RAPHAËL MONTICELLI
Ces quelques lignes introduisaient une exposition qui regroupait Alocco, Dolla, Saytour et Viallat, en février 1969, Circolo La Fede, Rome.
Il y a le châssis, la toile, les formes, les couleurs. Mais chez Marcel Alocco, ces matériaux de la peinture traditionnelle servent à mettre en évidence sous forme plastique le rapport qu’entretient un signifiant avec ses propres détériorations ; la toile devient moment dans le temps et l’espace : elle est notation de la modification d’un même message lorsque le signifiant subit, sur un champ donné, plusieurs étapes détérioratrices. L’aspect rétinien que s’acharnaient à détruire, par des artifices techniques, Yves Klein, le Nouveau-Réalisme et l’anti-peinture de Michel Parmentier, devient de ce fait, secondaire ; Alocco entend ainsi opposer à ce qu’il estime être des dérobades, la réalisation d’une destination nouvelle de la technique picturale.