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les lieux aussi sont bribes en ligne a     double aller au sommaire de pablo frères et « voici  pour jean le comment entrer dans une présentation du projet derniers vers sun destre madame est une charogne sur le seuil ce qui tu le sais et je le vois     du faucon le temps passe dans la beaucoup de merveilles page d’accueil de aller à la bribe suivante voici quelques années, bribes en ligne a monticelli raphael 510 035 ce qui fascine chez cliquetis obscène des le lent déferlement       quand autres litanies du saint nom   À léon-gontran l’une des dernières madame est toute   anatomie du m et préparer le ciel i clquez sur pour maxime godard 1 haute etait-ce le souvenir passent .x. portes, a l’aube des apaches, rm : tu as décidé       la juste un mot pour annoncer non... non... je vous attelage ii est une œuvre en ceste tere ad estet ja page suivante ► page tromper le néant la strada n° 27,       la       la avec marc, nous avons ] heureux l’homme textes mis en ligne en avril histoire de signes . leonardo rosa ils avaient si longtemps, si chercher une sorte de     vers le soir portrait. 1255 : merci à marc alpozzo       ç deuxième essai attendre. mot terrible.       m’ sommaire ► page on préparait des voiles de longs cheveux       tourneso tout le temps est là sièges il souffle sur les collines dernier vers aoi la brume. nuages onze sous les cercles  tous ces chardonnerets décembre 2001. polenta bernard dejonghe... depuis       la       soleil       ma aller à la liste des auteurs   il y a des mots, mais comme À l’occasion de pour hélène dubois 1) [voir le texte de cummings préparer le ciel i  les œuvres de       fourr&ea a l’extrémité du sur l’erbe verte si est i.- avaler l’art par chers élèves du collège       le pour philippe sainte marie, lorsque martine orsoni page suivante ► page il ne sait rien qui ne va page suivante ► page au seuil de l’atelier page d’accueil de  pour le dernier jour le chêne de dodonne (i) page d’accueil de rafale    7 artistes et 1 raphaËl ensevelie de silence,       qui le 26 août 1887, depuis a l’écrivain… comme si je rêve aux gorges issent de mer, venent as il nous aura laissé clere est la noit e la       dans quai des chargeurs de   entrons maintenant page suivante ► page le chêne de dodonne (i) naviguer dans le bazar de la parol

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RAPHAËL MONTICELLI

Les dits des divagations des guides dudit John
Publication en ligne : 21 novembre 2020
Artiste(s) : Matteudi

J’avais connu François Matteudi par l’intermédiaire de Pascal Paradis qui tenait un atelier de gravure à Nice. Le travail de Matteudi m’avait conduit à écrire une série de textes dans lesquels je me référais -de loin- à Guy de Maupassant. C’était en 1999. Puis, je ne sais pour quelle raison, nous nous sommes perdus de vue, et le texte est demeuré en l’état, ce que, régulièrement, je regrette.
Le voici dans son jus de l’époque... Me reviennent les souvenirs des va et vient entre ses œuvres et mes pages d’écriture.


Le dit du guide de naissance

"Maudite passe, encore, pensait John, comme chaque fois que sa naissance lui revenait en mémoire, maudite passe, vraiment !"
Il ne s’en rappelait plus trop bien le jour et les circonstances précises, mais il savait que ç’avait été une malédiction que de finir par être quelqu’un pourvu d’une mère dans cette chambre donnant sur la rue parmi les cris, la tête enfouie dans un pantalon coincé entre un livre et un chien ; à moins que la chambre ne fût installée à même la rue et que le cri n’eût été que celui de quelqu’un tenant la tête de sa mère dans son pantalon, s’adonnant au plaisir comme s’y livrent les chiens ; d’autres fois encore, il pensait à une rue calme comme une chambre et qui retentissait soudain d’un seul et interminable cri douloureux comme le hurlement têtu d’un chien ; il cherchait vainement sa mère, ôtait son pantalon et prenait un livre ; dans tous les cas, son père semblait avoir été absent de cette histoire où il finissait par hésiter entre flaque et mare, dérisoire restes d’eau dans des rues sales, souillées par mille riens comme au petit matin d’une sordide fête, quand remontent aux lèvres les débris des soupers, les relents des salons, et les rires des grues. Les fleurs froissées des caniveaux se délitaient dans des explosions lentes et sourdes ; de grands coups mécaniques rythmaient un temps définitivement incertain ; les ruelles exhalaient les odeurs rances de poussières et de graisses accumulées ; lui-même n’était plus que quelqu’un qui doutait même de son nom.

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Le dit du guide d’anniversaire

Au point de se lancer sans retenue dans la fête que l’on donnait pour son anniversaire, juste quand on se mit à le lui souhaiter, dans la confusion discordante du happy birthday, John se sentit soudain sur le qui-vive. Cet empressement le mettait chaque fois mal à l’aise ; la discordance des voix, chargées de l’incertitude complaisante de l’alcool et de la familiarité, lui semblait à l’image du divorce qui s’établissait entre la joie qu’on témoignait et ce qui était supposé en être la cause : le souvenir d’une naissance dont il ne se rappelait guère le jour et les circonstances, mais dont le goût était celui d’une mauvaise passe. Et ce mec, sur la photo, près de sa grand-mère en toilette, le torse orné d’un grand cordon et en bottes, de quoi était-il l’auteur ? Et que venait faire le chat ? N’était-il pas comme ce mec en deuil de son cordon, pleurant au fond des toilettes, appelant en vain sa grand-mère, se frappant à grands coups le torse et pleurant dans ses bottes la perte de son petit chat dont il s’accusait d’être l’auteur ; il jetait donc des regards secs sur la fête, lançait des propos mordants, soulevait des voilettes, faisait des remarques amères comme pour prouver sa force et sa hauteur, au cas par cas forçant la note. Et s’installait cette odeur de chiottes des rues, la même qu’on trouve aux champs dans les épandages, pénétrante et presque rassurante à force de rappeler que ce remugle qui reste de ce qui fut dit aussi la force des cueillettes qui seront ; ainsi à la recherche d’un air plus pur, il se décida à sortir, ouvrant la porte dont le gond pua.

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Le dit du guide d’inquiétude
Un passant mal assuré le long du mur retint quelques instants l’attention de John. Ivresse ? Maladie ? Douleur soudaine ? Spectacle de l’irruption d’ue vie privée sur la scène publique dès lors que quelqu’un ne peut plus jouer le rôle qu’on attend de lui ; faire le geste qui convient, assumer l’image habituelle, celle d’un passant qui fait bien ce qu’il doit faire comme passant : passer. Mais cette malassurance même qui remplit John d’émotion, cette irruption justement non de l’inattendu comme tel, mais du privé, de l’intime, cette incapacité soudaine à tenir fermées les portes de soi-même, comme le faisait parfois, dans l’abandon de la fatigue, la soeur de sa mère qui, jupes relevées, écartait les jambes ; et John se demandait alors ce qui, plus profondément encore, se cachait entre les grosses cuisses de sa tante... La fatigue agissait cette femme, comme si elle avait été une marionnette offerte aux regards dans sa cuisine dont l’architecture fondait et spectaculairement s’ouvrait aux grands champs du monde, chargeant ses bras d’une naissance mécanique, et quelque chose agissait de même sur le passant qui titubait le long du mur, comme sous le coup d’une arme dans un roman vulgaire ou d’une morsure de serpent dans quelque conte exotique ou légende pour enfant ; à moins qu’il n’eût été lui-même marionnette agitée par la nonchalance experte de sa tante, ouvrant sa cuisine à l’écroulement des architectures bornées, ses grosses cuisses sur le mystère des profondeurs noires, ses, et son imagination aux champs ensemencés du doute, pleins de bruits d’armes agitées au bout de bras prêts à l’envol, comme dans ces romans où glissent dans l’ombre, jusqu’au fond des creux humide et impénétrables, des serpents craintifs et farouches ; et peut-être le passant n’avait-il été agité que du passage de cette camionnette qui portait les odeurs de menthe des champs aux usines avec des fruits pleins de sucs et de saveurs, ras des larmes douces des arbres et qui, l’espace d’un moment, avait ouvert pour lui la porte aux gonds perçants qui donne sur les espaces du dehors que le passant avant pu contempler, titubant, et se tenant au chambranle trapu.

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Le dit du guide d’incertitude

Pas si sale la rue, mais trop passante, d’un dynamisme agressif et mécanique, c’est-à-dire ordonné, prévisible, que John était condamné à contempler. Comment avancer, en effet, quand on a les deux pieds dans les même bottes ? Il savait aussi qu’il était inutile de chercher à attirer l’attention de quiconque ; personne n’autait pu contrevenir à l’ordre pour luii porte de l’aide. Personne même n’eût pensé qu’il eût besoin d’un quelconque secours. S’il était là où il était comme il y était, c’est qu’il devait y être ainsi ; rien donc qui justifiât de l’aide. La démarche cadencée des robots lui rappelait la tension froide de Camille lorsqu’elle se tenait dans le vestibule rempli d’eau, les jambes entourées d’une vieille couverture qui montait, sans le cacher, jusqu’à son sexe d’âne, tandis que sa tête de cerf aux andouillers foisonnants, était protégée d’un chapeau de gondolier ; c’est qu’il avait tant souhaité être Camille, adopter son attitude de robot, se tenir, hiératique androginoïde, au milieu des eaux tourmentées du vestibule, et sentir peser et se tendre, sur la couverture aux tons pisseux posée sur ses jambes de danseuse, son fort sexe d’âne, les yeux protégés des brûlures du soleil par ce noir chapeau de gondolier accroché à ses andouillers… Quoi qu’il en soit, il était comme rivé à ses sabots, cloué dans cette rue animée, voyant, comme au spectacle, passer les bordilles qui, sans intention particulière, frôlaient ses testicules de veau, et il entendait le concert des claquements de jantes dans des ouvertures de crissements de pneus et de soufflements de crapauds écrasés, et il sentait monter, le long de son corps, dans ses nerfs, le chant de mille corps oubliés, perdus ; il articulait, sans pouvoir achever : "Les sap... Les sap..."

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Le dit du guide d’identité

A sa nouvelle tentative, il perdit pied ; rien encore de vraiment tragique, mais d’autant plus déstabilisant que, comme beaucoup d’adolescents, John avait des problèmes d’identification. Sans doute était-ce la raison pour laquelle, il avait été fasciné par le personnage de Pinocchio, par l’élégance raide de sa démarche de marionnette émancipée, la plastique évolutive de son nez, le mystère qui entourait cette sorte d’invraisemblable marraine-soeur qui veillait avec tant de sollicitude sur son destin ; les murs de la salle de bain fondait alors, s’ouvrant à des parterres de fleurs matelassés de feuilles chargées de toute la souplesse de l’air accumulé lors des envols du deuil, et des profondes odeurs de sexe sucées à la tendresse humide de la terre ; précautionneux, il mettait des gants blancs pour prendre le livre de Collodi et se plonger dans les illustrations avec la joie farouche du taureau qui se fouette les flancs de la queue ; il aurait dû oser devenir Pinocchio, trouver dans sa raideur un motif de stabilité, se blottir dans le mystère de sa marraine-soeur et voir fondre les murs de toutes les salles de bain sur des parterres chargées de l’air des envols et des odeurs de sexes sucés, prenant dans ses mains gantées de blanc cette illustration : lui-même à la queue souple de taureau... Il tombait à genoux, le coeur retourné de rumeurs tintant comme d’antiques tocsins, il grattait des sols de grès à la recherche de la terre, se heurtait à des seuils de fer qu’il cherchait à conjurer en psalmodiant des textes volés au néant lors d’actions illustres dont le souvenir ne demeurait plus que dans le creux muet des mots faux. Et au moment où il perdait pied, il pensa à la marraine soeur et, inquiet de lui, se dit : "A-t-elle vu qu’on osa ?"

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