CHRISTIAN ARTHAUD
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Quand les artistes niçois publiaient des revues, bulletins de liaison et autres périodiques de création et d’information
1/8 Ben Vautier : Le Ringu’art, avril 1980.
Annie : Tu veux encore un peu de thé ?
Ben : Ne m’interromps pas j’essaie d’y voir clair.
Annie : Espèce de macho même dans une interview bidon tu me donnes le rôle de geisha.
Ben : Arrête ! D’abord au niveau de la culture il y a deux Nice, une Nice occitane qui ne semble pas très concernée par la culture d’avant-garde et une Nice de l’avant-garde proprement dite c’est-à-dire les artistes et leur production. La Nice occitane : je crois que pour des raisons anthropologiques dans le cadre des ethnies, elle va se réveiller bientôt.
Ben Vautier : Le Ringu’art, avril 1980.
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Quand les artistes niçois publiaient des revues, bulletins de liaison et autres périodiques de création et d’information
2/8 : Dominique Angel : CONTRE. N° 4 : la poésie. Novembre 1978.
Dominique Angel, 36 ans : Conseils aux poètes débutants.
Vouloir à présent définir l’art, désiré dans le cas présent, séparer la littérature de la poésie, par « l’essence mystérieuse » de cette dernière (mystère résidant pour l’essentiel dans l’air de la table de multiplication que nous récitions, avec de l’Emile Verhaeren, lorsque nous étions enfants) à plus forte raison, vouloir ce jour isoler « l’avant-garde » de ce qui ne l’est pas, revient à jeter un litre d’eau douce à la mer, bien touiller et mélanger les deux liquides, pour tenter ensuite de séparer l’eau douce de l’eau de mer.
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Quand les artistes niçois publiaient des revues, bulletins de liaison et autres périodiques de création et d’information
3/8 Daniel Farioli : L’Antiégouttoir (Extraits). N° 6, juin 1980.
Publicité superlative sans intérêt analytique.
Lisez FALZ’ART fanzine de Ben, une manière vivante pour s‘écrire son histoire, pour avoir la bonne part du gâteau. Chiens écrasés, art d’alcôve, etc. Manie avec talent la brosse à reluire. Pour être au courant des potins c’est efficace. Niveau théorique : Nice-Matin.
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Quand les artistes niçois publiaient des revues, bulletins de liaison et autres périodiques de création et d’information
4/8 Serge III Oldenbourg : LE GUEP’ART. N° 17, juin 1993.
Serge III : La ridicule École de Nice, n’importe qui, n’importe quoi.
Les genres des artistes étiquetés ÉCOLE DE NICE vont de la décoration de vitrines de Prisunic à l’Art Conceptuel, en passant par des farces et attrapes et des élucubrations claudeliennes.
Un point commun entre la plupart des artistes niçois est que leur vocation s’est éveillée autour de Ben et de son magasin.
…
ÉCOLE DE NICE, ce terme que nous avons ramassé dans les poubelles du Marché de l’Art, ce terme, nous l’avons déposé, pour ne pas êtres ennuyés par de moroses médiocres. Ce terme ÉCOLE DE NICE nous le lèverons haut et nous montrerons une création libre et indépendante, joyeuse, féroce et subversive.
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Quand les artistes niçois publiaient des revues, bulletins de liaison et autres périodiques de création et d’information :
5/8 Yoko Gunji : Poésie de la photocopie. N° 19. Printemps 1981.
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Quand les artistes niçois publiaient des revues, bulletins de liaison et autres périodiques de création et d’information
6/8 CALIBRE 33 IS IT ART ? N° 2. Novembre 1979. Directeur de la publication : Daniel Tordjman.
Gilbert Pedinielli : Les vacances du pouvoir dans une cité méditerranéenne. (extraits prélevés de l’édito)
La culture ne sera plus l’affaire de ronchonneurs, d’aigris, de poseurs de questions - de problèmes - de bombes, d’intellectuels néo-quelque chose, d’utopistes de course, d’agressifs, d’envieux, d’impuissants, d’anti-tout, de contre-à-tout-prix, de nantis du bulbe rachidien, de gauchos, de logomachos, de coupeurs de douilles en quatre, d’épigones de Lenine, de diseurs de males aventures, de brailleurs sans fond, d’ubus crédules, de hiboux, de cigales enchantées, de vaguemestres en mal de partis politiques, de sinologues de fraîche date, d’inoculés de mauvaises pensées, de ceux qui se croient héritiers du futur proche, de saisonniers de la chose, de coutumiers du truc, de petits épiciers de la gloire, … en un mot de jaloux, la culture sera donc l’affaire de tous les autres, le peuple quoi, unis sous un seul chapeau : le comité des fêtes de la ville de NICE.
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Quand les artistes niçois publiaient des revues, bulletins de liaison et autres périodiques de création et d’information :
7/8 Lieu 5 N° 3/4. Cahier de travail. NDLR Documents. Septembre 1980. Comité de rédaction : Marcel Alocco, Marie-Claude Chamboredon, Raphaël Monticelli.
Je considère donc comme des réactionnaires redoutables les artistes qui, volontairement ou non, cultivent l’arbitraire, laissent croire à l’existence de justifications secrètes, enfin jouent aux despotes obscurcis. François Morellet. (cité par Jean-François Dubreuil)
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Quand les artistes niçois publiaient des revues, bulletins de liaison et autres périodiques de création et d’information
8/8 Des Viscères et des abats. Chronique du Garage 103. Revue d’art splanchnique. N° 4/5. Mars-avril 1976. Directeur de la publication : Olivier Garcin.
Olivier Garcin : Les démagogues plénipotentiaires : « je fais tout pour vous servir ». Editorial aux gens utiles.
On est tenté de dire, répéter, rabâcher, quand le sujet de la discussion est à l’architecture, l’urbanisme et l’environnement, les grandes idées écologistes. Je le ferai : la construction, la ville et leurs conséquences à l’heure actuelle : quelle MERDE ! Et puis, plein de « monsieurs » qui papotent, plein d’ « hirsutes » qui râlent. Beaucoup de « monsieurs tout-le-monde » qui subissent. Partout c’est le grand jeu de la passe à dix où jamais personne n’est sur la touche : nous sommes tous si adroits ! Les gens ne « s’en soucient guère », les « monsieurs » y trouvent leur compte, les écologistes pataugent. Faut-il ne plus construire ? Tout arrêter ?
