Les éditions Colophonarte et leur ouvrage Sui Generis
Les éditions Colophonarte sont situés à Belluno, dans la région de Venise, au pied des Dolomites.
Créées en 1988 par Egidio Fiorin, elles ont publié depuis cette date près de 130 ouvrages de haute bibliophilie.
Egidio Fiorin sollicite des artistes de toutes nationalités, même si les Italiens sont notablement majoritaires. Parmi les Français, on relève, entre autres, les noms d’Alechinski, Morellet ou Viallat.
Les textes -fragments de recueils, de pièces de théâtre, de correspondances, de partitions musicales, de récits et témoignages- sont toujours choisis pour leur résonance avec l’époque contemporaine, quelle que soit leur origine ou leur inscription dans l’histoire.
Des auteurs modernes et contemporains, comme Aalin Jouffroy, Raymond Queneau, Pierre Boulez ou Michel Butor (pour ne citer que les Français) côtoient les références de la littérature mondiale, d’Homère à Brecht, en passant par Saint François d’Assise, Apollinaire, Villon, Michelange, Thucidite ou Shakespeare.
Diversité des artistes et des auteurs, diversité des illustrations : si toutes les techniques de l’estampe sont représentées, on trouvera chez Colophonarte de l’aquarelle comme de la sculpture en bronze ou de la céramique.
Diversité des artistes, des auteurs, des techniques et diversité des langues. Sans chercher à être complet, j’ai relevé au moins :français, anglais, russe, grec ancien, espagnol, latin, slovène, albanais, portugais, et, bien entendu, italien.
À propos de Colophonarte, l’historien de l’art Silvio Fuso écrit : « Il ne s’agit pas de livres illustrés mais de véritables créations dans lesquelles se mêlent des genres divers : parole, musique, images et sensibilité du papier agissent les uns sur les autres et offrent au lecteur une exceptionnelle expérience sensorielle. »
Parmi les plus récentes livraisons, Sui Generis œuvre de Dacia Maraini, Sandro Cappelletto et, pour le traitement plastique, Grazia Varisco.
Dacia Maraini propose un glossaire par lequel elle questionne le féminisme aujourd’hui.
Sandro Cappelletto raconte l’histoire d’un personnage féminin, Pougbila, qui met en déroute une idole dont on s’était servi pour exclure sa mère de son village burkinabé.
J’ai été troublé par les œuvres de Grazia Varisco : collages de fil de laine, papier et tige métallique sur grillage. Elles m’ont troublé parce qu’elles m’ont rappelé les « peintures en fil de fer » des années 90 de Martin Miguel. De tels échos supposent des proximités inattendues pour moi, du moins.
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