BRIBES EN LIGNE
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vedo le ecrire les couleurs du monde       neige là-bas, dans le pays des sculpter l’air :   j’ai souvent dernier vers aoi de l’autre  au mois de mars, 1166 antoine simon 18 encore un peu de patience la toile, d’avatar en et que dire de la grâce antoine simon 20 page précédente ► page cet article est paru sables mes paroles vous       (       baie préparer le ciel i station 5 : comment     oued coulant trois tentatives desesperees bien sûr la antoine simon 14 il souffle sur les collines la danse de régine robin, je suis pour accéder au texte je crie la rue mue douleur       gentil sommaire ► page suivante       " dieu faisait silence, mais clere est la noit e la madame est une torche. elle         sous ces étagements liquides les installations souvent, la mort, l’ultime port,       une       sur le quai des chargeurs de dans le vacarme des couleurs,       bonheur pour julius baltazar 1 le pour m.b. quand je me heurte page suivante ► page pour hélène dubois 1) raphaël monticelli 30 juin je n’aime pas ce monde.    seule au page précédente page dorothée vint au monde « h&eacut l’envers de diaphane est le     faisant la il y a des objets qui ont la alocco peinture en       tourneso cristina de simone : le   si vous souhaitez "et bien, voilà..." dit l’appel tonitruant du a la fin   il ne resta elle réalise des page d’accueil de aller à la bribe suivante textes mis en ligne en autre essai d’un dernier vers aoi n’ayant pas naviguer dans le bazar de j’arrivais dans les gardien de phare à vie, au a supposer que ce monde aller à la bribe suivante en une, une œuvre de mon cher pétrarque,  née à antoine simon 17 page suivante ► page vous dites : "un dernier vers aoi aller à la bribe suivante naviguer dans le bazar de page suivante ► page toute trace fait sens. que    nous attendre. mot terrible. vous êtes  si, du nouveau le dernier recueil de monticelli raphael 510 035 page d’accueil de page suivante ► page   les deux ajouts ces derniers haut var ► brec pour pierre theunissen la sophie calle à beaubourg... ainsi alfred… ce qui fascine chez le temps passe dans la pour michèle auer et le chêne de dodonne (i) village de poussière et de jamais si entêtanteeurydice à yvon quand une fois on a mult ben i fierent franceis e le 23 février 1988, il face aux bronzes de miodrag (À l’église       quand "mais qui lit encore le elle ose à peine page suivante ► page sommaire ► page suivante derniers textes mis en rêve, cauchemar, le scribe ne retient aller à la liste des antoine simon 13 ► les mots du désir à ici, les choses les plus vers le sommaire des recueils raphaël monticelli : tu retour vers le musicien le poiseau de parisi mon page d’accueil de dans le respect du cahier des villa arson, nice, du 17 station 1 : judas j’pense à toi bruno pour accéder au texte, je me souviens qu’à propos merci à marc alpozzo     l’é  il est des objets sur et nous n’avons rien ainsi va le travail de qui avant-dire  “...       fourr&ea dernier vers aoi page suivante ► page 1- nous sommes dehors.     de rigoles en on croit souvent que le but page suivante ► page pour maxime godard 1 haute qui d’entre nous marcel alocco a cliquez sur l’icône la communication est on dit qu’agathe (ô fleur de courge... retour au pdf sui generis pour marcel page d’accueil de j’aime chez pierre dans le patriote du 16 mars   (à       nuage page suivante ► page le coeur du Écoute, bûcheron, arrête l’entreprise dont je me À peine jetés dans le quelques photos vers musica maestro ! recleimet deu mult petit matin frais. je te page suivante ► page siglent a fort e nagent e histoire de signes .       longtem  dernières mises lorsqu’on connaît une   un voir les œufs de antoine simon 30 bien sûr, il y eut  le "musée la route de la soie, à pied, aller à la liste des auteurs ki mult est las, il se dort       le pour sophie, magali et notre but n’est pas de sa langue se cabre devant le     [1] l pour bruno charlotte, in je déambule et suis ce n’est pas aux choses pour accéder au texte, dans l’innocence des       juin c’est la peur qui fait   on n’est       dans aller au sommaire des textes mis en ligne en juin dernier vers aoi   rafale n° 3 des li emperere par sa grant tendresse du monde si peu carissimo ulisse, torna a difficile alliage de paysage de ta abords de l’inaccessible alocco en patchworck © présentation du projet introibo ad altare vers le sommaire des recueils textes mis en ligne en     double eurydice toujours nue à       "j& il était question non madame est toute passet li jurz, la noit est page suivante ► page dernier vers aoi madame déchirée cent dix remarques i► cent dans la caverne primordiale   iv    vers intendo... intendo ! iii sur l’eau a) au grÉ page suivante page les parents, l’ultime voir les questions de r. préparer le ciel i       à la parol

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THIERRY RENARD

ABÉCÉDAIRE
© Thierry Renard
Publication en ligne : 23 juin 2020

Saint-Julien-Molin-Molette et Vénissieux, du vendredi 15 mai au samedi 13 juin 2020

Extrait de « L’oiseau polyglotte », recueil en cours, inédit


les mots du désir

à la mémoire de mon grand-père maternel

« Les hommes excitaient sa curiosité, il questionnait toujours, mais ne découvrait jamais l’ultime pourquoi de ce qu’ils avaient en eux. Dans l’obscurité de l’auto, il prit ses cigarettes. »

Elio Vittorini, Les hommes et les autres

 

Août
L’image est un peu floue, mais présente à mon esprit. La plage est déserte, ou presque. Le soleil descend vers la mer. Et l’envie de se baigner est présente elle aussi. Nous n’attendons pas plus longtemps pour nous jeter à l’eau. Elle est rafraîchissante et pleine de saisissements. L’heure est exquise, et l’odeur des pins nous monte aux narines. C’est le plus beau jour de la vie.

Banlieue
Moi aussi, j’ai été là, et le plus souvent tenu à l’écart. J’ai vécu depuis toujours parmi des dépossédés de toutes sortes. Là où j’habite, le paysage est retentissant et les tremblements du monde ne sont visibles que de là-haut, dans le ciel triste. C’est toujours l’hiver en banlieue.

Canicule
Quand l’été bat son plein et que nous demeurons presque nus, sous le soleil qui cogne sec, tout redevient plus clair, comme avant. La chaleur étouffante de ces jours fiévreux jamais n’est mise en cause. Les héros de ces temps sont des héros silencieux. Il n’y a rien d’autre à faire en pareille saison.

Désir
Le pluriel est l’autre façon de gagner le réel, pour ne pas rester hors sujet. Une manière plus tactile pour appréhender la vérité de toute chose. Les corps dénudés, enlacés, reflètent la promesse d’un futur simple. Il n’y a pas d’autre issue, la tendresse nous laisse insatisfaits.

++++

Étreinte
Ils ne s’étaient pas retrouvés depuis si longtemps. La gare était à eux, le monde leur appartenait. Sa robe, légère et fleurie, ressemblait ce jour-là à un instant d’éternité. Lui, derrière ses lunettes noires, n’avait qu’une triviale et ardente envie, c’était de la tenir serrée dans ses bras, contre sa poitrine. Ses seins à elle, gonflés et fermes, allaient bientôt toucher au but.

Futur
Il y a toujours un après. Après le silence, après la pluie, ou après le poème. Après la nuit de l’homme. Après la parole pauvre et les jours gris, les jours sans importance avérée. Demain sera meilleur, a écrit quelque part Albert Camus. Ses mots sont une espérance à conquérir. Il nous a transmis sa flamme, qui nous brûle encore les doigts.

Gravir
La montagne est haute, ses sommets sont élevés, et la fillette est petite. Il était une fois une enfant perdue sans collier. Sans parents et sans grande chance de survie. Une enfant dont les yeux, pourtant, observent le monde avec intérêt. Avec le temps, elle le sait, la dernière cime sera atteinte. La vie se résume, au fond, aux marches d’un escalier.

Histoire
Cela me rappelle un livre, redécouvert il y a peu, La voie libertaire, de l’écrivain aujourd’hui disparu, Michel Ragon. Un ouvrage où se confondent la petite histoire et la grande aventure. Cela me rappelle les temps anciens et restés inachevés. Si je n’avais pas été celui qu’avec les années je suis devenu, si j’avais été quelqu’un d’autre, quelqu’un de beaucoup moins bavard, sans doute n’aurais-je jamais gravé mon nom au bas du parchemin.

++++

Italie
C’est bizarre cette sensation. Peut-être le souffle du poème qui vibre en nous. Peut-être les souvenirs précis de tout ce qui a été déjà vécu avec émotion, aux temps incertains des réfutations. Ombre et lumière. Guerre et paix. Ce soir, besoin de poème et d’amitié. Il me manque le verre. Mais le cœur est là.

Jardin
Une chanson résiste à l’usure et régulièrement revient à la mémoire. Une chanson fredonnée dans l’enfance, qui ouvre la porte aux souvenirs. J’ai descendu dans mon jardin / Pour y cueillir du romarin… Le grand-père s’y rendait chaque jour, avec le jeune garçon. Pour y aller, il fallait traverser le boulevard périphérique. Une fois sur place, près du cabanon, soudain s’éclairaient tomates, pommes de terre et haricots verts. Les ouvriers ont eux aussi leur pays des merveilles.

Kyrielle
Les mots étalés, dispersés, sur la page. Les signes, les images, tout ce qui fait nombre et qui exige de nous autres que l’on retienne notre souffle au passage d’une comète. Étoiles, oiseaux, passants pressés, notre univers est le plus peuplé. Nous ne sommes plus jamais seuls face à la multitude.

Lumière
C’est encore l’été parmi les oliviers, la saison tant de fois répétée, tant de fois espérée. Aujourd’hui, l’ombre est passée au second plan, derrière le muret. La terre a le goût du sable, l’eau vient à manquer. Les cailloux sont brûlants. Plus rien ne résiste à la clarté des heures arides. Il est midi.

++++

Mer
Vaste étendue. Ciel infiniment bleu. Marins à quai. Le monde connaît ici sa propre vérité. Et après avoir exaltés la terre, il ne nous reste plus qu’à célébrer l’eau limpide et profonde. L’eau dans laquelle nous nous baignons. Italie, Grèce, Espagne, pays tournés vers l’immense été liquide et sans âge. Mer, mer, quand tu es loin de moi, ton absence poignarde ma joie dans le dos.

Nuit
Cette fois, c’est la bonne. Ni insomnie ni cauchemars. Mais un long sommeil sans trouble et sans blessure. Une lente descente en soi, jusqu’au cœur de l’être. Après, l’aube bien sûr, le petit jour, le réveil de la bête. Les secrets de l’âme humaine sont-ils les mieux gardés ?

Ombre
La mienne me suit depuis longtemps. D’un pas léger. Élégante, svelte, elle a connu déjà de nombreux rebondissements. Tantôt elle s’allonge, tantôt elle rétrécit. Quelquefois, même, elle disparaît. Créature discrète, elle accompagne tous mes élans. C’est une alliée plutôt qu’une maîtresse. Elle me reste attachée depuis ce jour où, dans mon enfance, j’ai croisé son regard sombre en pleine clarté.

Présence
Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé. Le réel dit toujours la vérité. Et il dévoile autre chose qu’une simple et raboteuse banalité. Le sentiment est profond, l’absence est prononcée. Nous rêvons tous, à un moment ou à un autre de l’existence, de devenir l’homme invisible. L’absence est la pire des pertes. Le lieu vide des déserts de l’amour.

++++

Querelle
Nous nous disputions sans cesse. En ce temps-là, la jeunesse était ardente et ne supportait ni la différence ni le compromis. Tout était une question de vie ou de mort. Heureusement, les heures ont fini par s’étrangler, et le jour de nouveau s’est levé sur un horizon plus apaisé. Le futur est enfin calme, et le temps semble aboli.

Rêver
J’ai fait une longue sieste aujourd’hui. Et nous étions ensemble dans le même lit. Nus l’un et l’autre. Et tu me proposais d’entrer en toi. J’ai dit oui. Puis le soleil, qui cognait à la fenêtre, m’a tiré de mon sommeil. J’étais seul et en sueur. Nu. La traversée de l’après-midi est, pour moi, presque toujours d’une intensité remarquable.

Source
L’enfance est le lieu du souvenir. L’enfance continue toute la vie. Elle ne s’efface qu’avec la mort et l’oubli. L’enfance est mon pays d’origine, ma source, mon éternité. L’enfance est le premier baiser volé et l’aurore du monde. L’enfance, enfin, est un oiseau polyglotte. Son chant traverse tous les âges et toutes les langues.

Terre
Cette fois, je t’appartiens, je te le promets, ô toi, notre mère à tous. Je me rappelle à ton propos les mots d’un poète ami, mots inspirés et déjà entendus dans l’Histoire des derniers siècles : la terre n’est à personne. Et nous passons désormais derrière les murs épais du silence afin de retrouver notre chemin des crêtes.

++++

Ubac
Il fait sombre, le soleil traîne encore sur l’autre versant. Il fait sombre, et la vallée appelle à l’aide. Le repas du soir est déjà attendu. Les mots de ma musique s’égarent, et je reste muet. Quand la lumière manque, les soleils de l’esprit eux aussi se retirent. Nous n’avons plus rien à perdre si ce n’est l’espoir fugace de la promesse d’une chanson.

Visage
Le mien est un miroir. Il appartient à des destinataires inconnus. Et il est le reflet de mon âme séparée. Âme furibonde, âme dénudée rappelant celle de l’Antéchrist un peu avant la fin du monde. Mais l’essentiel est peut-être ailleurs, dans les pages d’un livre. Franck Venaille un jour a écrit : Visage du condottiere. C’est bien de cela que j’ai toujours voulu parler.

Wagon
La question du souvenir demeure centrale. Nous étions installés dans un train pour Venise. Nous étions jeunes, fiers et beaux. Et tu t’es jetée sur moi, dans mes bras. Nous nous sommes aimés comme seuls savent s’aimer les naufragés du dernier vaisseau. Le train filait, ce jour-là. Et nous avons su repousser, ensemble, debout et déshabillés, résignation et silence.

++++

Xénophilie
L’amour de l’humanité fait encore événement. Notre vieille planète est peuplée d’étrangers. Nous les aimons parce qu’ils sont autres. Cependant, nous ne les préférons pas à nos frères puisqu’ils sont, eux aussi, nos semblables. Le temps qu’il fait, le temps qui passe, le temps n’est jamais neutre. Il se gagne, ou il se perd.

Yeux
Les yeux dans les yeux, et nous bénéficions d’une vision plus large. Car tout est dans l’œil, dans le regard. Ceux qui traversent le monde, aveugles et muets, ceux qui refusent de voir l’essentiel, ceux qui avancent masqués portant un bandeau sur le haut du visage, ceux qui, blessés, n’ont pas les mots pour dire l’humanité, tous ceux-là ont définitivement perdu le sens du combat.

Zizanie
Moins violente qu’une guerre intime, plus aérienne surtout, la zizanie pourtant sème le trouble entre les êtres. Elle jette le discrédit sur l’ivresse de la quiétude. Nous en sommes friands, nous apprécions les querelles inutiles. Joli mot, n’est-ce pas ? L’un des derniers du dictionnaire. La zizanie (j’en abuse, j’en abuse) appartient depuis toujours à l’histoire des hommes.

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