deuxième suite à une tentative d’autobiographie
Et ne fallait-il pas que j’en arrive là ? ... Seuls les rêves que je pouvais accrocher aux objets quotidiens déterminèrent mes choix : la saison pouvait être à la canicule, si, ce jour-là, pour un film, un texte, un mot, mon humeur était à l’aventure banale, j’endossais le vaste imperméable beige, en serrais la ceinture, et enfouissais mes poings dans ses poches profondes ; je troquais volontiers mon porte-documents contre une mallette de peintre dont j’aimais le bois verni, la petite poignée, les attaches métalliques et la rigidité ; j’y plaçais mes cahiers et mes notes en rouleaux séparés, une bouteille d’encre de chine, et une plume à dessin.