RAPHAEL MONTICELLI
SEPT
(forces cachées qui m’étouffent
m’engagent à l’ardeur des luttes
doux bruit de bronze de vos voix
je crie je chante l’espace file mon souffle au matin [ ]
armes fourbies flèches regards
lances les ailes lèvent l’ombre creuse
armes ongles dents
voix fortes et bronzées des [ ]
heure chargée encore de [ ]
l’air qui résonne de chants sourds entre nuit et clarté le vent)
Tous mes rêves se sont enfouis
Dans des vestiges sans appel
La vie paisible des bêtes
S’est retirée de ma poitrine
Elle a sué par tous mes pores
M’entourant de ses fils précieux
Moi cocon moi momie fuseau
Un travail dont on ne voit pas l’effet immédiat et qui interroge sur le fait même du travail tout en suscitant interrogation sur un territoire partagé et sur la relation entre les individus qui partagent ce territoire, une fois que le territoire a disparu, mué en image, et que les personnes sont devenues des personnages, que pourrait-il être d’autre qu’un travail de l’art ?
Madame arpente les vestiges, recueille des restes des vibrations lumineuses met en réserve les étonnements, enregistre le chant sourd des lignes de partage, les fragments des frontières, c’est elle qui aiguise les regards.