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Riera, Nathalie, POESIE : pourquoi ? comment ?

© Nathalie Riera
Publication en ligne : 28 juin 2009

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Ecrivain(s) : Riera

Travail de tissage, dans lequel se jouent, en simultané, les apparitions, disparitions, répétitions. Entrecroisement des temps, l’actuel comme l’ancien, qui nous renvoient leurs rayons.
 
Route, rivière. Où l’or peut encore se fondre. Or excite. Or des douceurs. Donner chair à la chaleur. Cheminer, défiler, précéder. Chair du rayonnement, du réel qui ne cesse d’être dévoilement.
 
Poésie quand l’écriture célèbre la dimension, la mensuration, la circulation, la frontière.
 
Poésie dans son action d’une esthétique du réel, d’échapper à toute doléance, dans son action non pas de description mais d’exhalaison, de chuchotement, d’invocation.
 
Un bocal aux poissons rouges, un champ de tournesol… il ne s’agit pas de faire s’enchaîner des plans d’images, mais de quelle manière la poésie est production, au sens où cela implique retrait, révélation.
 
Pas de description, mais du rythme. Poème étincelle. Poème à papillotement.
 
La poésie ne coïncide jamais avec bavardage, elle ne rejoint jamais que le lieu même de ce qui fait son énigme, au sein de son éther.
Aube ouverture : la poésie coïncide avec jouissance.
 
Monochromie de la terre, de la page. Eclairage. Cônes rétiniens.

 

 
 
 
Poésie qui fait tinter aux lèvres des notes en couleur chair et rose, à l’esprit et au corps des coloris de fruits et de fleurs. Adhérer à l’incarnat et au vivant. À l’instable.

 

 
 

 

Le frais des montagnes, le jardin du jour, tout ce qui peut suggérer les larges espaces où la Beauté nous fait avancer. Nous jouir.

 

 
 
Discrétion comme incolore.
 

 

 

 

Des mots dans l’encadrement d’une porte. Chaque jour un livre de poésie. Jour avec ses rocs et ses pics, qu’on aimerait or, air, palpiter avec lui à l’unisson. Elan, enlacement. Chaque jour verdure des mots. Chaque jour la langue que tu ébroues. Claquement.
En permanence dans l’air, par terre, à contre-jour, les mots, aux pas vifs.
 
 
 
 

 

 
 
Air frais sur la mémoire du même bleu que la mer. Chaque jour le large, mâts et cordages. La vie comme une eau qui s’effarouche irisée.
 

 

 

 

Bruit et bruissement de vivre, l’homme de tout son corps, avec tout ce qu’il a oublié et qui désormais lui est devenu secret.
Escapade Escarpement Œil et Terre Corde harmonique Sauter en hauteur

 

 
 
Respirer la joie. Parce que tant de beautés qui dorment en arrière de soi. Parce que toute espérance se trouve dans une poignée de terre, s’accroche à l’arçon de la selle. 
 
 

 

À travers champs dans la variation des herbes. Poésie parmi les lampes et les plantes.
 
Langue ample tremble.
 
 
 
 
 
©Inédit mars 2009
 

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