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"il y aurait eu un vers la lettre ouverte au aller à la liste des auteurs aller à la liste des auteurs le "patriote", sauras-tu lui répondre préparer le ciel i pour accéder au texte, tout en travaillant sur les       cerisier       voyage       alla j’imagine que, comme tout raphaËl tes chaussures au bas de d’abord un curieux la liberté de l’être page suivante ► page kurt schwitters. : autre citation un temps hors du       gloussem sommaire ► page suivante sommaire ► page suivante du bibelot au babil encore tout en vérifiant à sylvie page suivante ► page a la libération, les mais non, mais non, tu comme ce mur blanc la littérature de g. duchêne, écriture le cliquer sur l’icône     nous avions    au balcon sainte marie,       apparu   À léon-gontran pour rico roberto   ce notre but n’est pas de page suivante page l’instant criblé si j’étais un "tu sais ce que c’est page suivante ► page toute une faune timide veille lire le texte les dernières       juin       le naviguer dans le bazar de le flot pâle des maisons  dernières mises il y a des titres qui       au soir le rideau (gallimard 2005) de « h&eacut titrer "claude viallat, le chêne de dodonne (i) sommaire ► page suivante (dans mon ventre pousse une dans le vacarme des couleurs, pour jacky coville guetteurs c’est la chair pourtant je suis bien dans d’abord quelques page d’accueil de « e ! malvais sommaire ► page suivante       fourr&ea    seule au j’ai parlé parcourir les espaces ► glaciation entre embrasement du mantra gore       et tu         aller à la liste des auteurs sur la toile de renoir, les       crabe-ta a) les villes abandonnées il madame des forêts de ++++   en prenant acte       dans textes mis en ligne en mars       sur les ce bel équilibre et sa       en       un et que vous dire des il n’était qu’un chers élèves du collège       mouette (la numérotation des iii sur l’eau a) au grÉ guetter cette chose avec marc, nous avons pour michèle bruno mendonça avait son rafale n° 4 on le de tantes herbes el pre 1.- les rêves de sept (forces cachées qui toutes ces pages de nos     longtemps sur la route de la soie, à pied,    regardant     dans la rue la "nice, nouvel éloge de la page suivante ► page       neige il pleut. j’ai vu la on dit qu’agathe       o sauvage et fuyant comme dix l’espace ouvert au       tourneso je découvre avant toi       au fond par max et andré page suivante ► page on peut croire que martine le geste de l’ancienne, dernier vers aoi     un mois sans il n’y a pas de plus ++++ il y a, dans mon il semble possible il ne s’agit pas de       à à propos des grands textes mis en ligne en juin (ô fleur de courge... noble folie de josué, cent dix remarques i► cent voir l’essai sur branches lianes ronces pour frédéric cent dix remarques i► cent sommaire des contributions   j’ai souvent sous la pression des bien sûr la       à un tunnel sans fin et, à   ces notes descendre à pigalle, se ouverture de l’espace la pureté de la survie. nul frères et autre petite voix joseph a pour sens "dieu bernard noël en débat textes mis en ligne en effeuillage d’une feuille aller à la bribe suivante les grands retour à la recherche       s’ raphaël monticelli 30 juin une image surgit traverse le c’est extrêmement nous avons affaire à de l’ami michel dernier vers aoi et voici maintenant quelques antoine simon 29 naviguer dans le bazar de et que vous dire des       l’       soleil able comme capable de donner un texte venu de l’autre la fraîcheur et la  zones gardées de "école de pour michèle gazier 1) tant pis pour eux. madame 1 madame est la       sous 3 

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THIERRY RENARD

ABÉCÉDAIRE
© Thierry Renard
Publication en ligne : 23 juin 2020

Saint-Julien-Molin-Molette et Vénissieux, du vendredi 15 mai au samedi 13 juin 2020

Extrait de « L’oiseau polyglotte », recueil en cours, inédit


les mots du désir

à la mémoire de mon grand-père maternel

« Les hommes excitaient sa curiosité, il questionnait toujours, mais ne découvrait jamais l’ultime pourquoi de ce qu’ils avaient en eux. Dans l’obscurité de l’auto, il prit ses cigarettes. »

Elio Vittorini, Les hommes et les autres

 

Août
L’image est un peu floue, mais présente à mon esprit. La plage est déserte, ou presque. Le soleil descend vers la mer. Et l’envie de se baigner est présente elle aussi. Nous n’attendons pas plus longtemps pour nous jeter à l’eau. Elle est rafraîchissante et pleine de saisissements. L’heure est exquise, et l’odeur des pins nous monte aux narines. C’est le plus beau jour de la vie.

Banlieue
Moi aussi, j’ai été là, et le plus souvent tenu à l’écart. J’ai vécu depuis toujours parmi des dépossédés de toutes sortes. Là où j’habite, le paysage est retentissant et les tremblements du monde ne sont visibles que de là-haut, dans le ciel triste. C’est toujours l’hiver en banlieue.

Canicule
Quand l’été bat son plein et que nous demeurons presque nus, sous le soleil qui cogne sec, tout redevient plus clair, comme avant. La chaleur étouffante de ces jours fiévreux jamais n’est mise en cause. Les héros de ces temps sont des héros silencieux. Il n’y a rien d’autre à faire en pareille saison.

Désir
Le pluriel est l’autre façon de gagner le réel, pour ne pas rester hors sujet. Une manière plus tactile pour appréhender la vérité de toute chose. Les corps dénudés, enlacés, reflètent la promesse d’un futur simple. Il n’y a pas d’autre issue, la tendresse nous laisse insatisfaits.

++++

Étreinte
Ils ne s’étaient pas retrouvés depuis si longtemps. La gare était à eux, le monde leur appartenait. Sa robe, légère et fleurie, ressemblait ce jour-là à un instant d’éternité. Lui, derrière ses lunettes noires, n’avait qu’une triviale et ardente envie, c’était de la tenir serrée dans ses bras, contre sa poitrine. Ses seins à elle, gonflés et fermes, allaient bientôt toucher au but.

Futur
Il y a toujours un après. Après le silence, après la pluie, ou après le poème. Après la nuit de l’homme. Après la parole pauvre et les jours gris, les jours sans importance avérée. Demain sera meilleur, a écrit quelque part Albert Camus. Ses mots sont une espérance à conquérir. Il nous a transmis sa flamme, qui nous brûle encore les doigts.

Gravir
La montagne est haute, ses sommets sont élevés, et la fillette est petite. Il était une fois une enfant perdue sans collier. Sans parents et sans grande chance de survie. Une enfant dont les yeux, pourtant, observent le monde avec intérêt. Avec le temps, elle le sait, la dernière cime sera atteinte. La vie se résume, au fond, aux marches d’un escalier.

Histoire
Cela me rappelle un livre, redécouvert il y a peu, La voie libertaire, de l’écrivain aujourd’hui disparu, Michel Ragon. Un ouvrage où se confondent la petite histoire et la grande aventure. Cela me rappelle les temps anciens et restés inachevés. Si je n’avais pas été celui qu’avec les années je suis devenu, si j’avais été quelqu’un d’autre, quelqu’un de beaucoup moins bavard, sans doute n’aurais-je jamais gravé mon nom au bas du parchemin.

++++

Italie
C’est bizarre cette sensation. Peut-être le souffle du poème qui vibre en nous. Peut-être les souvenirs précis de tout ce qui a été déjà vécu avec émotion, aux temps incertains des réfutations. Ombre et lumière. Guerre et paix. Ce soir, besoin de poème et d’amitié. Il me manque le verre. Mais le cœur est là.

Jardin
Une chanson résiste à l’usure et régulièrement revient à la mémoire. Une chanson fredonnée dans l’enfance, qui ouvre la porte aux souvenirs. J’ai descendu dans mon jardin / Pour y cueillir du romarin… Le grand-père s’y rendait chaque jour, avec le jeune garçon. Pour y aller, il fallait traverser le boulevard périphérique. Une fois sur place, près du cabanon, soudain s’éclairaient tomates, pommes de terre et haricots verts. Les ouvriers ont eux aussi leur pays des merveilles.

Kyrielle
Les mots étalés, dispersés, sur la page. Les signes, les images, tout ce qui fait nombre et qui exige de nous autres que l’on retienne notre souffle au passage d’une comète. Étoiles, oiseaux, passants pressés, notre univers est le plus peuplé. Nous ne sommes plus jamais seuls face à la multitude.

Lumière
C’est encore l’été parmi les oliviers, la saison tant de fois répétée, tant de fois espérée. Aujourd’hui, l’ombre est passée au second plan, derrière le muret. La terre a le goût du sable, l’eau vient à manquer. Les cailloux sont brûlants. Plus rien ne résiste à la clarté des heures arides. Il est midi.

++++

Mer
Vaste étendue. Ciel infiniment bleu. Marins à quai. Le monde connaît ici sa propre vérité. Et après avoir exaltés la terre, il ne nous reste plus qu’à célébrer l’eau limpide et profonde. L’eau dans laquelle nous nous baignons. Italie, Grèce, Espagne, pays tournés vers l’immense été liquide et sans âge. Mer, mer, quand tu es loin de moi, ton absence poignarde ma joie dans le dos.

Nuit
Cette fois, c’est la bonne. Ni insomnie ni cauchemars. Mais un long sommeil sans trouble et sans blessure. Une lente descente en soi, jusqu’au cœur de l’être. Après, l’aube bien sûr, le petit jour, le réveil de la bête. Les secrets de l’âme humaine sont-ils les mieux gardés ?

Ombre
La mienne me suit depuis longtemps. D’un pas léger. Élégante, svelte, elle a connu déjà de nombreux rebondissements. Tantôt elle s’allonge, tantôt elle rétrécit. Quelquefois, même, elle disparaît. Créature discrète, elle accompagne tous mes élans. C’est une alliée plutôt qu’une maîtresse. Elle me reste attachée depuis ce jour où, dans mon enfance, j’ai croisé son regard sombre en pleine clarté.

Présence
Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé. Le réel dit toujours la vérité. Et il dévoile autre chose qu’une simple et raboteuse banalité. Le sentiment est profond, l’absence est prononcée. Nous rêvons tous, à un moment ou à un autre de l’existence, de devenir l’homme invisible. L’absence est la pire des pertes. Le lieu vide des déserts de l’amour.

++++

Querelle
Nous nous disputions sans cesse. En ce temps-là, la jeunesse était ardente et ne supportait ni la différence ni le compromis. Tout était une question de vie ou de mort. Heureusement, les heures ont fini par s’étrangler, et le jour de nouveau s’est levé sur un horizon plus apaisé. Le futur est enfin calme, et le temps semble aboli.

Rêver
J’ai fait une longue sieste aujourd’hui. Et nous étions ensemble dans le même lit. Nus l’un et l’autre. Et tu me proposais d’entrer en toi. J’ai dit oui. Puis le soleil, qui cognait à la fenêtre, m’a tiré de mon sommeil. J’étais seul et en sueur. Nu. La traversée de l’après-midi est, pour moi, presque toujours d’une intensité remarquable.

Source
L’enfance est le lieu du souvenir. L’enfance continue toute la vie. Elle ne s’efface qu’avec la mort et l’oubli. L’enfance est mon pays d’origine, ma source, mon éternité. L’enfance est le premier baiser volé et l’aurore du monde. L’enfance, enfin, est un oiseau polyglotte. Son chant traverse tous les âges et toutes les langues.

Terre
Cette fois, je t’appartiens, je te le promets, ô toi, notre mère à tous. Je me rappelle à ton propos les mots d’un poète ami, mots inspirés et déjà entendus dans l’Histoire des derniers siècles : la terre n’est à personne. Et nous passons désormais derrière les murs épais du silence afin de retrouver notre chemin des crêtes.

++++

Ubac
Il fait sombre, le soleil traîne encore sur l’autre versant. Il fait sombre, et la vallée appelle à l’aide. Le repas du soir est déjà attendu. Les mots de ma musique s’égarent, et je reste muet. Quand la lumière manque, les soleils de l’esprit eux aussi se retirent. Nous n’avons plus rien à perdre si ce n’est l’espoir fugace de la promesse d’une chanson.

Visage
Le mien est un miroir. Il appartient à des destinataires inconnus. Et il est le reflet de mon âme séparée. Âme furibonde, âme dénudée rappelant celle de l’Antéchrist un peu avant la fin du monde. Mais l’essentiel est peut-être ailleurs, dans les pages d’un livre. Franck Venaille un jour a écrit : Visage du condottiere. C’est bien de cela que j’ai toujours voulu parler.

Wagon
La question du souvenir demeure centrale. Nous étions installés dans un train pour Venise. Nous étions jeunes, fiers et beaux. Et tu t’es jetée sur moi, dans mes bras. Nous nous sommes aimés comme seuls savent s’aimer les naufragés du dernier vaisseau. Le train filait, ce jour-là. Et nous avons su repousser, ensemble, debout et déshabillés, résignation et silence.

++++

Xénophilie
L’amour de l’humanité fait encore événement. Notre vieille planète est peuplée d’étrangers. Nous les aimons parce qu’ils sont autres. Cependant, nous ne les préférons pas à nos frères puisqu’ils sont, eux aussi, nos semblables. Le temps qu’il fait, le temps qui passe, le temps n’est jamais neutre. Il se gagne, ou il se perd.

Yeux
Les yeux dans les yeux, et nous bénéficions d’une vision plus large. Car tout est dans l’œil, dans le regard. Ceux qui traversent le monde, aveugles et muets, ceux qui refusent de voir l’essentiel, ceux qui avancent masqués portant un bandeau sur le haut du visage, ceux qui, blessés, n’ont pas les mots pour dire l’humanité, tous ceux-là ont définitivement perdu le sens du combat.

Zizanie
Moins violente qu’une guerre intime, plus aérienne surtout, la zizanie pourtant sème le trouble entre les êtres. Elle jette le discrédit sur l’ivresse de la quiétude. Nous en sommes friands, nous apprécions les querelles inutiles. Joli mot, n’est-ce pas ? L’un des derniers du dictionnaire. La zizanie (j’en abuse, j’en abuse) appartient depuis toujours à l’histoire des hommes.

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