CHRISTIAN ARTHAUD
Alain Remila : Un des poèmes abandonnés.
Avec la maison qui est vivante nous écrivons ce poème silencieux et lourd du consentement de chacun (découverte la vitesse propre de chacun des mots) je suis tombé dans votre neige comme un outil de fable pour que je vous dévisage ainsi il fallait que je vous tue puis que je vous revienne à travers « l’écris-nous » des oiseaux.
Aube du 28e jour
Sous les étoiles, couchés à dix lèvres du soleil, nous dormons de moins en moins. Je sais maintenant que je suis aussi un dieu cruel et que le moindre retard d’amour entraîne la mort de l’ « écris-nous » des oiseaux. De plus je peux et je veux jeûner et me priver de tout ce qui n’est pas le premier jour du monde.
Revue « fragment », Cahier N° 3, été 1972. Direction : Jean Daive. Couverture de Lars Fredrikson.