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JEAN CLAUDE HUBI

Buenos Aires
© Jean-Claude Hubi
Publication en ligne : 7 mai 2020

Localisation : 34°36′47″ S - 58°22′38″ W


C’est à Caminito que tout a commencé. Tout du moins est-ce ce que la tradition a établi, ce que les porteños croient, ce qu’ils racontent. A Caminito on repeint sans cesse de couleurs violentes les façades de tôle qui attestent de la véracité des mythes originels en désignant l’endroit de la fondation.

C’est au bord du Riachuelo en tout cas, au bord de ce ruisseau terne si médiocre au regard du Río de la Plata, du Paraná majestueux, que les premiers habitants de Buenos Aires se sont installés. La ville ensuite s’est constituée autour de ce qu’on appelle maintenant la Place de Mai, entourée par le cabildo, la cathédrale Saint-Martin, la Casa Rosada et les banques les plus anciennes ; de là son flot est monté à l’assaut des collines, envahissant une surface immense de son quadrillage serré. Tout le long du périphérique General Paz la marée adverse des taudis, des villas miserias, qui déferle de la campagne environnante, s’affronte à la houle des immeubles aisés qu’elle semble assiéger.

La ville est charpentée par des avenues gigantesques où l’effrayant courant mécanique des voitures, des camions et des colectivos - de petits bus ronds comme des coléoptères, conduits par des chauffeurs furieux et bourrés de voyageurs hébétés par la fatigue, les cahots et les virages - qui rugissent et klaxonnent quelle que soit la couleur des feux. Les rues plus étroites, souvent en sens unique, sont bordées d’immeubles élevés, alignés avec précision, appuyés sur d’innombrables commerces. La ville est pleine d’activité, de couleurs et de cris.
A l’est de l’obélisque du 9 juillet un quadrilatère formé par les rues Florida, Lavalle et Bartolome a été transformé en quartier piétonnier. Durant les belles journées une foule dense s’y presse autour des éventaires, des étals en plein air, des cafés et des confiterías, des restaurants, des boutiques de vêtements ou de friandises, des librairies, des marchands de chaussures. Les garçons rient, les filles en mini-jupe aux longues jambes dorées les aguichent, on est submergé par une jeunesse joyeuse et irrésistible.
A la devanture des restaurants de Corrientes, de Palermo, de la Boca, des carcasses entières de bœuf rissolent autour de feux de bois qu’on alimente sans cesse. A Liniers, devant les immenses abattoirs qui nourrissent chaque jour l’immense métropole, une immense statue du Gaucho rappelle aux Argentins à la fois la source de leur puissance, la base de leurs traditions et les racines de leur morale ; car le gaucho est l’exemple de la droiture, de la simplicité, de la présence de l’homme dans la nature.
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A la Recoleta on passe silencieusement devant la tombe d’Evita, qu’on a séparée de son mari. Lui est là-haut, à la Chacarita, dans une de ces tombes qui ressemblent à une maison de campagne, avec sous-sol et dépendances. On la trouve avec un peu de difficulté au bord d’une rue plus étroite que d’autres, où il est malaisé de se regrouper pour manifester ; le goût semble d’ailleurs en avoir passé à la plupart des Argentins. Tout près, la tombe de Carlos Gardel est fleurie chaque jour par des inconnus, et chaque jour on pose entre les doigts de sa statue une nouvelle cigarette. Il a l’air d’un dandy, il sourit pour toujours, les femmes l’aiment encore et sur les ondes on l’entend sans cesse ; il ne manque pas d’Argentins qui doutent de sa mort.

Dans le parc du Centenario un vaste « marché de hippies » expose des tissus, des bonbons, des ceintures, tout ce qui se fabrique en cuir, des mates pour les touristes. Des enseignants à mi-temps, des architectes au chômage, quelques avocats sans cause fabriquent et vendent de petits objets en bois, des sculptures bizarres, des bijoux de pacotille ; il faut bien vivre. Pendant ce temps à Palermo les enfants de fonctionnaires canotent sous les palmiers, vers Olivos la jeunesse dorée fait rugir le moteur de ses cabriolets européens, les psychanalystes à San Isidro ouvrent les volets de leurs résidences secondaires. Pendant ce temps dans leurs maisons sur pilotis des douces îles du Tigre, des artisans fabriquent des jouets légers, des retraités cultivent les fleurs et des maraîchers sarclent les légumes que la métropole consomme en si grand nombre.

 

A Dórrego chaque dimanche le marché aux puces qui s’étend loin dans les rues avoisinantes attire les touristes et les flâneurs. Pour profiter de la clientèle regroupée là par les brocanteurs, des antiquaires se sont établis dans de nombreux passages tout autour de la place ; ils vendent de l’argenterie, des meubles d’acajou, une lustrerie baroque imitée de Venise. Sur le trottoir un chanteur des rues vêtu de guapo fait reprendre en cœur des tangos canailles qu’un vieil homme contrefait accompagne au bandonéon ; une danseuse sur le retour, serrée dans une robe noire où son corps fatigué a encore belle allure, vient de temps à autre dans ses bras esquisser quelques pas de danse avec la morgue qui convient. Ces trois saltimbanques épuisés dévoilent l’âme même du tango : la trahison, la tristesse, la solitude devant la mort.

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