PATRICK QUILLIER
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1962 ! La grande
grève des mineurs de Decazeville !
Los carbonièrs de La Sala cantan,
occitans sens o saber, la cançon
del desesper, l’Internacionala…
Les mineurs de Decazeville chantent,
occitans sans le savoir, la chanson
du désespoir, l’Internationale…
« Avec le poing serré qui haut se dresse,
saluons l’accordéon. Qui comprend
notre grève ? Jaurès, au Panthéon ?
On courbera pas l’échine ! Avec nous,
les paysans ! On garde notre mine,
c’est le pain quotidien de nos enfants…
Volem gardar nòstra mina, lo pan
dels nòstres enfants… Cantem la cançon
del nòstre esper, del nòstre esper…
Oui, chantons la chanson de notre espoir,
de notre espoir, de notre espoir… »
Mineurs
de Decazeville, Occitans, allons !
Carbonièrs de La Sala, Occitans…
Cantarem las cançons que cantam pas
ara. Nous chanterons les chansons qu’on
doit taire aujourd’hui. Retronirà dins
la nuèch clara dels trabalhadors la
jòia. Retentira dans la nuit claire
des travailleurs la joie. Escotatz-me
plan, camaradas : aquel jorn vendrà.
Oui, nous mettrons une étoile de sang
sur le vieux clocher de Rodez, cimbèl
d’un pòble jovent, cimbèl de tota
la tèrra, étendard de toute la
terre, étendard d’un peuple rené…
Car moi, Jean Boudou, fils de paysans,
je connais votre misère et je porte
sous mon béret le même entêtement
que vous. Pauvres femmes dans le fumier
qui comme des bêtes trimez, aïeux
de l’ancien temps qui nous entretenez
de revenants, je vous dis et redis :
les jeunes ne craignent rien, los cabdèts
crentan pas ren, et les aînés seront
contents d’être libres sur cette terre,
contents d’èsser libres sus la tèrra…