JACQUELINE PASCHETTA
Cette année, nous célébrons en Guyane les 45 ans de la mort de Léon-Gontran Damas que j’ai découvert ici, et qui fut un grand coup de poing au cœur. Sans avoir qu’il serait à l’honneur cette année, j’ai écrit un recueil inspiré par sa poésie Abécé d’air. Je ne sais comment le dire, c’est une sorte d’écho, de réponse d’un ailleurs et d’une autre, et puis autre chose, bref, la poésie l’exprimera à sa façon. Ce qui est certain, c’est que je n’ai pas pu faire autrement que d’écrire « en tension » avec ses poèmes, c’était devenu essentiel, je ne parvenais pas à me détacher de ses trois recueils si lointains, si proches, si résonnants, si percutants : Pigments, Névralgies et Black Label.
Lors de la journée commémorative le 22 janvier, dans un petit jardin au centre de Cayenne, sous un toit de tôle, (lieu où était la maison natale de Damas, maison qui fut détruite par un incendie) le directeur de la Maison de la Poésie, Roland Zéliam qui est aussi comédien a lu un extrait de mon recueil, ce qui fut pour moi un grand moment d’émotion et bien sûr un grand honneur.
À Léon-Gontran Damas
« Grand comme un besoin de changer d’air »
Léon-Gontran Damas – Névralgies
A
À pas réguliers
Au petit jour
J’avance toute force tendue
Au-delà de l’horizon
Qui m’accapare
Bruisse comme une vieille chanson
Peut-être un bercement
De tous les rythmes ancestraux
Qui agitent en moi les fibres
Des coureurs de fond
Des hautes vallées du Rift
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