BRIBES EN LIGNE
1 2 3&nbs ….omme virginia par la le poiseau de parisi mon biboon. plus qu’une saison. elle réalise des   au milieu de sculpter l’air : le chêne de dodonne (i)   un vendredi * il te reste à passer il y a des mots, mais comme       à       & pour accéder au texte, et que vous dire des       bonheur rafale à bernadette 1 2 3     longtemps sur exode, 16, 1-5 toute dans le vacarme des couleurs, elle dit la main qui fut le non... non... je vous       la     hélas,       l’ sables mes paroles vous diaphane est le dernier vers aoi se placer sous le signe de page suivante ► voici donc guetter cette chose   1) cette le 23 février 1988, il pour marcel il est le jongleur de lui tu le sais et je le vois arbre épanoui au ciel aller à la liste des auteurs lorsqu’on connaît une page suivante ► page       devant   anatomie du m et page d’accueil de voici des œuvres qui, le       neige page d’accueil de    nous (de)lecta lucta   1 2 3&nbs i en voyant la masse aux lien vers la totalité des page suivante ► page trois tentatives desesperees       une au commencement était page suivante ► page pour écouter ce moment de page suivante ► page chers élèves du collège je meurs de soif toute trace fait sens. que rafale encore la couleur, mais cette 1 2 3&nbs      & que nos princes et empereurs 0- souviens-toi. sa jamais je n’aurais   iv    vers elle disposait d’une présentation du projet le soleil n’est pas vers le sommaire des recueils page d’accueil de       la présentation du projet   (à haut var ► trois petits d’abord trouver un titre. à la bonne la route de la soie, à pied, 1 2 3&nbs madame est une       araucari       ".. textes mis en ligne en 1 2 3 pour m.b. quand je me heurte quel ennui, mortel pour cliquer sur l’icône     [1] l entr’els nen at ne pui inoubliables, les sur l’erbe verte si est voir l’essai sur i mes doigts se sont ouverts 1 2 3 je suis celle qui trompe aller au sommaire de pablo montagnes de morz est rollant, deus en ad sommaire ► page suivante à claude held patiente la alocco, au château de il n’y a pas de plus et nous n’avons rien       la de pareïs li seit la la galerie chave qui passet li jurz, si turnet a comme une suite de 1 2 3&nbs la fonction, démodocos... Ça a bien un prenez vos casseroles et du bibelot au babil encore il y a des objets qui ont la       sur le    si tout au long page précédente retour à très saintes litanies je déambule et suis chaises, tables, verres,       un envoi du bulletin de bribes pour michèle gazier 1 du maurithuis par page suivante ► page essai de nécrologie, issent de mer, venent as paroles de chaman tu dernier vers aoi dernier vers aoi page suivante ► page béatrice machet vient de a supposer que ce monde 1 2 un texte aller à la liste des auteurs halt sunt li pui e mult halt comme c’est aller à la liste des auteurs a inishmore chaque plante est antoine simon 5 bribes en ligne a       ç page suivante ► page       les     pluie du       au page d’accueil de carles respunt : le temps passe dans la je n’ai pas dit que le 1 2 3&nbs       ma  ce mois ci : sub sites de mes un jour nous avons jusqu’à il y a c’était une très jeune       quinze page d’accueil de  les trois ensembles les céramiques et leurs page 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Article présent dans les rubriques : LIVRE 1 : INTRUSIONS /
Préface

Clefs : préfaces

Aller à la Bribe I

Au lecteur

Voici le premier des quatre recueils de bribes composés entre 1972 et 1982, années pendant lesquelles j’ai réuni ces 132 approches tâtonnantes du monde ; ou, en tout cas, de ce par quoi il me semblait pouvoir atteindre le monde : les mots, les textes, les oeuvres.
Car chaque fois que j’ai cru comprendre un des éléments de ce monde dans lequel je devais vivre, ça a été en avalant oeuvres et textes. Et le monde ne m’est jamais apparu comme un ensemble organisé. Pour dire au plus juste, le monde ne m’est jamais apparu. Je m’y suis senti plongé et immergé ; j’en ai été aveuglé. J’ai essayé- comme à tâtons- de m’en faire des images, d’en comprendre les représentations, d’une certaine façon, peut-être, d’y apparaître. La forme de mes tâtonnements, les richesses qu’un peu au hasard j’ai volées au monde, ce sont ces bribes, justement ; et je dis « bribes » et non « fragments » ni « morceaux » car je ne veux pas témoigner du désordre du monde, mais de ma pauvreté.
Ces bribes sont les reliques de ma mendicité : j’ai longtemps cru que le monde que me livrait l’Ecole devait m’appartenir ; c’était un monde apparemment sans limites dans lequel chacun pouvait, au fond de lui-même, tutoyer les génies. Difficile de dire ceci : c’est en toute innocence que j’ai reçu ces dons de mots et de textes ; et je croyais en l’innocence de ces dons. J’ai cru en toute bonne foi que je pouvais les considérer comme miens. Très tôt, j’ai pris des attitudes de propriétaire ou, au moins, de familier. Que s’est-il passé ensuite ? Quand les choses ont-elles basculé ? Quand me suis-je aperçu que pour me donner le monde, il fallait d’abord que ceux qui prétendaient qu’ils me le donnaient en fussent eux-mêmes propriétaires ? Comment me suis-je aperçu qu’ils ne le possédaient pas eux-mêmes ? Ou qu’ils ne possédaient pas ce qu’ils disaient vouloir me donner ? Et qu’ils ne pensaient pas à me donner ce qu’ils possédaient et qui seul avait du prix puisque c’était à eux et qu’ils auraient pu vraiment me le donner ? Quand me suis-je aperçu que ce qu’ils m’avaient donné l’illusion et le besoin de posséder ce qu’ils m’avaient fait entrevoir et dont ils ne m’avaient pas vraiment donné les clefs, les vrais moyens d’accès, les vrais titres de propriété, que ce monde là, définitivement, j’allais le poursuivre, sans pouvoir le faire légalement mien ? Quand ai-je commencé à avoir l’impression de le voler ?
Ma famille ne me donnait ses biens que clandestinement, ou sans s’en rendre compte. Elle pensait qu’elle ne possédait que bien peu. Les biens essentiels étant ceux de l’Ecole et de l’Eglise si quelque chose me venait par d’autres intermédiaires, ça ne pouvait être qu’approximation, dérisoires possessions. Ce que me donnaient les miens était ainsi toujours un peu entaché d’insuffisance et de vulgarité,
Nous avons pourtant lieu d’être fiers de nos savoirs et de nos symboles. Et j’en suis, en vieillissant, de plus en plus fier : de sorte que, racontant mes douloureuses et difficiles intrusions dans l’universalité du monde, je le fais de plus en plus en laissant remonter en moi et transpirer dans mon propos cette effective alliance avec les plus proches images du monde, cette primitive connivence avec ce que touchent des mains que je peux toucher, ce que voient des yeux que je suis capable de voir, ce que ressentent des corps que je peux sentir, ce qu’aiment et haïssent ceux que je peux aimer et haïr, ce que disent des phrases que je suis capable d’entendre et de dire, dans l’immédiateté de l’histoire impossible. Et ne croyez pas qu’il n’y ait là que de la nostalgie...
Voici donc ces bribes que j’ai gardées de mes heurts avec le monde. Et il est vrai qu’elles cherchent à mêler les choses du monde sur le papier comme elles se sont mêlées dans ma vie. Mes textes fondateurs, la Chanson de Roland, l’Odyssée et la Bible s’y croisent forcément. Et de la Chanson de Roland mes deux versions majeures : celles que j’ai lue, restituée par l’université, et celle que j’avais entendue, apparemment plus chaotique et vivante, ou présente, revue par mon grand père qui devait l’avoir rencontrée dans les théâtres de marionnettes de Sicile à l’époque de son service militaire ; mais aussi le personnage de Roland tel que l’Arioste nous le présente et que l’imagination populaire italienne a pu l’interpréter. J’en dirai autant de la Bible que la conscience catholique ne reconnaissait que de loin. Quant à Ulysse, il est le prototype de tous les héros voyageurs, des héros de toutes les fictions. Ces textes majeurs, ces images fondatrices, croisent -ou ont croisé- bien d’autres fictions possibles : celles que l’on rencontre dans les livres, celles que l’on croit avoir rencontrées, celles que l’on pourrait y rencontrer, que l’on a entendues, lues, vues, et, en premier lieu, nos vies elles même quand on peut les considérer comme achevées ou en achèvement. Les bribes sont ainsi traversées par les échos de textes réels ou simplement possibles ; elles ramassent encore d’autres fils de cette charpie : ainsi le personnage de Dom Juan, dont je me suis figuré, au tout début de cette affaire, qu’il était emblématique de ma relation au monde et à l’art et que sa mort était une métaphore de notre façon d’être au monde. Quant à Josué, il s’est imposé dès les débuts de la mise en place des bribes. Je suppose qu’il est le négatif de Dom Juan. Il se constitue au fur et à mesure de l’avancée des bribes ; il est peut-être à Dom Juan ce qu’il fut à Moïse : celui qui, n’ayant rien promis, permet de réaliser la promesse ; et longtemps, j’ai pensé que les Bribes n’étaient rien d’autre qu’un travail de mise au monde de ce personnage.
Finalement, je n’ai rien volé. J’ai grappillé, récupéré des miettes. Elles ne sont pas une propriété pleine, entière et rassasiante, mais leur éclat m’est très précieux .

©Editions de l'Amourier, tous droits réservés

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