RAPHAEL MONTICELLI
TROIS
(mon souffle au matin s’épr[ ]
les ailes lèvent l’ombre creuse ailes mes yeux ouverts ma vie
soleil allié aveugle le jour vient
entre nuit et clarté le vent voix douces bronzées des femmes
le vent le bruit des feuilles mon souffle au matin s’env[ ] )
Madame aux yeux d’oiseau. La ville est un chant sans terre crachant rocs et bitumes assourdissant ici amplifié là.
Vous disiez : « Ce qu’elle investit, c’est le territoire des villes : monuments, magasins, théâtres, galeries, parkings, ascenseurs »… Vous vous êtes aperçu que des villes, elle retenait ces non-lieux où se produisent des errances particulières des regards –leurs glissements- la suspension de la parole ou la gravité inattendue du moindre mot, des lieux de l’apnée de l’émotion et de la pensée.
Aux barrières des octrois
et aux portails des cathédrales
Je pourrais au moins espérer
Qu’un air plus léger que l’aube
Ouvrira à deux battants
Les portes de nos paradis