RAPHAËL MONTICELLI
Le journal intermittent est né en 2001. Pour des raisons professionnelles, j’avais quitté la présidence de l’association des amis de l’Amourier, laissant la place à Alain Freixe. Les amis m’ont alors demandé de garder une présence dans l’association, par exemple en intervenant dans le Basilic, la gazette de l’association. J’ai proposé l’idée d’un « journal » que je tiendrais à leur demande quand la place le permettrait dans le Basilic. Retour ligne automatique
C’est ainsi qu’aujourd’hui encore, de façon intermittente, à leur demande, je poursuis ces petites interventions.Retour ligne automatique
Je reprends toutes ici, dans l’ordre chronologique... Et comme leur forme et leurs sujets correspondent à l’esthétique des Bribes, je les place dans cette rubrique...
Sophie Calle à Beaubourg... Grand dispositif, sans aucun doute. On voit bien ce qui peut plaire dans une telle installation : ça dégouline d’intime ; ça gratte des démangeaisons qui pourraient être communes. C’est même intelligent, par moments. Une sorte de loft story pour intellectuels et amateurs d’art.
❉
Albert Chubac au Mamac de Nice. L’anti-Calle d’une certaine façon. Petits bricolages. Ça prend de la distance sans arrêt. Ça cherche l’économie des moyens. Ça ne se pleure pas dans la bouche. C’est discret et sensible. Un hymne timide à la vie.
❉
Printemps des poètes. Finalement la formule a pris. Avec de grandes émotions et des moments des hauts-le-cœur. Parmi les émotions, les parcours poétiques du musée d’Orsay proposés par la compagnie Arteria. Étonnants dans la pertinence des mariages entre textes et tableaux. Émouvants dans le va et vient entre textes littéraires et chants populaires : cri devenu musique.
❉
Toujours Michel Butor. Toujours énorme. Toujours stupéfiant. Cet homme a des limites. Mais où ?
Martin Winckler met en ligne l’intégrale des Cahiers Marcoeur dont L’Amourier a publié une belle partie, en 2000 – sous le titre Le mystère Marcoeur. À aller voir : http://martinwinckler.com/rubrique.php3?id_rubrique=25
❉
À la galerie Alain Couturier, rue saint François de Paule, à Nice, découverte du travail d’Amande-in... “Jeune” artiste ; à suivre, je crois... Je pense souvent à ce puzzle d’un mètre carré, composé de 10000 pièces... toutes blanches ! L’impossible de l’impossible. Bien le bonjour, monsieur Malévitch.
❉
Pourquoi faut-il que je pense si souvent à Piero della Francesca et que je me sente si bête de ne pas être devant la Flagellation du Christ ou la Madonna del Parto ?
Pourquoi faut-il que je pense si souvent à Saint Augustin et que je me sente si bête de ne pas y être plongé. Histoire d’apprendre quelque chose d’important ?
❉
Je reçois la Newsletter de Ben.
Depuis bientôt 40 ans Ben me fascine m’agace m’agresse m’intéresse m’interpelle m’ennuie me révolte me fait rire m’émeut me fascine. Je peste souvent contre lui. Mais je n’aime pas qu’on l’attaque trop. Ben est un Vivant.