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MICHEL BUTOR

ÉLOGE DE LA BOITE AUX LETTRES
© Michel Butor
Publication en ligne : 9 juillet 2020

ELOGE DE LA BOITE AUX LETTRES

1) Ouverture

Chère Geneviève Duris,

Dans le brouillard du matin le chien signale un événement à la droite de la grille. Le temps de me munir de la menue clef, j’aperçois à peine la voiture jaune qui file vers d’autres logis. Le coeur toujours un peu battant j’ouvre la porte de métal scellée dans la pierre. Oui, aujourd’hui encore, c’est bien la caverne d’Ali Baba, tapissée de joyaux-messages parvenus de divers lointains, bouteilles confiées aux courants d’une mer balisée, tranquillisée jusque dans ses moindres détroits, alors que tant de tempêtes font rage ailleurs.

2) Fatras

Il convient d’abord de dégager, comme des paquets d’algues, les sédimentations qui risqueraient de cacher les plus précieuses trouvailles.Il y a ces feuilles publicitaires que des exploiteurs d’étudiants leur font déposer pour trois fois rien dans ces fentes qu’ils savent sensibles, ce qui a l’effet de nous dissuader à tout jamais d’acheter les produits qu’ils proposent. Comment le moindre sentiment de qualité en effet pourrait-il cohabiter avec cette grossièreté de propos, cette criaillerie de teintes, ce mépris de l’interlocuteur brutalisé ? Impossible dans la plupart des cas d’utiliser ce batelage même pour les plus humbles travaux d’art. La seule purification-rédemption c’est la flamme, quand le matériau du moins n’y est pas trop rebelle, avec l’avantage d’aider à l’embrasement de branches et bûches dans l’âtre lors des fraîches soirée d’hiver.

Publicité particulière, celle de nos hommes politiques qui nous promettent tous de vieilles lunes dont nous ne voudrions à aucun prix, lecture de plus en plus fade et délétère pour laquelle il nous faudrait des lunettes d’éloignement, car nous devons pourtant nous tenir au courant de la sauce verbale avec laquelle on nous enrobe.

Comminatoires, une fois que les personnages sont élus, à défaut d’autres dont nous attendons depuis si longtemps un discours nouveau, les formulaires dont ils nous aspergent, les déclarations à remplir, les convocations, les enquêtes, et bientôt les demandes d’argent, les réclamations, les menaces.

Un peu moins déplaisantes, parce qu’au moins en général cela correspond à quelque chose que nous avons demandé, quelque peu choisi, les factures des commerçants et services.

Trop rarement les quelques chèques qui vont nous permettre d’apaiser cette voracité qui aboie tout autour.

Cartes d’invitation ou de faire-part, imprimés qui nous renseignent sur la vie d’amis parfois inconnus trop émus ou trop pris pour pouvoir s’adresser personnellement à nous.

Et puis les journaux dont on réserve la lecture, toujours partielle, à des moments de relatif loisir.

3) Enveloppes

Laissant aussi de côté les paquets, lesquels en général ne peuvent se glisser dans la boîte, et qui nous apportent livres, petits cadeaux, épreuves de la part des éditeurs, venons-en à ce qui nous sollicite par-dessus tout cela et qui manifeste son prix par la protection dont l’expéditeur l’a entouré.

Souvent nous reconnaissons l’écriture, et déjà l’autre est présent. Il a mis non seulement notre adresse mais la sienne, ce qui non seulement permet à son message de lui revenir en cas d’erreur, mais aussi nous renseigne sur ses voyages (il n’a pas oublié de la reprendre à l’intérieur pour nous épargner de la rechercher dans nos carnets confusément obèses). Le timbre avec sa dentelure qui le fait irradier sur le papier du fond, est une lucarne donnant sur le pays d’origine. Quelle déception lorsque des administrateurs sans imagination ont réussi à imposer leurs ternes machines si mensongèrement nommées d’affranchissement ! Délicates images transmettant le parfum de ces contrées lointaines même lorsque leur sujet est tout autre. A quoi participent les cercles, les ondes, les chiffres de l’oblitération.

Il arrive que le texte interne ait débordé en post-scriptum, que dessins ou collages fassent dela couverture même un message, l’extérieur nous précipitant vers l’intérieur, même si nous désirons contempler quelque temps la façade avant d’ouvrir cette autre porte.

4) Epîtres

Pour les enveloppes les moins travaillées, nous pouvons dans notre hâte les déchiqueter de nos gros doigts, mais dès qu’elle nous a déjà tenus en haleine, il faut des instruments plus délicats : ouvre-lettre pour les plus raffinés, ou alors couteau de cuisine à bonne pointe que l’on introduit dans un défaut de la cuirasse, dans l’angle de ce lit dont on va séparer les draps.

Délicieuse sonorité du papier qui se déchire en se livrant. Rêverie sur une robe dont on défait tout au long les boutons. Et nos doigts vont pêcher la sirène qui nous appelait depuis l’intérieur de son aquarium, ouvrir les ailes de ce papillon qui nous attendait dans la chrysalide.

Matière, parfum, format, pliage, écriture, disposition, avec formules de politesse au début et à la fin, signatures, adresses, schémas, croquis, collages.

Et tous les accompagnements : documents joints, pétales séchés, boucles de cheveux, sable, photographies, minuscules peintures. Tout cela virevolte et se dispose sur la table comme si l’enveloppe était en miniature une de ces outres dans lesquelles Eole enfermait les vents.

Et le texte passe la tête en quelque sorte à travers tous ces vêtements, accessoires, instruments de démonstration. L’autre est là, déployant grâces et sortilèges par l’intermédiaire de nos mains et regards qu’il hante.

Certes une lecture ne suffira pas.

5) Echos

Presque toute lettre véritable attend une réponse. Il y a parfois urgence. On envoie au plus tôt le renseignement demandé. Autrement la missive va rejoindre ses soeurs dans une pile de maturation, un cellier de correspondance où elle va développer ses arômes. Elle vit doucement, somnole, nous cligne des yeux, nous fait des reproches jusqu’au moment oùnous avons nous-mêmes besoin de lancer notre appel, d’attendre la réponse. Nous n’y tenons plus. La lettre est toute prête dans notre tête, croyons-nous ; elle jaillit.

Mais c’est un peu comme le récit de rêve qui s’obscurcit dès qu’on le commence. A peine avons-nous apposé notre signature que nous nous apercevons que ce que nous considérions comme le plus important, nous l’avons justement oublié. On ajoute, on refait ; ce sont les annotations de Montaigne, les béquets de Proust. On se décide à fermer l’enveloppe ; mais cela déborde par-dessus. Et puis non, cela ne va pas encore ; on rouvre. Cela ne finirait jamais...

Tant pis ! Brusquons les choses. il faut l’envoyer, car on a tant besoin de cette autre lettre que la précédente vous a fait attendre, comme la suivante vous en fera attendre une autre et ainsi de suite, les vôtres n’étant qu’une sorte d’alimentation de la demande, comme la réponse de la section rythmique dans la musique de jazz, qui fait repartir les mélodies des grands solistes.

6) Dossier

Certains, ainsi Breton, Perros, très soigneux dans leur approche de l’épître reçue, la conservent dans son enveloppe originelle, ce qui a non seulement l’avantage de maintenir à disposition toute l’information que celle-ci comporte et à laquelle on n’a pas forcément prêté attention au premier abord, mais aussi de nous obliger à reproduire tout le mouvement de déploiement d’ailes et de reploiement à chaque consultation, réanimant l’exécution première dans ce théâtre intime de la correspondance.

D’autres, souvent pour des raisons d’espace, préfèrent conserver les documents à plat dans des dossiers où ils s’entassent, recouvrant chaque fois leurs prédécesseurs qui vont se proposer à la relecture chaque fois que le nouveau-venu vient les rejoindre, ce qui le prolonge d’un écho historique, tout un récit se dessinant peu à peu jusqu’à son aboutissement dans quelque bibliothèque, édition parfois, avec détours éventuels dans quelque Musée de la Poste.

7) Après

Les aménagements humains les plus ingénieux connaissent leur crépuscule, laissant place à des successeurs qui sont quelquefois des progrès au moins à certains égards. Quel que soit notre attachement à la boîte aux lettres de cette fin de siècle, est-il raisonnable de l’imaginer comme inaltérable et indépassable ?

Nul ne songerait aujourd’hui à sérieusement regretter les anciennes diligences malgré les opportunités que leurs cahots offraient pour brusquer certaines approches. Nul de nos enfants au siècle prochain ne regrettera sérieusement nos actuels bruyants et polluants véhicules à essence. Les émirs du golfe auront dilapidé depuis longtemps la manne si injustement apportée chez eux par les multinationales qui, méconnaissables, fouetteront alors d’autres chats.

Le téléphone, même avec répondeur, ne permet pas les développements que nous avons esquissés à partir de la boîte aux lettres. Quant au fax ou au courrier électronique, ils n’en sont encore qu’aux premiers balbutiements ; il faut attendre qu’ils s’affinent pour nous offrir une boîte aux lettres mutante, en verre et frissons ; de l’autre côté de nos oubliettes, une autre caverne d’Ali Baba donnant sur l’air libre.

Je vous prie d’agréer, chère Geneviève Duris, avec tous mes voeux pour l’aménagement de l’exposition et du catalogue, l’expression de mes sentiments les plus cordialement attentifs

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