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ALAIN FREIXE

Pablo Neruda, une physique de la résistance II
© Alain Freixe

{Deuxième partie}

Publication en ligne : 23 novembre 2022

Deuxième partie du texte écrit à partir de l’intervention faite le samedi 16 juin 2018 aux 8ème Rencontres Littéraires en Haute Provence à Lurs sur « La poésie est une arme chargée de futur » (Gabriel Celaya). Je le propose ici en hommage à Yves Bical - acteur, metteur en scène, auteur, éditeur et galeriste aux côtés de Christine Debras, sa compagne, tous deux organisateurs de ces rencontres - décédé le 01 mars 2022.


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Ce Chant Général reste son chef d’œuvre, La légende des siècles du continent américain du sud, dira Jean Marcenac, les XV chants du Chant Général qui devait s’intituler initialement La lumière sur la terre. Et ce dans les pires conditions, dans la clandestinité, car en 1948 (février) il va être obligé de fuir le chili le président Gonzalez Videla va se retourner contre les communistes qui l’avaient pourtant porté au pouvoir – Neruda, compagnon de route, n’adhérera au PC Chilien qu’en 1945 . « La lumière vint malgré les poignards » écrira-t-il. Le Chant général – Il paraîtra en 1950 à Mexico d’abord – est le chant au travers duquel un continent avec ses fleuves, ses montagnes, ses hommes, son histoire celle nationales des différents peuples mêlés et une époque tentent de prendre conscience d’eux-mêmes et c’est la réalité de l’homme américain du sud tel que l’ont façonné un ciel, un sol, un climat, une histoire, c’est cet homme qui est le héros de ce livre, livre qui devient un véritable « monument américain ».

On avait bien compris que ce Chant Général, ce chant de l’homme en lutte contre les injustices et pour la liberté, que ce « voir américain » qu’il fondait selon l’expression de Julio Cortazar, Pablo Neruda le devait à ce que Jean Marcenac dans ce Poète d’Aujourd’hui, collection Pierre Seghers, nomme « l’illumination espagnole », faisant référence à cette vie à Barcelone, Madrid entre 1934 et 1936 où il est consul et noue des amitiés avec Garcia Lorca, Miguel Hernandez et Rafaël Alberti – En 1937, il publiera L’Espagne au cœur.

Dans le même temps, on avait été arrêté par ce qui nous avait sauté aux yeux, cette résistance dont témoigne bien sûr sa vie mais qui s’ancre au plus profond de sa mise en œuvre poétique. On avait noté dans le Chant Général, dans le chapitre intitulé « La terre combattante » ces mots : « En premier résiste la terre ».

La terre en premier mais c’est déjà l’homme car si la terre est nature – on le verra – cette géographie où elle écrit sur elle-même, si nous sommes dans la nature, c’est sur la terre que nous existons, soit cette nature devenue histoire par le travail et la langue des hommes. La terre est sol, paysage, histoire et légende. Elle est notre héritage. Comme tel à reprendre…Mais d’abord, elle est ce socle. Et c’est à partir de ce site que s’ancre cette résistance en avant qui me semble être le plus caractéristique de l’œuvre-vie de Pablo Neruda.

Et d’abord qu’en est-il de ce mot de résistance, si souvent utilisé aujourd’hui, ici ou là, avec plus ou moins de pertinence, d’à propos…

Je tournais autour de ce mot de résistance à cause de ce titre, risqué, qui aujourd’hui m’oblige comme autour d’un monument, d’un édifice chargé de brumes qui fait que très vite on se sent pris dans un labyrinthe de corridors, de couloirs, de portes fermées ou battantes. En général, je me risque dans celle qui s’ouvre sur un jardin de derrière, sur la langue latine par exemple – je vous dois une confidence, je n’étais pas très bon en latin mais comme on dit, « j’ai des restes »… - Ainsi le verbe sistere se tient entre sto / stare et sisto / sistere, le premier impliquant une certaine indétermination – on se tient vaguement quelque part – tandis que le second suppose quelque chose de déjà accompli. Bref, il s’agit de se tenir debout dans la racine sto. La question alors serait de savoir comment se tenir debout ?

Me reviennent, me viennent à la rescousse – comme quoi il n’y a pas de pensée de l’homme seul ! – deux amis, le premier de tous les combats, Michel Balat est psychanalyste, animateur aux côtés de Jean Oury des séminaires de La Borde. Il se plaisait à dire que se tenir debout, c’était se tenir sur ses pieds et que c’étaient les pieds qui étaient le fondement de la pensée ; le second, ce serait mon ami le poète Serge Pey qui ne sait lire ses bâtons qu’en pratiquant ce que dans l’art flamenco on appelle le zapateado comme s’il s’agissait les pieds rythmant la parole d’en appeler aux morts qui par en dessous nous tiennent les pieds pour que nous restions debout : « les morts sont les vivants de mes poèmes » écrit-il…qui a lu une fois le Chant Général comprend immédiatement cela/ Les morts renaissent en nous, ils sont alors nos contemporains, ils sont les revenants du futur…

Bien des verbes se forment autour de cette idée du se tenir debout sur ses pieds.
Et d’abord le verbe ex-sister : se tenir hors de, dehors soit sortir dehors, surgir…Ce n’est pas toujours que l’on existe. On est certes mais c’est toujours par surprise que l’on existe, c’est quand l’on peut se surprendre soi-même…

Ensuite, il y in-sister : se tenir dans, à l’intérieur de…S’arrêter, se poser là…Choisir un nid / une niche. Alors on laisse faire, ça continue, on verra bien…

Avant d’en venir à Résister, il y a ce mot du sémioticien, américain Charles-Andres Peirce : « ob-sister » : ce serait alors se tenir debout, contre soit s’opposer à. Ce verbe suppose alors la confrontation, le face à face…

Bref ré-sister, c’est se tenir debout mais le préfixe « re » est ambivalent, il dit le s’arrêter, ne plus avancer davantage mais aussi – dans le même temps, et en même temps comme dirait l’autre ! – relever la tête, faire face et tenir tête. Dans cet entredeux que suppose le préfixe « re », à la fois on reste en arrière et on se dresse de nouveau debout sur les devants. Résister, ce serait alors retourner en arrière, reprendre pied mais pour mieux advenir devant, debout.

Dans ce verbe, je vois les deux mouvements d’aller/retour qui caractérisent la vie de Pablo Neruda : « Ma vie est une longue et sinueuse pérégrination, qui revient toujours à la forêt australe, à la forêt perdue. », à cette vie puissante, à ses turbulences, à ses germinations, aux « muscles profonds de la domination végétale ». J’y vois à l’œuvre cette notion de « reprise » dont je parlais qui suppose arrêt et bond en avant car « en aval sont les sources » (René Char) auxquelles on se doit de faire cortège, d’accompagner.

Il y a bien quelque chose de physique dans la résistance au cours du monde comme il va, mal : « et pour lutter/ j’invoquais tout le naturel/ de la physique pure » écrira-t-il dans le Mémorial de l’Ile Noire.

Ce « naturel/de la physique pure » me paraît renvoyer à quelque chose que la terre implique mais à quoi elle ne se réduit pas et qui même la fonde, quelque chose qui se cache et fait signe comme le voulait Héraclite l’obscur vers ce que disait le mot grec de « physis », à quoi Pablo Neruda s’est toujours rendu sensible, à quoi il lui faut toujours revenir, lui, « le chasseur de racines », « l’entêté des racines » qui revient aux forêts premières, aux forêts « vaginales », ces « entrepôts de parfums ».

Ce sens originellement physique de la nature, on y accède en lisant Pablo Neruda. Ce sens, c’est son caractère « naturant » pour un philosophe comme Spinoza qui distinguait Nature Naturante et Nature Naturée. Ce caractère « naturant », c’est la nature sous son aspect actif, qui renvoie étymologiquement à la « physis » sous le double aspect de croissance et de lumière – « physis » s’oppose à « thesis », ce qui est posé par un produit humain - Ainsi le mot nature comme synonyme de « physis » - tel qu’on peut le rencontrer chez les présocratiques - ne renvoie pas à cet environnement entendu comme l’ensemble des éléments dépendants de l’activité humaine mais bien comme les principes de la puissance qui œuvre dans la nature.

Chez Pablo Neruda, il y a, toujours réaffirmée, la force vitale de la nature, sa présence, un être présent de la nature des choses en tant qu’elles se tiennent, harmonie concertante issue de la lutte des contraires, l’eau et la pierre par exemple

Ainsi, nous le verrons, du combat du fleuve qui dès sa naissance lutte contre les pierres de la cordillère…

C’est cette Nature Naturante qui est à imiter non l’autre, la Naturée, la figée, l’avachie mais bien la dynamique. Aussi à chaque fois que menace la lassitude, la nostalgie, la mélancolie Neruda fait retour à cette « physis » comme à une origine qui se tient à l’avant des jours et par laquelle il nous faut passer…Et même si parfois elle se fait marâtre comme en 1965 lorsque un tremblement de terre ravagea le Chili et ruina la maison de Neruda au bord du Pacifique (cf. Elégie à Pablo Neruda d’Aragon, Gallimard, 1981).

Dans la poésie de Neruda, la nature se présente elle-même, il ne la représente pas. C’est cette puissance naturelle que ses images, leur richesse verbale, le rythme de leur accumulation, rendent sensible, c’est cette force qui vient battre contre la forme du poème maintenant celle-ci battante et donc vivante…

Je reprendrai volontiers cette image du fleuve né dans la cordillère, fleuve qui après l’Amazone-patriarche et le Bio-Bio-utérus, pourrait bien passer pour être une métaphore privilégiée du poète, lui qui écrira : « Ma poésie et ma vie ont couru comme un fleuve américain, comme un torrent du Chili, né dans la profondeur secrète des montagnes australes et dirigeant inlassablement vers une issue marine le mouvement de ses eaux. »

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