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pourquoi yves klein a-t-il c’est seulement au je reviens sur des       st présentation du projet et combien attendre. mot terrible. ou aux mots noyés dans cliquer sur l’icône voir aussi boltanski galerie cliquer sur le titre pour textes mis en ligne en mars « voici    il       sur le le chêne de dodonne (i) la liberté de l’être  les trois ensembles textes mis en ligne en avril       aujourd clers est li jurz et li page suivante page il avait accepté aucun hasard si se noir d’en bas ► un il y a quelques livres, un survol de l’annÉe       fleurett la terre a souvent tremblé madame porte à       jardin a la libération, les dernier vers aoi       bien  le livre, avec thème principal : préparation des corps antoine simon 15 dans le flou des souvenirs... aller à la liste des auteurs sauras-tu lui répondre textes mis en ligne en chère florence comme une suite de aller à la bribe i au     nous avions page suivante 1- c’est dans préparer le ciel i on cheval aller à la bribe suivante  pour jean 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de ne pas négocier ne "l’art est-il un texte venu de l’autre accoucher baragouiner       mé j’ai ajouté le tissu d’acier  je signerai mon       à pour visionner dernier vers aoi dont les secrets… à quoi j’ai travaillé avant propos la peinture est le lent déferlement       " dernier vers aoi le nécessaire non max charvolen, martin miguel approche d’une coupé le son à les amants se aller à la liste des auteurs  epître aux un jour nous avons revue     les fleurs du madame est une textes mis en ligne en avril antoine simon 19 rafale n° 10 ici sommaire ► page suivante       enfant si grant dol ai que ne outre la poursuite de la mise il semble possible     au couchant ils s’étaient villa arson d’exposition en       la pie       apr&egra inoubliables, les pour frédéric oui la à propos “la et si au premier jour il l’homme est i.- avaler l’art par dernier vers doel i avrat, 19 mars 2022, savigny sur nous dirons donc naviguer dans le bazar de lire chronogaphie (bribe 133 frédéric vedo la luna vedo le ecrire les couleurs du monde       neige là-bas, dans le pays des sculpter l’air :   j’ai souvent dernier vers aoi de l’autre  au mois de mars, 1166 antoine simon 18 encore un peu de patience la toile, d’avatar en et que dire de la grâce antoine simon 20 page précédente ► page cet article est paru sables mes paroles vous       (       baie préparer le ciel i station 5 : comment     oued coulant trois tentatives desesperees bien sûr la antoine simon 14 il souffle sur les collines la danse de régine robin, je suis pour accéder au texte je crie la rue mue douleur       gentil sommaire ► page suivante       " dieu faisait silence, mais clere est la noit e la madame est une torche. elle         sous ces étagements liquides les installations souvent, la mort, l’ultime port,       une       sur le quai des chargeurs de dans le vacarme des couleurs,       bonheur pour julius baltazar 1 le pour m.b. quand je me heurte page suivante ► page pour hélène dubois 1) raphaël monticelli 30 juin je n’aime pas ce monde.    seule au page précédente page dorothée vint au monde « h&eacut l’envers de diaphane est le     faisant la il y a des objets qui ont la alocco peinture en       tourneso cristina de simone : le   si vous souhaitez "et bien, voilà..." dit l’appel tonitruant du a la fin   il ne resta elle réalise des page d’accueil de aller à la bribe suivante textes mis en ligne en autre essai d’un dernier vers aoi n’ayant pas naviguer dans le bazar de j’arrivais dans les gardien de phare à vie, au a supposer que ce monde aller à la bribe suivante en une, une œuvre de mon cher pétrarque,  née à antoine simon 17 page suivante ► page vous dites : "un dernier vers aoi aller à la bribe suivante naviguer dans le bazar de page suivante ► page toute trace fait sens. que    nous attendre. mot terrible. vous êtes  si, du nouveau le dernier recueil de monticelli raphael 510 035 page d’accueil de page suivante ► page   les deux ajouts ces derniers haut var ► brec pour pierre theunissen la sophie calle à beaubourg... ainsi alfred… ce qui fascine chez le temps passe dans la pour michèle auer et le chêne de dodonne (i) village de poussière et de jamais si entêtanteeurydice à yvon quand une fois on a mult ben i fierent franceis e le 23 février 1988, il face aux bronzes de miodrag (À l’église       quand "mais qui lit encore le elle ose à peine page suivante ► page sommaire ► page suivante derniers textes mis en rêve, cauchemar, le scribe ne retient aller à la liste des antoine simon 13 ► les mots du désir à ici, les choses les plus vers le sommaire des recueils raphaël monticelli : tu retour vers le musicien le poiseau de parisi mon page d’accueil de dans le respect du cahier des villa arson, nice, du 17 station 1 : judas j’pense à toi bruno pour accéder au texte, je me souviens qu’à propos merci à marc alpozzo     l’é  il est des objets sur et nous n’avons rien ainsi va le travail de qui avant-dire  “...       fourr&ea dernier vers aoi page suivante ► page 1- nous sommes 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des       juin c’est la peur qui fait   on n’est       dans aller au sommaire des textes mis en ligne en juin dernier vers aoi   rafale n° 3 des li emperere par sa grant tendresse du monde si peu carissimo ulisse, torna a difficile alliage de paysage de ta abords de l’inaccessible alocco en patchworck © présentation du projet introibo ad altare vers le sommaire des recueils textes mis en ligne en     double eurydice toujours nue à       "j& il était question non madame est toute passet li jurz, la noit est page suivante ► page dernier vers aoi madame déchirée cent dix remarques i► cent dans la caverne primordiale   iv    vers intendo... intendo ! iii sur l’eau a) au grÉ page suivante page les parents, l’ultime voir les questions de r. préparer le ciel i       à la parol

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RAPHAËL MONTICELLI

Les dits des divagations des guides dudit John
Publication en ligne : 21 novembre 2020
Artiste(s) : Matteudi

J’avais connu François Matteudi par l’intermédiaire de Pascal Paradis qui tenait un atelier de gravure à Nice. Le travail de Matteudi m’avait conduit à écrire une série de textes dans lesquels je me référais -de loin- à Guy de Maupassant. C’était en 1999. Puis, je ne sais pour quelle raison, nous nous sommes perdus de vue, et le texte est demeuré en l’état, ce que, régulièrement, je regrette.
Le voici dans son jus de l’époque... Me reviennent les souvenirs des va et vient entre ses œuvres et mes pages d’écriture.


Le dit du guide de naissance

"Maudite passe, encore, pensait John, comme chaque fois que sa naissance lui revenait en mémoire, maudite passe, vraiment !"
Il ne s’en rappelait plus trop bien le jour et les circonstances précises, mais il savait que ç’avait été une malédiction que de finir par être quelqu’un pourvu d’une mère dans cette chambre donnant sur la rue parmi les cris, la tête enfouie dans un pantalon coincé entre un livre et un chien ; à moins que la chambre ne fût installée à même la rue et que le cri n’eût été que celui de quelqu’un tenant la tête de sa mère dans son pantalon, s’adonnant au plaisir comme s’y livrent les chiens ; d’autres fois encore, il pensait à une rue calme comme une chambre et qui retentissait soudain d’un seul et interminable cri douloureux comme le hurlement têtu d’un chien ; il cherchait vainement sa mère, ôtait son pantalon et prenait un livre ; dans tous les cas, son père semblait avoir été absent de cette histoire où il finissait par hésiter entre flaque et mare, dérisoire restes d’eau dans des rues sales, souillées par mille riens comme au petit matin d’une sordide fête, quand remontent aux lèvres les débris des soupers, les relents des salons, et les rires des grues. Les fleurs froissées des caniveaux se délitaient dans des explosions lentes et sourdes ; de grands coups mécaniques rythmaient un temps définitivement incertain ; les ruelles exhalaient les odeurs rances de poussières et de graisses accumulées ; lui-même n’était plus que quelqu’un qui doutait même de son nom.

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Le dit du guide d’anniversaire

Au point de se lancer sans retenue dans la fête que l’on donnait pour son anniversaire, juste quand on se mit à le lui souhaiter, dans la confusion discordante du happy birthday, John se sentit soudain sur le qui-vive. Cet empressement le mettait chaque fois mal à l’aise ; la discordance des voix, chargées de l’incertitude complaisante de l’alcool et de la familiarité, lui semblait à l’image du divorce qui s’établissait entre la joie qu’on témoignait et ce qui était supposé en être la cause : le souvenir d’une naissance dont il ne se rappelait guère le jour et les circonstances, mais dont le goût était celui d’une mauvaise passe. Et ce mec, sur la photo, près de sa grand-mère en toilette, le torse orné d’un grand cordon et en bottes, de quoi était-il l’auteur ? Et que venait faire le chat ? N’était-il pas comme ce mec en deuil de son cordon, pleurant au fond des toilettes, appelant en vain sa grand-mère, se frappant à grands coups le torse et pleurant dans ses bottes la perte de son petit chat dont il s’accusait d’être l’auteur ; il jetait donc des regards secs sur la fête, lançait des propos mordants, soulevait des voilettes, faisait des remarques amères comme pour prouver sa force et sa hauteur, au cas par cas forçant la note. Et s’installait cette odeur de chiottes des rues, la même qu’on trouve aux champs dans les épandages, pénétrante et presque rassurante à force de rappeler que ce remugle qui reste de ce qui fut dit aussi la force des cueillettes qui seront ; ainsi à la recherche d’un air plus pur, il se décida à sortir, ouvrant la porte dont le gond pua.

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Le dit du guide d’inquiétude
Un passant mal assuré le long du mur retint quelques instants l’attention de John. Ivresse ? Maladie ? Douleur soudaine ? Spectacle de l’irruption d’ue vie privée sur la scène publique dès lors que quelqu’un ne peut plus jouer le rôle qu’on attend de lui ; faire le geste qui convient, assumer l’image habituelle, celle d’un passant qui fait bien ce qu’il doit faire comme passant : passer. Mais cette malassurance même qui remplit John d’émotion, cette irruption justement non de l’inattendu comme tel, mais du privé, de l’intime, cette incapacité soudaine à tenir fermées les portes de soi-même, comme le faisait parfois, dans l’abandon de la fatigue, la soeur de sa mère qui, jupes relevées, écartait les jambes ; et John se demandait alors ce qui, plus profondément encore, se cachait entre les grosses cuisses de sa tante... La fatigue agissait cette femme, comme si elle avait été une marionnette offerte aux regards dans sa cuisine dont l’architecture fondait et spectaculairement s’ouvrait aux grands champs du monde, chargeant ses bras d’une naissance mécanique, et quelque chose agissait de même sur le passant qui titubait le long du mur, comme sous le coup d’une arme dans un roman vulgaire ou d’une morsure de serpent dans quelque conte exotique ou légende pour enfant ; à moins qu’il n’eût été lui-même marionnette agitée par la nonchalance experte de sa tante, ouvrant sa cuisine à l’écroulement des architectures bornées, ses grosses cuisses sur le mystère des profondeurs noires, ses, et son imagination aux champs ensemencés du doute, pleins de bruits d’armes agitées au bout de bras prêts à l’envol, comme dans ces romans où glissent dans l’ombre, jusqu’au fond des creux humide et impénétrables, des serpents craintifs et farouches ; et peut-être le passant n’avait-il été agité que du passage de cette camionnette qui portait les odeurs de menthe des champs aux usines avec des fruits pleins de sucs et de saveurs, ras des larmes douces des arbres et qui, l’espace d’un moment, avait ouvert pour lui la porte aux gonds perçants qui donne sur les espaces du dehors que le passant avant pu contempler, titubant, et se tenant au chambranle trapu.

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Le dit du guide d’incertitude

Pas si sale la rue, mais trop passante, d’un dynamisme agressif et mécanique, c’est-à-dire ordonné, prévisible, que John était condamné à contempler. Comment avancer, en effet, quand on a les deux pieds dans les même bottes ? Il savait aussi qu’il était inutile de chercher à attirer l’attention de quiconque ; personne n’autait pu contrevenir à l’ordre pour luii porte de l’aide. Personne même n’eût pensé qu’il eût besoin d’un quelconque secours. S’il était là où il était comme il y était, c’est qu’il devait y être ainsi ; rien donc qui justifiât de l’aide. La démarche cadencée des robots lui rappelait la tension froide de Camille lorsqu’elle se tenait dans le vestibule rempli d’eau, les jambes entourées d’une vieille couverture qui montait, sans le cacher, jusqu’à son sexe d’âne, tandis que sa tête de cerf aux andouillers foisonnants, était protégée d’un chapeau de gondolier ; c’est qu’il avait tant souhaité être Camille, adopter son attitude de robot, se tenir, hiératique androginoïde, au milieu des eaux tourmentées du vestibule, et sentir peser et se tendre, sur la couverture aux tons pisseux posée sur ses jambes de danseuse, son fort sexe d’âne, les yeux protégés des brûlures du soleil par ce noir chapeau de gondolier accroché à ses andouillers… Quoi qu’il en soit, il était comme rivé à ses sabots, cloué dans cette rue animée, voyant, comme au spectacle, passer les bordilles qui, sans intention particulière, frôlaient ses testicules de veau, et il entendait le concert des claquements de jantes dans des ouvertures de crissements de pneus et de soufflements de crapauds écrasés, et il sentait monter, le long de son corps, dans ses nerfs, le chant de mille corps oubliés, perdus ; il articulait, sans pouvoir achever : "Les sap... Les sap..."

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Le dit du guide d’identité

A sa nouvelle tentative, il perdit pied ; rien encore de vraiment tragique, mais d’autant plus déstabilisant que, comme beaucoup d’adolescents, John avait des problèmes d’identification. Sans doute était-ce la raison pour laquelle, il avait été fasciné par le personnage de Pinocchio, par l’élégance raide de sa démarche de marionnette émancipée, la plastique évolutive de son nez, le mystère qui entourait cette sorte d’invraisemblable marraine-soeur qui veillait avec tant de sollicitude sur son destin ; les murs de la salle de bain fondait alors, s’ouvrant à des parterres de fleurs matelassés de feuilles chargées de toute la souplesse de l’air accumulé lors des envols du deuil, et des profondes odeurs de sexe sucées à la tendresse humide de la terre ; précautionneux, il mettait des gants blancs pour prendre le livre de Collodi et se plonger dans les illustrations avec la joie farouche du taureau qui se fouette les flancs de la queue ; il aurait dû oser devenir Pinocchio, trouver dans sa raideur un motif de stabilité, se blottir dans le mystère de sa marraine-soeur et voir fondre les murs de toutes les salles de bain sur des parterres chargées de l’air des envols et des odeurs de sexes sucés, prenant dans ses mains gantées de blanc cette illustration : lui-même à la queue souple de taureau... Il tombait à genoux, le coeur retourné de rumeurs tintant comme d’antiques tocsins, il grattait des sols de grès à la recherche de la terre, se heurtait à des seuils de fer qu’il cherchait à conjurer en psalmodiant des textes volés au néant lors d’actions illustres dont le souvenir ne demeurait plus que dans le creux muet des mots faux. Et au moment où il perdait pied, il pensa à la marraine soeur et, inquiet de lui, se dit : "A-t-elle vu qu’on osa ?"

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