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la communication est sauvage et fuyant comme lire chronogaphie (bribe 133 dernier vers aoi aux george(s) (s est la               il vertige. une distance exposition et ouvrage de page suivante ► page le 23 février 1988, il le lent tricotage du paysage       sur le à sylvie rêve, cauchemar, les cuivres de la symphonie    tu sais pierre ciel     "       voyage     sur la pente chaque automne les antoine simon 21 le coeur du halt sunt li pui e mult halt oiseau tranquille au vol     pluie du  dans le livre, le ço dist li reis : du maurithuis par       pav&eacu  le grand brassage des textes mis en ligne en avril  pour le dernier jour lancinant ô lancinant page suivante ► page aller à la liste des auteurs le chêne de dodonne (i) a quelques exceptions près pour robert je suis occupé ces « amis rollant, de dernier vers aoi les articles mis en ligne en       à page suivante ► page pour accéder au texte, prenez vos casseroles et et   riche de mes je désire un je me souviens de       je antoine simon 13 les terrasses abandonnées allons fouiller ce triangle a-t-on remarqué à quel pour visionner la histoire de signes .     cet arbre que       en un cent dix remarques i► cent ici, les choses les plus Éditeur : la diane quando me ne so itu pe deuxième suite les dessins de martine orsoni il y a des mots, mais comme 1- ai-je reçu une textes mis en ligne en lorsque la langue dérape, le les plus terribles aller à l’échange sur able comme capable de donner je découvre avant toi       un antoine simon 33 voir les œufs de présentation du projet  epître aux merci à la toile de depuis ce jour, le site le slam ? 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JEAN CLAUDE HUBI

Cartagena de la Indias
© Jean-Claude Hubi

Les villes de papier

Publication en ligne : 6 avril 2020

Localisation : 10° 23’ 27.776’’ N - 75° 28’ 45.934’’ W


Il y a deux villes à Carthagène des Indes : celle que l’Histoire et les hommes ont créée pour la gloire du royaume et de la foi ; et celle que l’industrie a voulue, puis les touristes cosmopolites, puis les narcos enfin. La première a occupé toute la péninsule des origines, l’a fortifiée, l’a bâtie de maisons coloniales. La deuxième s’est installée à l’Ouest, aux bords de l’anse longue dont l’ouverture conduit droit aux îles du Rosaire, et y a établi des gratte-ciels en grand nombre. Elle a peuplé de yachts rutilants le port luxueux financé par les ombres des rues les plus obscures de New-York ou de San Francisco.

La ville ancienne vend des émeraudes, des poteries indiennes et de l’or. Elle vend aussi des chemisettes de coton, des jus de fruits, des fleurs, des saucisses chaudes, des ceintures de cuir. Les cafés populaires ouverts sur les trottoirs proposent de la bière froide, des salades et des poissons savoureux. Sous une longue halle rajeunie pour abriter les marchands d’objets insignifiants qui amusent les touristes se sont installés une vingtaine de négociants en bibelots, en cartes postales et en vêtements de coton porteurs d’inscriptions anglaises.
Les rues de Cathagène des Indes sont tracées à angle droit. Elles mènent toutes à la mer, ou à la grande place fermée d’arcades où, depuis des siècles, se rassemblent les voitures publiques. Une avenue, entre la mer et les pelouses au pied des fortifications, fait le tour de la ville ; de loin en loin à des étals de fortune les femmes de marins y proposent quelques gros poissons rouges pêchés pendant la nuit

La vieille ville de Carthagène des Indes est une île saupoudrée des senteurs caraïbes. Dans toutes ses rues tourne la brise de mer ; le vent vanillé ici vient de Cuba, de Saint-Domingue, des Saintes et de Marie-Galante. Dans le port inviolé se pressent des galions ventrus, les frégates rapides et les légères flûtes du Roi d’Espagne. Au large croisent, prédateurs attirés par le parfum des épices, les bateaux de la course française et le navire de Drake.

 

J’habite casa Tompkins, derrière un portail disjoint et une façade médiocre de la rue Factoria. Comme dans Fortunio, dès qu’on a franchi le seuil et refermé la porte, on entre dans la touffeur végétale d’un palais insoupçonnable de l’extérieur. Tout est rustique pourtant : les salons blanchis à la chaux, les chaises de cuir cordouan, les tapisseries indiennes accrochées aux murs ; les bassins remplis d’eau fraîche qui miroitent à tous les détours du chemin, dans lesquels on a tant envie de se plonger ; mais la salle à manger de plein air aussi où nous prenons notre petit déjeuner chaque matin : salade de mangues et d’ananas, café doux, confitures d’oranges, pericos - odorante omelette d’œufs, de tomate et d’oignons - sous les palmes foisonnantes d’arbres enchevêtrés où se balancent des perroquets verts.
Ma chambre toute blanche n’a pas de clé. Elle comporte deux étages : au rez-de-chaussée un grand lit, une table et sa chaise, la salle de bains ; par un escalier de pierre on accède à une alcôve de pierre où se trouve mon lit, sous un immense ventilateur hors d’âge qui brasse un air brûlant. Un souffle léger arrive de la mer, qu’on distingue derrière d’autres palmes, par le claustra juste au-dessus de ma couche.
Dehors, des enfants indiens jouent sur le trottoir de rues étroites où passent peu de voitures. En flânant on découvre un nombre incalculable de patios derrière des grilles de fer, aux murs pavés de carrelages andalous, noyés de plantes et de fleurs, ombragés par un impluvium qui vient de Rome ; des fenêtres fermées de rejas aristocratiques, drapées de géraniums multicolores ; des églises coloniales ocres et blanches de style jésuite, simples et fraîches ; des palais endormis aux larges escaliers et aux amples galeries ; l’Université, construite autour d’un vaste patio carré où brûlent les fleurs incendiées d’un immense flamboyant. Et surtout on verra, le long de la façade de toutes les maisons, des balcons de bois ombragés d’une toiture de tuiles, croulant de fleurs qui pendent parfois jusqu’au sol. Derrière leur large main-courante portée par des balustres sombres de bois tourné chuchotent à la nuit tombée des couples venus profiter de la fraîcheur.

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