RAPHAËL MONTICELLI
Raphaël Monticelli : Encore une exposition, Max, où, par chance, tu peux présenter des oeuvres réalisées sur place...
Max Charvolen : Oui, c’est bien une chance. Comme c’est une chance de pouvoir présenter toutes les pièces qui sont réalisées sur site, et, si possible, les à-côtés, les travaux parallèles ou préparatoires.
RM : j’ai toujours trouvé ça très troublant, ces expositions dans lesquelles l’oeuvre est présentée dans le lieu même qui lui a servi de modèle.
MC :... c’est la 7e fois que ça m’arrive, non ? ... Il y a le travail à Lieu 5, en 84, la pièce faite à l’Hôtel de Région à Marseille, celle de la façade de l’Hôtel de Ville de Cannes, celle de la Galerie Itinéraire à Nice, et, dans une moindre mesure, celle de l’IUFM d’Arras et celle de l’Institut français de Naples...
RM : Un peu comme si on pouvait jouir, contradictoirement, tout à la fois d’une absence et d’une présence, comme si on pouvait avoir avec quelqu’un un rapport à sa présence et à son absence en même temps, le voir et lui parler, et, en même temps, se souvenir de lui et lui écrire...
MC : Avoir en même temps la peinture et le modèle. Je l’ai travaillé spécifiquement ça, sur des objets... En revenant sur le modèle et en le transformant...
RM : Dans ce travail que tu as fait, in situ, au musée Reattu, il y a d’abord toute ta démarche habituelle. Mais il y a aussi deux ou trois choses qui ne m’étaient pas encore apparues, en tout cas avec cette clarté. Et j’aimerais que nous en parlions aussi.
MC : Allons-y...