Mathieu Bénézet : Mon cœur mis à vif.
J’aurais dû commencer ainsi : « Je » est mort !
Cette mort que craint la poésie ; et que, pourtant, elle dit.
Je ne peux parler de poésie, car ce serait parler d’un moi qui fut mon premier mensonge.
« Je ne me console pas de devoir subir cette parole intérieure sans personne et sans origine. » Paul Valéry.
La poésie n’a pas pour tâche d’assurer la survie de l’homme, mais sa fin ! Le philosophe et le poète sont requis par une même tâche : ils doivent, de concert, travailler à notre perte !
« Haine de la poésie », M. Deutsch, E. Hocquard, J.-L. Nancy, B. Noël, A. Veinstein, F. Venaille, M. Bénézet et Ph. Lacoue-Labarthe. Collection Première Livraison. Christian Bourgois éditeur, 1979.