CHRISTIAN ARTHAUD
30 décembre 1963. Revue « O », N° F, 1965
Exactement comme nous avons liquidé la mystification du « prince de la poésie » du type Paul Fort, en nous déclarant dieu, empereur, prophètes, ducs, etc., des poètes - et on ne parle plus maintenant du prince des poètes, à élire après la mort de Cocteau car si on envisageait la reprise de cette comédie, tout de suite, nous lancerions une inflation de roitelets - de même, nous souhaitions intervenir dans la mystification des obsèques des créateurs. Ce n’est tout de même pas nous qui exploitons les morts célèbres, nous qui n’avons jamais assisté aux obsèques de nos meilleurs amis. Mais nous souhaitons en finir avec ce genre de gagne-pain honteux, car il y a des gens, dont les noms sont sur toutes les levres, qui ont fait une profession de l’article post-mortem falsificateur débité en tranches hebdomadaires.