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MICHEL BUTOR

La maison de nos rêves
© Michel Butor
Publication en ligne : 17 février 2009
Artiste(s) : Charvolen (site) , (site) Ecrivain(s) : Butor (site)

pour Max Charvolen

1) rabattements

  Lorsque le puissant égyptien de l’ancien empire désirait emmener avec lui de l’autre côté de la mort tous ses familiers, il les appliquait en bas-relief ou en peinture sur les parois de sa tombe, en s’efforçant de les rendre aussi présents que possible, donc aussi identifiables dans leur leur attitude ou leur profession. Le visage était plus parlant de profil, mais l’oeil de face. Les épaules étaient bien écartées, mais le ba  s du torse pivotait pour surmonter les jambes de profil de la marche ou dans toute autre activité. Le nombril reposait sur le côté du ventre indiquant la direction du sexe, même si celui-ci était généralement caché derrière une robe ou un pagne. Quant aux tétons, aussi bien chez les hommes que chez les femmes, il n’en reste qu’un, bien détaché sur le profil du torse, du côté de la marche ou de l’activité.

  Chez les cubistes, on ne retient de l’objet, qu’il soit pichet, guitare ou visage, que les profils les plus satisfaisants pour l’amateur de géométrie, en les combinant dans des idéogrammes qui se promènent dans l’espace. Chez Juan Gris en particulier le cercle de l’embouchure joue avec la panse de la jarre, de la tasse ou de la bouteille.

  Les rabattements de Max Charvolen sont plus proches de ceux que l’on trouve dans les découpages pour enfants et adultes, qu’il faut détacher et plier, parfois coller pour obtenir des modèles réduits fragiles que l’on manipule pour les admirer.

  Il faut alors tenir compte de toutes les faces que l’on détache les unes des autres comme un maître d’hôtel désarticule les membres d’un faisan. Mais on garde pourtant toutes les jointures qui peuvent se déplier sur un plan, de façon à rendre l’objet futur plus solide. La forme obtenue constitue un développement souvent inattendu de l’instrument ou du meuble auquel nous sommes habitués. Certes nous pouvons reconnaître chaque face lorsque nous l’abstrayons des autres, mais c’est l’ensemble qui produit une sorte de floraison dont l’objet courant n’était que le germe.

  Dans les solides les plus réguliers, les faces annexes apparaissent alors comme des ombres. Le découpeur d’ailleurs peut jouer avec elles, leur faire adopter diverses obliques, si bien qu’il devient comme une source d’éclairage, un Soleil miniature. Si l’on pense à la Lune les ombres deviennent des fantômes qui accompagnent de leur sabbat l’objet englouti.

  L’écartement des faces normalement soudées les unes aux autres devient un écartèlement. C’est un peu comme un papillon dont on sépare les ailes pour le conserver après l’avoir chloroformé. Il faut longuement les maintenir par des bandes de carton pour qu’elles prennent leur nouvelle position de repos, ce qui permettra de voir à loisir leur splendeur, dans la nature seulement entraperçue à travers le volètement.

  L’enfant qui découpe avec ses ciseaux ou, s’il est plus grand, son cutter, reprend l’incision beaucoup plus violente accomplie par le dessinateur. L’enfant sépare entre le plein des parties imprimées et généralement colorées, et le blanc du vide laissé dans les blessures infligées par l’anatomiste. Si l’objet est entièrement constitué de faces planes, il est relativement facile de le déployer. Si certaines faces sont cylindriques, on peut encore les dérouler. Mais si nous avons des cônes ou des sphères, il faudra alors les déchirer. Ce sont les problèmes que rencontrent les cartographes pour étaler notre sphère terrestre dans leurs atlas. On imagine la difficulté de traiter ainsi le corps humain. Quel carnage !

  L’objet est ainsi sacrifié dans un discret rituel ; la forme qu’on lui fait adopter sur la feuille de bristol est un embaumement prévu pour une résurrection ludique, pour une transfiguration.


2) variations

  Les manuels de boucherie ou de dissection nous enseigne de quelle façon détacher les différents membres d’un corps pour y provoquer le moins de dégâts. Même dans ce domaine il y a diverses écoles. Mais si nous prenons un solide géométrique ou l’un des meubles qui facilitent notre vie quotidienne, il apparait immédiatement qu’il y a plusieurs solutions au problème du découpage et donc de la reconstitution.

  Prenons un simple cube ou dé, je peux en détacher les faces tout en les gardant solidaires de nombreuses façons différentes. Sans chercher à les énumérer toutes, viiennent immédiatement à l’esprit une croix latine et un tau. Dans la croix latine une face est mitoyenne de quatre autres sur le plan ; dans le tau, une face est mitoyenne de trois. Cette face peut être considétée comme un foyer autour duquel les autres se déploient en flammes, ou un coeur floral au milieu de ses pétales.

  Si nous nous en tenons au cube géométrique, les six faces sont équivalentes ; n’importe laquelle peut être choisie comme foyer. Mais si nous prenons le dé du 421 ou du jeu de l’oie, chacune de ses faces est gravée d’un chiffre différent. Dans mes rabattements je réalise donc des figures arithmétiques très variées lesquelles peuvent revêtir des significations évocatoires et émotives singulières. Je peux assigner à chaque face un emblème et nous voici en pleine poésie.

  Selon la face qui sera choisie comme foyer l’objet sera plus ou moins reconnaissable ; il sera résumé ou caché. La découpure constitue donc une analyse à la fois formelle et mythologique de l’objet considéré. Chaque choix est une perspective.


3) réflexions

  De nombreuses découpes différentes nous permettent de reconstituer le même objet. Mais une fois que le découpage a été fait, nous pouvons obtenir des objets nouveaux.

  Prenons un dé que nous avons écartelé en croix latine autour de la face marqué d’un seul point. Autour nous aurons le 2, le 3, le 4 et le 5. Le 6 peut s’accrocher sur l’une des quatre précédentes. Il est possible de replier les pétales vers moi, de mon côté du numéro 1, ou loin de moi, de l’autre côté. Nous obtenons alors deux volumes symétriques. La face focale reste dans le plan de la planche qui joue le rôle d’un miroir. Alice nous a confié la clef de son monde à l’envers.

  Dans la chambre inversée, ce qui est à gauche de la cheminée passe à droite. Mais si je prends le développement d’un meuble, d’une chaise par exemple, si je reconstitue un barreau en repliant les faces dépliées, je peux passer à volonté de l’intérieur à l’extérieur, du plein au vide. Les murs eux-mêmes deviennent habitables.

  Par ces manipulations, le blanc de la planche, ce qui restait entre les faces écartelées, devient un espace envahissant qui traverse toutes les parois. Je puis retourner mon escalier pour monter ou descendre sur l’envers de ses marches.

  Dans l’ancienne théologie on parle de corps glorieux, celui que nous aurons après le jugement dernier, dans la cité-jardin de la Jérusalem céleste, un corps transparent à la lumière, capable de traverser toutes les murailles. Voici en attendant des objets glorieux, des maisons glorieuses où apprivoiser notre éternité.


  

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