Première publication : 17 décembre 2008
"Tu sais ce que c’est ce soir ?" - "Un type... " - "Tu as vu la crit ?" Elle entre sourire aux yeux flexion des bras sans cesse vêtue de blanc se mordillant le petit doigt ses cheveux auréole ou nuage nimbent son cou offert. Il reste que seule la statue s’animant m’échappa. Elle seule tint sa promesse. D’elle seule je n’étais en droit rien attendre. (ou est-ce la vie des choses qui nous tue ?). Lui trépigne il baisse la tête soumis ? La retenue Elle la revenue sur elle-même accroupie. Tu ricanais, Josué, tu prétendais que je me lamentais sur le sort du marionnettiste. La statue seule seule tint sa promesse d’elle seule pourtant je n’attendais rien. Diaphane comme ma mémoire (vous êtes de Paris, non ? Vous êtes de Paris. disait-elle. Non, non, c’est là bas que vous vous êtes connus. Ah , Ah ! la capitale, disait-elle clap clap La capitale) Et c’est la mort comme les mots sur les mots posés. Il y avait ce crucifix et ce vieillard suspendu entre ciel et terre et entre ciel et terre écrivant posté au seuil de son silence Josué si lence sentinelle des regards ce que jamais plume n’avait pu ou su écrire aux arbres les fleurs comptent les fruits Josué connaissait cette fatigue des peuples lutteurs quand, longtemps après que l’on a cru leur fin largement révolue, ils sortent soudain de la mort et parlent (de sorte qu’un plongeur prisonnier sous la glace aurait le temps) ou encore ces voyages entre la toile et les pigments, entre deux couches de peinture, entre la fresque et son masque ou son voile, ou son cache. Mais ce déguisement n’en était pas un car il faudrait. Vieux lutteur son regard doucement se pose s’embue volette autour des choses que sa voix caresse. Je ne sais pourquoi, j’avais toujours rêve de posséder l’un de ces mannequins animés, de ces "automates" qui, à l’instar du joueur de M. de ***- donnent si imparfaitement- et pourtant de si fascinante façon- l’illusion de la vie. N’était-elle pas qu’une illusion ? L’ombre d’une ombre, figée, finie ? fallait-il forcer son pauvre esprit ( ses pauvres forces) à l’attrait de la plume et du papier. Entre la glace et l’eau, un nageur pourrait se sauvegarder. Ithaque ma pierreuse m’a saisi, Ithaque, ma terre, bien assez riche, gorgée de blés, de vins, propice aux arbres qui donnent aux vents parfums et paroles. Que viennent des temps élastiques, que viennent les ouragans. Et Elle, passante, (cheveux au bord du cou) Le poignet droit s’envole agrippé à ses doigts. Fallait-il forcer son pauvre esprit à l’attrait de la plume courant (indifférente). C’est la solitude. c’est l’a lente attente entre quatre murs. AOI