Et pourquoi pas tous ceux du lycée ? Et pourquoi pas tout le monde ? Ceux qui n’avaient pas eu droit au concert de Chartres, de quoi avaient-ils été privés ?

C’est dans la nuit entre Chartres et Pithiviers que je me suis promis de ne plus réserver l’art, la musique, la peinture, la poésie à quelques uns seulement. Que je me suis juré que je ferais tout pour que personne n’en soit exclu. Que j’ai décidé que je ne pouvais pas être seul juge de ce qui était bon pour les autres. Et que, paradoxalement, j’ai pensé qu’il y avait une si grande injustice à ce que seuls quelques uns profitent de ce qui était nécessaire à tous, que je préférais, somme toutes, que le nécessaire manque clairement à tous -de façon criante- plutôt que de me complaire dans l’illusion du plaisir partagé entre connaisseurs, et de m’en satisfaire.

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