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je antoine simon 29 rimbaud a donc du bibelot au babil encore immense est le théâtre et textes mis en ligne en mai présentation du projet c’est le grand se placer sous le signe de textes mis en ligne en zacinto dove giacque il mio au rayon des surgelés la fraîcheur et la embrasement du mantra gore la cité de la musique  de même que les il nous aura laissé ping pong entre miche page d’accueil de d’abord quelques pour accéder au pdf, page suivante ► page patrick joquel vient de sites de mes     hélas, rita est trois fois humble. il tente de déchiffrer, le 28 novembre, mise en ligne Être tout entier la flamme     dans la rue la page suivante ►   les       sur le mieux valait découper abu zayd me déplait. pas rafale n° 10 ici     le on n’écrit qu’un le grand combat : d’abord un curieux       droite  pour le dernier jour page d’accueil de  l’écriture je suis occupé ces sous ce titre inspiré de la cela fait 53 ans que je 1.- les rêves de aller au sommaire de pablo dernier vers aoi "tu sais ce que c’est on a cru à pour alain borer le 26 les petites fleurs des ce qui importe pour et tout avait encore la couleur, mais cette station 5 : comment eloge de la boite aux deux ce travail vous est alla lingua lingua madre       sur la textes mis en ligne en       le    au balcon deuxième essai dans les carnets mougins. décembre ….omme virginia par la voir les bifaces de b. le dit du guide de c’est la chair pourtant c’était une très jeune sables mes paroles vous les premières la deuxième édition du   au milieu de page suivante ► page     du faucon       au   pour le prochain dans le patriote du 16 mars page précédente retour les photos et archives petits rien 4 et 5 (env. 7cm le chêne de dodonne (i)       pé page suivante ► page naviguer dans le bazar de aller à la liste des auteurs textes mis en ligne en mai l’annÉe 2022 mois par À max charvolen et antoine simon 24 et que vous dire des ouvrir f.a.t.a. i ► le sculpter l’air : travail de tissage, dans présentation du projet préparer le ciel i je sais bien ce qu’il page suivante ► page page d’accueil de le chêne de dodonne (i)   d’un coté, l’impression la plus ce qui fascine chez le chêne de dodonne (i) station 3 encore il parle tout le temps est là sièges <script     traversé le lieu-dit de bruno mendonça avait son sommaire des contributions ses mains aussi étaient       " les dessins de martine orsoni « 8° de huit c’est encore à le film sur annie sidro et le la force du corps, page précédente page sauvage et fuyant comme dans les rêves de la antoine simon 2 c’est vrai       cette nice, le 8 octobre       & page suivante ► page textes mis en ligne en       la page suivante ► page rafale n° 6 just do Éléments - et si au premier jour il ce qu’un paysage peut aller au sommaire des il ne sait rien qui ne va et que dire de la grâce le ciel est clair au travers je suis celle qui trompe merci à marc alpozzo lire chronogaphie (bribe 133 si j’étais un page précédente le café       ton légendes de michel pourquoi yves klein a-t-il la visite de la fondation aller à la liste des auteurs deuxième suite inoubliables, les laudatu sii, mi signore, et voici maintenant quelques       la textes mis en ligne en avril       vaches mais non, mais non, tu a - preliminaire prenez 3 au matin du notre but n’est pas de antoine simon 18 depuis quelques années se       fleur l’homme est page suivante ► page 30 décembre 1963. revue 5) triptyque marocain « non, peut-être   saint paul trois des quatre archanges que derniers textes mis en de la sommaire des contributions je t’enlace gargouille paru en ce mois de juin 2021, rafale n° 5 un ainsi va le travail de qui dernier vers aoi outre la poursuite de la mise textes mis en ligne en août ma mémoire ne peut me cent dix remarques i► cent cent dix remarques i► cent page suivante ► r.m. a toi       la 1254 : naissance de carles li reis en ad prise sa  les éditions de bal kanique c’est l’attente, le fruit d’abord la crise du 1) notre-dame au mur violet   un sommaire ► page suivante sixième       nuage le lourd travail des meules avant même de commencer, antoine simon 19 1. on est un peu fatigués de seins isabelle boizard 2005 le chêne de dodonne (i) s’il lui faut, en dépit de       bien journée de       retourn& j’ai perdu mon préparer le ciel i page suivante ► page g. duchêne, écriture le le flot pâle des maisons un texte que j’ai   maille 1 : que naviguer dans le bazar de jusqu’à il y a voile de nuit à la page d’accueil de ainsi alfred… douce est la terre aux yeux toulon, samedi 9 au programme des actions  l’exposition  aller à la bribe suivante un survol de l’annÉe 199* passé galerie "sine éphémère du 6 octobre       la les ruelles blanches qui pour accéder au texte, toi, mésange à       avant a la femme au la parol

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Oeuvres
Publication en ligne : 5 janvier 2009
Première publication : 1997 / Monographies
Artiste(s) : Tasic (site)

LE PENDU (L’EXTASE)
Miodrag Tasic, Le suspendu, photo François Fernandez

La façon la plus assurée de ne jamais redescendre est de demeurer pendu. Je sais que la fascination de l’élévation, comme toute fascination, conduit à la mort. Je sais aussi qu’elle conduit tout aussi sûrement à l’extase qui est soit l’une des images majeures de la mort, soit l’une de ses étapes obligées : au moment, en effet, où le corps perd ses capacités du fait de l’étouffement, il libère aussitôt des substances apaisantes qui conduisent les mourants non seulement à accepter leur sort et à s’en réjouir, mais à en jouir dans la suspension pure de la contemplation.

 

LE GRIMPEUR
Miodrag Tasic, Le grimpeur, photo F. Fernandez

C’est parce que je voulais faire corps avec la terre que j’avais choisi de m’élever sans la quitter. Je savais aussi que mon élévation ne pouvait que suivre les traces de la terre et que, immanquablement, j’étais voué, m’étant élevé, à redescendre, et à retrouver les zones plus basses d’où j’étais parti.

 

LE PINGOUIN (LE PETIT HOMME TRISTE)

Je me voyais semblable à ces oiseaux des grands froids qui ont su mettre, entre la mort glacée et eux, une protectrice couche de graisse. C’est à elle qu’ils doivent la vie... et leur nom, qui signifie "gras" ! Ils gardent toujours pourtant, au fond d’eux, comme je le faisais moi-même, et jusque dans leur incapacité, désormais, à voler, le souvenir des temps décharnés où, entre le monde et eux, seule tremblait une pauvre épaisseur de peau que les os tendaient à rompre.

 

LE BOXEUR (L’ARBITRE)

 

Je me savais moi-même et l’autre. Si je m’adonnais à tous les jeux de l’agression, c’était pour chercher ce point d’équilibre où je pourrais, indéfiniment, cesser mon mouvement, et donner à l’immobilité la raison de contempler ce geste suspendu, simulacre d’éternité.

 

LE PROMENEUR

 

J’avais toujours voulu faire corps avec la terre. C’est la raison pour laquelle mes promenades étaient si lentes : chaque pas m’était l’occasion d’enfoncer ma plante dans le sol, d’y assurer sa trace, avant de l’élever sourdement pour un autre impact. L’ensemble de mon corps suivait alors moins le mouvement, qu’il n’assurait l’appui et ne creusait l’empreinte.

 

L’EMBROCHE (L’ENCASTRE)
Miodrag Tasic, Le noeud, Photo François Fernandez

J’avais appris, de la grande et vive douleur qui me soutenait et de part en part m’embrochait, que j’étais bien moi-même, et autre aussi que moi, puisqu’en même temps, je pouvais connaître une autre douleur, profonde, sourde, vibrante et continue, qui m’emprisonnait, m’entourait, me retenait et me comprimait dans les réseaux rigides de l’encastrement.

 

NEGRO VENUS

 

Je me savais homme et femme à la fois, délicatement membré et massivement chargé, hideux à force de masquer, derrière le vieillissement, les traits qui avaient été les miens, et, sous l’épaississement et l’expansion des chairs, ceux qui l’étaient encore, et beau de les rappeler de mes membres et de les suggérer dans la forme assouplie que prennent les chairs qui s’épandent. Je savais que j’étais Vénus Première.
 

A QUATRE PATTES

Quand j’ai voulu faire corps avec la terre, j’ai cherché le sol de mes mains, et j’ai retrouvé les postures de l’enfance, pleines de souvenirs animaux. A vrai dire, ni la paume de mes mains, ni la plante de mes pieds n’étaient vraiment en contact avec la terre ; mais l’avant bras et la tranche de la main à l’opposé du pouce, la jambe et le coup de pied : ainsi une plus grande surface de mon corps s’attachait à la terre, et ma poitrine et mon ventre s’en rapprochaient davantage.

 

LA FEMME POIRE

Je me savais moi-même et autre que moi, enfermée dans les replis de ma propre chair, je ne montrais plus de moi que mes membres, fins et déliés ; mes attributs sexuels s’y engloutissaient et s’y perdaient. J’étais donc ainsi homme ou femme, indifféremment ; la pesanteur seule modelait mon corps : la masse de mes chairs alourdies tendait à se rapprocher du sol, seulement retenu par une peau extensible.

 

LA FEMME POULET
Miodrag Tasic, Femme-poulet, photo F. Fernandez

Je savais que je pouvais être, indifféremment, homme ou femme. Si je me mettais à l’abri dans ma coquille souple de chairs, de graisses, d’eau et de peau, je savais qu’elle développait, tout autour de mon pubis, de grandes vagues qui pouvaient engloutir mon membre ou exagérer les dimensions de ma vulve ; la pesanteur seule modèlait ainsi mon corps, mais aussi la grande douleur qui de part en part me traversait sans cesse.

 

LE RAMPANT
Miodrag Tasic, Le rempant, photo François Fernandez

Parce que je voulais faire corps avec la terre, j’avais appris à me déplacer en demeurant aussi fermement et parfaitement que possible collé à elle. Vous le savez : nous sommes capables, ainsi, de reptation, ramenant cuisse et genou au niveau de la hanche et, après les avoir bloqués, nous servant d’eux comme appui pour pousser de manière à faire glisser la partie opposée du buste, assurant la position du bras et de la main, comme un grimpeur horizontal.

 

L’ENCASTRE (L’EMBROCHE)
Miodrag Tasic, L’encastré, photo F. Fernandez

Je me savais moi-même et autre que moi. A la fois souple de membres et pesant de corps. Quand toute ma masse ne tenait plus que par les solides construction qui l’enfermaient et l’encastraient, à l’image de ces insectes dont on dit qu’ils sont exosquelettes, je savais que je pouvais aussi être soutenu par la grande douleur qui, de part en part, m’empalait ou m’embrochait.

 

L’ARBITRE (LE BOXEUR)

Je me rêvais moi-même et autre que moi. A la fois jeune et vieux ; délié souple et pesant ; cherchant l’équilibre : ce point unique et précaire qui seul donne une raison active à l’immobilité, le moment où la force du boxeur s’interrompt sur le geste apaisant de l’arbitre.

 

L’ALLONGÉ

J’avais toujours voulu faire corps avec la terre : je posais mes chairs à même le sol humide, dans la boue tiède des origines où je faisais un lit ou un nid à mes exactes mesures ; je libérais du même coup mes pieds du poids de mon corps et de l’empreinte de la terre.

 

LE PETIT HOMME TRISTE (LE PINGOUIN)

J’ai toujours gardé en moi la grande pitié des temps décharnés : entre le monde et moi, alors, seule faisait protection une mince épaisseur de peau, tendue à crever par mes os. J’aspirais déjà à me charger du monde pour faire corps avec lui -l’incorporer. On dit que les oiseaux du grand nord ont mis, entre la mort et eux, une épaisse couche de graisse à quoi ils doivent leur nom. Il est vrai qu’ils en perdent leur puissance d’envol.

 

L’EXTASE (LE PENDU)

Il faudrait pourtant ne jamais céder à la fascination : elle conduit à la mort. Il faudrait pouvoir s’élargir sans trêve, sans retenue et sans honte, ne pas essayer de fixer la moindre contrainte, la moindre sangle, refuser l’extase qui naît toujours au seuil des pertes.

 

L’APLATI

J’ai toujours voulu faire corps avec la terre, m’y fondre, m’y confondre, devenir petite masse adhérente à sa masse, microscopique verrue, aussi lente et sourde qu’elle.

 

LE CERCLE

J’ai toujours voulu faire corps avec la terre, avec la matière profonde et féconde de la terre, devenir elle, en elle me confondre, devenir un avec l’image même de la terre, masse revenue à la terre, inscrite à l’intérieur du cercle, indéfiniment suspendue et dérisoirement hiératique.

Miodrag Tasic, Allégresse, photo F. Fernandez

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