BRIBES EN LIGNE
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je grande lune pourpre dont les mais non, mais non, tu 1 au retour au moment g. duchêne, écriture le       fleurett le 26 août 1887, depuis c’était une très jeune eurydice toujours nue à essai de nécrologie, il semble possible lire la réponse de michel le tissu d’acier la bouche pleine de bulles centre georges 1. passera-t-on par l’eau a-t-on remarqué à quel haut var ► brec       reine chers élèves du collège "la musique, c’est le trois (mon souffle au matin lire le texte naviguer dans le bazar de ce poème est tiré du la musique est le parfum de antoine simon 30 le franchissement des a christiane les photos et archives page suivante ► page à propos des grands       dé c’est une sorte de tout mon petit univers en pour accéder au texte au page suivante ► page dans un coin de nice,       apr&egra premier vers aoi dernier page précédente retour       ( voir les œufs de bernard dejonghe... depuis page d’accueil de vers le sommaire des recueils rafale n° 3 des       parfois pour julius baltazar 1 le page suivante ► nous au centre des quartiers de les terrasses abandonnées la terre a souvent tremblé       bâ là-bas, dans le pays des       enfant       à jean dubuffet : honneur quando me ne so itu pe mougins. décembre exposition de la série     sur la pente page précédente page neuf j’implore en vain exode, 16, 1-5 toute dernier vers s’il cet article est paru les éditions de la passe du ► les mots du désir à page suivante ► page aller à la liste des oui la la vie humble chez les petit souvenir       rampant démodocos... 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RAPHAËL MONTICELLI

Oraison des suaires

Préface de {Né de la déchirure}

Publication en ligne : 14 juillet 2021
Artiste(s) : Dubois

Michel Diaz, poète, dramaturge, nouvelliste, est l’un des contributeurs de ce site. Il travaille régulièrement avec des artistes. En 2015, il s’est associé au photographe Laurent Dubois pour Né de la déchirure. Chaque photo d’arbre, tiré en cyanotope par l’artiste reçoit en regard un commentaire du poète. Le recueil a été publié par les Éditions Cénomane (Le Mans).
Le texte ci-dessous est la préface de cet ouvrage.


Écoute, bûcheron, arrête un peu le bras ;
Ce ne sont pas des bois que tu jettes à bas ;
Ne vois-tu pas le sang lequel dégoutte à force
Des nymphes qui vivaient dessous la dure écorce ?

 

Quelle ancienne complicité avons-nous avec les arbres ? Depuis quand savons-nous qu’ils sont sensibles ? Depuis quand sommes-nous fascinés par les danses qui les animent dans leur apparente immobilité ? Et depuis quand avons-nous appris à les craindre, les chérir, les écouter, et nous confier à eux ?

Nous savons aussi combien ils peuvent être indifférents -majestueux, disons-nous. Ils sont remparts, citadelles, labyrinthes, gouffres, cathédrales. Nous les savons tenaces et résistants au temps, capables de traverser années et millénaires.

Nous connaissons leur pudeur, leur réserve ; la façon dont ils s’enfouissent dans la terre ; leur manière de boire les eaux, qu’elles soient profondes ou aériennes, de rameuter autour d’eux les grandes nations des eaux, dans le remuement des airs et le vacarme des peuples oiseaux.

Et, si nous savons, parfois, nous incliner devant eux, nous savons aussi les abattre.

Ce livre nous parle d’arbres abattus. Deux voix en dialogue : celle du photographe, Laurent Dubois, et celle du poète, Michel Diaz. Laurent Dubois a approché leurs restes : corps meurtris, déchirés, démembrés, morcelés, veines à vif. Il n’a usé d’aucun artifice, n’a pas sacrifié au goût de l’instantané et de la surprise. Sans mise en scène, il a fait, lentement, le portrait des arbres désolés.

Au fur et à mesure, patiemment, Michel Diaz a regardé ces portraits, a écouté des voix que l’on croyait éteintes. Des silences de pierre pure et des gisements de braise assoupie. Il confie qu’il a écrit ses textes en marchant (…) sur les sentiers des bords de Loire, à travers bois, en communion avec l’espace, le ciel, dans la confidence et la complicité du fleuve et des arbres.

++++

Et ce sera bleu. La profondeur dont parle Bachelard ? Voire ! Le bleu de Laurent Dubois est celui de l’ancienne photographie, celui que les architectes utilisaient, il y a peu encore, pour dupliquer leurs plans.

Ce bleu-là est aussi celui qui garde traces de la vie, de la souffrance et de la mort des arbres, le bleu des ecchymoses, la mémoire des coups reçus.

La technique de l’artiste m’importe : elle se plie au respect dont il entoure son sujet, elle donne du temps à la photographie, elle impose une nécessaire lenteur. J’imagine Laurent Dubois posant, directement sur la feuille enduite de solution photosensible, son négatif mis aux dimensions de l’image finale. Nous ne sommes pas dans le laboratoire du tirage argentique. Ni devant l’écran de l’image numérique… C’est la seule lumière du soleil qui marque la feuille, pendant que l’artiste passe tout le temps de l’insolation au-dessus de l’image à faire danser (s)es mains, pour éclaircir ou renforcer le bleu, obtenir des blancs purs, en un mot, modeler l’image. Après l’insolation, c’est l’eau qui révèle et fixe l’image bleue. Elle restitue fidèlement le tracé des veines et des fibres, la morsure des outils, les éclats et les pertes.

Le bleu s’est fait suaire des arbres ; l’artiste nous le présente : Voici l’arbre vaincu et couché dans le cercueil de ses propres branches, avec pour épitaphe, la plaie béante à fleur de souche. 

Dans les suaires de Laurent Dubois, Michel Diaz découvre non seulement le corps meurtri des arbres, mais tout ce dont ce corps est porteur : la terre où il s’ancre, l’eau qu’il aspire depuis les gouttes, flaques ou mares jusqu’aux mers et aux océans, et le ciel que vont habiter ses branches. On entre dans le bleu, dit-il, comme on confie sa voix au vent. Dans l’image de l’arbre livré au fer de l’abattage, dans les œuvres de Laurent Dubois, il reconnaît cet espace où s’exorbite la pensée, vers l’infini du bleu où elle s’enfonce en nageant , un édifice mouvant bâti sur un abîme, (…) qui nous lave de l’effroi risible du silence, et où se joue l’énigme insondable de notre propre vie.

++++

Images et textes sont ici liés comme on le voit rarement, dans la lenteur, la précaution ou la suspension.

Ils proposent une double méditation sur notre présence au monde : éphémère dans sa réalité physique, défiant ou méprisant le temps quand montent le bleu et le chant. C’est ce mépris du temps que je dis « lenteur ».

Lenteur végétale, lenteur dans l’arbre, lenteur du photographe, lenteur de l’écrivain dans sa marche ; le monde est à son premier jour . Chacun d’eux sait lire l’arbre en son suaire : le temps accumulé dans ses veines, ses stries, l’alternance des années, la ponctuation des saisons, les coups de sécheresse, et les montées de l’eau. Cette lenteur musicale qui se fait langue, comme un défroissé de silence. Les tremblements du bleu nous donnent à voir ce qui nous avait d’abord échappé.

Le duo est harmonique, organique, nécessaire. Et de cet arbre corps, rendu par l’artiste dans sa douleur de corps, le poète fait voix du corps sentant et souffrant, corps humain qui dans le bleu cherche l’apaisement. Sous ce double regard, l’arbre connaît métamorphoses et renaissances, d’où l’on en tire grands secrets, d’épiphaniques rumeurs de nuages.

L’arbre-homme devient musicien, et si l’on tend l’oreille, comme le font l’artiste et le poète, on discerne le furtif staccato de son pouls, l’adagio ample de son souffle, dans l’air bleu comme l’eau d’un lac de montagne où passe l’ombre d’un oiseau et l’ on renonce à sa pesanteur comme on entre dans la prière adressée non à un dieu mais à l’esprit végétal qui désormais palpite au cœur du bleu, l’arbre transfiguré.

++++

 

Aussitôt que l’idée de déluge se fut rassise,
Un lièvre s’arrêta dans les sainfoins et les clochettes mouvantes et dit sa prière à l’arc en ciel à travers la toile de l’araignée

Pourquoi ce début des Illuminations m’accompagne-t-il quand j’évoque ce livre ? Souvenir des enluminures, tant images et textes s’enluminent mutuellement. Et cette impression de lumière qui en émane… Ça pourrait n’être que désolation de forêt saccagée et c’est Parole. Dialogue de vivants. Parole par delà la douleur et la mort. Prière d’après le déluge, née de la déchirure qui nous installe dans l’indolore d’un instant sans fêlure qui ne doit jamais s’achever. 

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