CHRISTIAN ARTHAUD
aller à la liste des auteurs cités ►
Il y a exactement 40 ans j’organisais à la galerie d’art contemporain des musées de Nice (qui n’existe plus) des lectures qui attirèrent certes un peu moins de monde que les soirées-actions de Katy Remy dans lesquelles Ben et Serge III tenaient la vedette, mais qui furent le théâtre de réjouissantes interventions, comme celle de Bruno Mendonça, de Robert Erébo, de Christian Prigent, de Jean-Marc Lévy-Leblond ou Jean-Louis Meunier… C’est là que Bernard Noël a proposé à Jacques Demarcq de se lancer dans la traduction des œuvres de Cummings. La graphie « Haines de la poésie » avec le H barré était de Claude Fournet, le directeur des musées de Nice.
Je me rappelle que Jean Daive était resté toute la semaine et m’avait dit avoir beaucoup aimé l’atmosphère de nos discussions et de nos lectures.
J’avais tapissé avec Marc Sanchez et Katy Rémy tous les murs de la GAC de papier blanc pour que les gens écrivent… je regrette de n’avoir rien conservé car il y avait des signatures qu’il aurait été cocasse de lire aujourd’hui.
Laure Adler et Alain Veinstein avaient dessiné un joli cœur avec leurs initiales, transpercé d’une belle flèche !
Il paraît que Le Clézio était passé discrètement (très discrètement).
Prigent avait donné une lecture particulièrement intense comme d’habitude.
Bernard Noël toujours d’une voix calme, concentrée sur son objet ; et son écoute attentive et bienveillante…
Butor était joyeux : je crois que son intervention en voisin était pour lui une sorte de récréation dans le programme de sa journée de travail.
On aurait dû réitérer chaque année, mais l’année suivante j’ai surtout travaillé sur le congrès Raymond Roussel.