BRIBES EN LIGNE
ecrire sur j’ai ajouté rafale n° 9 un sommaire ► page suivante sommaire ► page suivante l’une des dernières       sous       le raphaËl       dans preambule – ut pictura aller à la liste des auteurs clers fut li jurz e li les textes mis en ligne sauras-tu lui répondre pour sophie, magali et       le abu zayd me déplait. pas       assis le lent tricotage du paysage paysage de ta vers le sommaire des recueils j’aime chez pierre ouverture d’une   je n’ai jamais jean dubuffet : honneur aller au sommaire de pablo le dernier recueil de toi, mésange à siglent a fort e nagent e page suivante ► page trois tentatives desesperees       pav&eacu page précédente retour sous ces étagements liquides mult ben i fierent franceis e       & je t’enlace gargouille les éditions colophonarte dans l’innocence des ce mot comme à la hâte     sur la pente recleimet deu mult suite de dans l’innocence des textes mis en ligne en cliquer sur l’icône sors de mon territoire. fais grande lune pourpre dont les page suivante ► page rafale juste un "ces deux là se sommaire ► page suivante     cet arbre que noir d’en bas ► un textes mis en ligne en août page suivante ► page ces estampes illustrent le envoi du bulletin de bribes ce qui importe pour laudatu sii, mi signore, un texte que j’ai la prédication faite       dans la antoine simon 14       ce qui a - preliminaire prenez 3 {{}} on trouvera la       apr&egra       sur le hommage à rené textes mis en ligne en vertige. une distance préparer le ciel i aller à la bribe suivante ecrire, la vie en dépend, albertine s’égarer on     chant de       bâ posté sur facebook sorti de le slam ? une ruse de ki mult est las, il se dort le chêne de dodonne (i) petits rien 4 et 5 (env. 7cm pas une année sans évoquer page précédente ► page les lettres ou les chiffres iii sur l’eau a) au grÉ on n’écrit qu’un page suivante ► page page suivante page questions de temps suivi de zacinto dove giacque il mio printemps breton, printemps aller à la bribe suivante je n’ai pas dit que le  la lancinante naviguer dans le bazar de pour visionner la aller à la liste des auteurs       gloussem antoine simon 33     une abeille de au seuil de l’atelier     nous avions nu(e), comme son nom quelques photos textes mis en ligne en avril la force du corps, quelques textes " je suis un écorché vif.  zones gardées de naviguer dans le bazar de normalement, la rubrique  la toile couvre les     faisant la rimbaud a donc dans les carnets le lourd travail des meules présentation du projet       à nous serons toujours ces     du faucon "la musique, c’est le     de rigoles en page précédente page pour raphaël page précédente retour  tous ces chardonnerets si c’est ça, ouvrir f.a.t.a. i ► le il existe au moins deux 1. passera-t-on par l’eau page suivante ►   les ….omme virginia par la attendre. mot terrible. « non, peut-être le coeur du station 1 : judas d’un côté agnus dei qui tollis peccata paul ma mémoire ne peut me une autre approche de       je percey priest lake sur les 199* passé galerie "sine     tout autour c’est un peu comme si, m1        je ne voulais pas       avant sites de mes       la le 26 août 1887, depuis       objectif page d’accueil de       marche pour accéder au pdf,       la pie et combien       fleurett marie antoinette art jonction semble enfin d’abord quelques tromper le néant       six ++++   en prenant acte genre des mots mauvais genre je serai le pilote aux yeux la tentation du survol, à grant est la plaigne e large clers est li jurz et li a-t-il la galerie chave qui raphaël monticelli 30 juin « voici page suivante ► page a la femme au page suivante ► page reprise du site avec la       le ciel page suivante ► page année 2018 ► année 2020 début de la mise en ligne de monticelli raphael 510 035 saisies de frontières tout dernier vers aoi textes mis en ligne en mai traversé le lieu-dit de       juin madame des forêts de ce 28 février 2002. j’ai parlé       alla     un mois sans biboon. plus qu’une saison. tout le problème  le grand brassage des aller à la bribe suivante pour accéder au pdf, pour nicolas lavarenne ma rafale       cette patrick joquel vient de  marcel migozzi vient de dans un coin de nice, noble folie de josué, immense est le théâtre et « e ! malvais présentation du projet textes mis en ligne en parmi les éditeurs exposition et ouvrage de lorsque martine orsoni très saintes litanies pur ceste espee ai dulor e       a christiane       voyage un verre de vin pour tacher la toile ou, du moins, la rm : tu as décidé au programme des actions la littérature de sculpter l’air :       dans il existe deux saints portant aller à la bribe suivante Éléments - quatrième essai de 13) polynésie       les page d’accueil de "l’art est-il non, björg, s’il         elle réalise des le lent déferlement aller à la bribe suivante vers la première * il te reste à passer  les éditions de page suivante ► page on peut croire que martine le "patriote", présentation du projet là-bas, dans le pays des etait-ce le souvenir aller au sommaire de pablo aucun hasard si se rafale       voyage dans le flou des souvenirs... li emperere s’est aux barrières des octrois ++++ il y a, dans mon       mouette préparer le ciel ii toulon, samedi 9 mathieu bénézet : mon coupé le son à   encore une a-t-on remarqué à quel       retourn& ço dist li reis : pour maxime godard 1 haute       m’ antoine simon 23 oiseau tranquille au vol pour michèle gazier 1) bribes dans le nid de       une madame, vous débusquez le chêne de dodonne (i) cher.e.s ami.e.s vous pouvez  de la trajectoire de ce raphaël monticelli 30 juin station 3 encore il parle       la joseph a pour sens "dieu       magnolia "école de derniers textes mis en ouvrir la série des pages notre but n’est pas de    il pas même de profondes glaouis a) les villes abandonnées il les dernières    regardant pour accéder au texte au a la libération, les d’abord l’échange des qui d’entre nous       la les articles mis en ligne en une il faut dire les   un vendredi page d’accueil de je t’ai admiré, prenez vos casseroles et jamais si entêtanteeurydice pour andré alberto arbasino :   outre la poursuite de la mise textes mis en ligne en mars   (à     m2   1) notre-dame au mur violet       au aller à la liste des on croit souvent que le but raphaël monticelli : sommaire des contributions page suivante ► page merci au printemps des ils avaient si longtemps, si de toutes les al matin, quant primes pert a inishmore chaque plante est le plus insupportable chez   d’un coté, vers le sommaire des recueils imagine que, dans la un titre : il infuse sa il faut laisser venir madame pour bruno charlotte, in 1     pour il faut aller voir il n’était qu’un eurydice toujours nue à sommaire ► page suivante karles se dort cum hume       aux       grimpant       la       au fond sommaire ► page suivante carles respunt : page suivante ► page dernier vers aoi in the country page précédente retour à max charvolen, martin miguel dernier vers aoi dernier vers aoi madame dans l’ombre des il avait accepté alocco peinture en trois (mon souffle au matin page d’accueil de       est-ce vedo la luna vedo le aller à la bribe suivante aller à la bribe suivante dernier vers aoi dernier vers aoi dernier vers aoi l’erbe del camp, ki ce qui fait tableau : ce     sur la pour gilbert       la et toi figure dernier vers que mort page suivante ► page    tu sais de l’autre aller à la liste des auteurs       pass&eac   pour théa et ses c’est une sorte de       " elle disposait d’une légendes de michel les carnets éclaboussés 1 page suivante ► page fin première   la production cinq madame aux yeux les cahiers butor sont page suivante page dernier vers aoi   voici donc la lire chronogaphie (bribe 133  je signerai mon la parol

Retour à l'accueil

MICHEL BUTOR

Souvenirs sur Jean-François Lyotard
© Michel Butor
Publication en ligne : 23 février 2009
Ecrivain(s) : Butor (site)
Clefs : Lyotard

pour Robert Harvey

  C’était le temps où je me croyais philosophe ; ou plus exactement -car mon ambition secrète était d’être un jour considéré comme un poète- le temps où j’espérais pouvoir gagner ma vie sans trop de difficultés en enseignant la philosophie, ce que j’ai d’ailleurs fait quelque peu. Après avoir passé licence et maîtrise dans la Sorbonne d’alors, il me fallait alors préparer le terrible concours de l’agrégation que je n’ai jamais réussi à passer. Je me sentais fort étranger parmi ces étudiants forts en thème, si aisément académiques, si brillants parfois. J’avais donc besoin de me trouver des alliés, des complices dans une espèce de résistance.

  Or parmi les obstacles à franchir pour parvenir à ce titre convoité, alors sésame pour une place pas trop mal payée dans l’enseignement secondaire français, il y avait des explications de grands auteurs classiques dans le texte latin ou grec. Il fallait préparer à l’avance des ouvrages ou morceaux d’ouvrages fort longs et fort difficiles. Impossible d’y réussir tout seul ; il se formait par conséquent des groupes dans lesquels on se répartissait le travail. Au bout de quelque temps j’ai fait partie d’une petite équipe de quatre. Nous nous réunissions au moins une fois par semaine pour faire des exercices d’exposés et d’explications érudites. Il y avait Roger Laporte, Léon-Louis Gratteloup et Jean-François Lyotard. C’était en général dans les chambres de Laporte ou de Gratteloup à la cité universitaire, parfois boulevard de Vaugirard chez les parents de Jean-François, très rarement chez les miens, ma famille étant trop nombreuse.
`
  Jean-François me paraissait d’abord d’une remarquable santé aussi bien physique que morale. J’étais alors fort maigre et ne pratiquais aucun sport. Élégant, il était nettement plus costaud que la plupart, mais surtout il avait les pieds sur terre, un bon sens généreux qui le faisait sourire devant certaines dérives de nos collègues ou professeurs. Cette ironie, fort éloignée de la critique acerbe si fréquente dans ce milieu, m’aidait à trouver la bonne mesure entre le masque de l’étudiant normal que je m’efforçais de revêtir, et mes efforts pour mieux assurer mon indépendance d’esprit.

  Il y avait naturellement dans la Sorbonne d’alors une minorité importante d’étudiants communistes embrigadés dans le parti, et l’influence prédominante de Sartre faisait qu’il était impossible d’échapper à la réflexion sur ces problèmes. Jean-François manifestait non seulement une intelligence aigüe de la situation politique, mais une conscience civique qui l’a amené à militer par la suite dans le groupe Socialisme ou Barbarie. Au milieu de la confusion souvent épaisse il apportait un éclairage qui m’aidait beaucoup. Une profonde amitié s’est développée autour de nos conversations qui débordaient les réunions officielles de nos travaux préparatoires au concours. En outre sa sensibilité littéraire, son sens de la langue, m’ont amené à lui montrer les poèmes que je griffonnais alors et dont il a conservés les manuscrits lorsque je me suis éloigné de Paris. Des années plus tard, c’est chez lui que je les ai retrouvés.

  Après son succès à l’agrégation il a a été nommé professeur au lycée de Constantine en Algérie, alors territoire français, mais déjà secoués de toutes sortes de tremblements prémonitoires qui ne pouvaient que le passionner. J’étais moi-même alors lecteur à l’université de Manchester en Angleterre, et j’y souffrais beaucoup de la pollution et du froid après l’année que j’avais passée en haute Égypte. Une partie de ma famille habitait alors Tunisie, et un de nos camarades philosophes, Gilbert Cury, avait été nommé au lycée de Carthage, dans la banlieue de Tunis. J’ai profité des vacances de Noël pour filer en Afrique du Nord. Après visite aux oncles et cousins, Gilbert et Paule Cury m’ont emmené en voiture jusqu’à Constantine avec quelques escales touristiques. Les parents de Jean-François m’avaient confié des cadeaux pour leurs petites filles, ce qui m’avait valu des ennuis avec les douaniers français du port de Tunis. Car, si la Tunisie était alors encore protectorat français, la France même protégeait l’industrie tunisienne du jouet contre ses propres importations, ce dont je ne pouvais me douter. Pas trace de douane entre la Tunisie et l’Algérie ; la fête de Noël, tout à fait laïque mais dans le respect des traditions, fut donc parfaitement réussie.

  Pour revenir en France Jean-François accepta un poste au prytanée de La Flèche, dans le département de la Sarthe, près du Mans. Cela m’a fort étonné, car c’était un lycée militaire, réservé aux fils d’officiers ; mais les nécessités de la vie familiale faisaient loi. Il y était fort malheureux. Je suis allé le voir par quelques jours d’hiver très froid. Je devais alors travailler à Paris sur la traduction de la Théorie du champ de conscience d’Aaron Gurwitsch. Je lui avais apporté un enregistrement vinyl de L’offrande musicale, et le soir nous écoutions des Sonates de Scarlatti. C’est à la Flèche que j’ai rédigé les premières pages de L’emploi du temps.

  Vint mai 68. Jean-François était alors maître de conférences à l’université de Nanterre d’où est partie la contestation. Il a joué un rôle de premier plan dans la mobilisation étudiante, et je voulais être avec lui. C’est son exemple qui m’a amené à suivre Maurice Roche, Nathalie Sarraute et quelques autres pour l’occupation de la Société des Gens de Lettres à l’Hôtel de Massa. J’habitais alors dans la banlieue sud de Paris à Sainte-Geneviève-des-Bois et cela présentait des difficultés difficultés de transport considérables. C’est pour lui que j’ai écrit les poèmes publiés sous le titre Tourmente, que j’avais imaginés à l’origine pour qu’il les propose à ses étudiants en colère. J’aurais voulu qu’ils fussent inscrits à la craie sur les tableaux noirs.

  Puis il y eut l’expérience de la faculté des lettres de Vincennes, et s’il ne me l’avait pas demandé expressément je n’aurai pas tenté de m’y associer. C’est alors que je suis rentré subrepticement dans l’enseignement supérieur français, cette fois comme professeur de littérature du XXème siècle. Mais je n’y suis pas resté longtemps ; je suis parti pour le Nouveau-Mexique puis pour Nice et enfin Genève en Suisse, où j’ai été accueilli comme professeur invité, puis extraordinaire et enfin ordinaire de littérature française moderne par opposition à médiévale.

  Jean-François avait alors grand besoin d’assurer sa carrière dans l’Éducation Nationale où les anciens “soixante-huitards” étaient de plus en plus suspects. Il m’a demandé de faire partie du jury pour la soutenance de sa thèse Discours, figure. Gilles Deleuze, notre camarade en Sorbonne, que je n’avais pas revu depuis longtemps, en faisait aussi partie.

  Jean-François s’intéressait de plus en plus à la peinture, et nous étions souvent intrigués par les mêmes peintres dans lesquels il s’efforçait de déchiffrer un discours paradoxal et négatif, tandis que moi c’était plutôt une continuité constructive. J’écrivais depuis longtemps mon courrier sur des cartes découpées, et il me fit une préface lors d’une exposition de celles-ci organisée par des amis dans une galerie niçoise.

  Ses publications se multipliant, son audience devenait de plus en plus grande, mais quand il y eut une ”décade” organisée autour de mes livres au château de Cerisy-la-salle, il prit le temps d’y faire une communication. Je ne saurais cataloguer tous les services qu’il m’a rendus, toutes les portes qu’il m’a ouvertes.

  Lors de mon second séjour au Nouveau-Mexique, l’invitation d’une université américaine lui a permis de nous rendre visite à Albuquerque et nous nous sommes promenés à Santa Fe et dans un certain nombre de parcs et pueblos. 

  Les occupations, les obligations, les complications familiales se multipliant, nos relations se sont peu à peu distendues, et son écoute me manquait beaucoup. C’est chez le peintre Albert Ayme que nous nous sommes revus pour la dernière fois, et pour la première fois depuis des années. J’avais cru à quelque éloignement de sa part ; il n’en était rien. C’était comme si nous nous étions quittés la veille. C’était lors d’une rémission de la maladie qui l’a emporté. Il avait toujours le regard aussi vif, la même attention, le discours lumineux sans prétention ni pose, la pertinence chaleureuse dans les rapports. J’ai cru que j’allais pouvoir profiter encore de sa présence plus ou moins lointaine, de son écriture et de sa lecture pendant des années, mais l’heure avait déjà sonné.

Un message, un commentaire ?

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

Connexions’inscriremot de passe oublié ?

Suivre la vie du site RSS 2.0 | Plan du site | Espace privé | SPIP