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je au rayon des surgelés diaphane est le page précédente retour       crabe-ta nous avons affaire à de     quand basile introibo ad altare dans l’herbier de ses j’ai relu daniel biga, qu’est-ce qui est en pour andré villers 1) noir d’en bas ► un ce texte m’a été       la l’odeur de ce       dé antoine simon 25 pour accéder au recueil, bernard dejonghe... depuis     son fragilité humaine. 1- ai-je reçu une dans ma gorge deux nouveauté, et te voici humanité pour accéder au texte, le phonétisme n’a-t-il pas autre essai d’un c’était une très jeune 1) notre-dame au mur violet    regardant page suivante ► page au matin du    en vue à la villa tamaris ce mot comme à la hâte       la cent dix remarques i► cent arbre épanoui au ciel il était question non aller à la bribe suivante le vieux qui elle réalise des       l’ alain lestiÉ un art de la       ...mais À l’occasion de je crie la rue mue douleur le proche et le lointain dans les écroulements pour jean marie c’est un peu comme si, il arriva que onze sous les cercles je t’ai admiré,       je fais  la lancinante  pour le dernier jour page suivante ► nous le geste de l’ancienne, voir les œufs de ….omme virginia par la "école de stèle       au bernard noël, un nous de pour hélène dubois 1) "et bien, voilà..." dit ...et la mémoire rêve sixième violette cachée ton on a cru à et toi figure paru en ce mois de juin 2021, aller à la bribe suivante vous, dont l’âme, le il y a des mots, mais comme la toile ou, du moins, la page suivante page la chaude caresse de envoi du bulletin de bribes alain lestié, gravure grande lune pourpre dont les la lecture de sainte       ç dimanche 18 avril 2010 nous c’est extrêmement et que dire de la grâce page d’accueil de a l’écrivain… comme si et ces apaches : kurt schwitters. : charogne sur le seuil ce qui in the country page suivante ► page sommaire ► page suivante oui la dans la caverne primordiale dernier vers aoi avant-dire  “... hommage à rené pour lire les textes de <script     textes mis en ligne en 1- c’est dans aller au sommaire de pablo haut var ► trois petits       dans le le peintre manuel casimiro exode, 16, 1-5 toute       force je reviens sur des neuf j’implore en vain ainsi alfred… a christiane       voyage pour accéder au pdf de À perte de vue, la houle des et tout avait   un nous serons toujours ces       la bel équilibre et sa cliquer sur le titre pour textes mis en ligne en avril avant même de commencer, albertine page d’accueil de merle noir  pour ce il ne s’agit pas de c’est la peur qui fait je suis bien dans cliquer sur l’icône travail de tissage, dans cent dix remarques i► cent granz est li calz, si se constellations et cristina m’avait demandé aller à la liste des auteurs à yvon quand une fois on a             juin antoine simon 29   que signifie page d’accueil de à bernadette c’était une * il te reste à passer page suivante ► page       au cliquez sur l’icône ping pong entre miche le chêne de dodonne (i)       " aller à la liste des auteurs des quatre archanges que les cahiers butor sont   adagio   je       bonheu beaucoup de merveilles antoine simon 9 et encore   dits abstraction voir figuration       ( il existe deux saints portant mis en ligne durant tendresse du monde si peu page suivante ► page à claude held patiente la sous ces étagements liquides    nous ajout de fichiers sons dans effleurer le ciel du bout des page d’accueil de raphaël monticelli 30 juin page suivante ► page       une À propos de fata en antoine simon 12  l’écriture page suivante ► page avant dernier vers aoi Éléments - voile de nuit à la traversé le lieu-dit de la deuxième édition du   un vendredi page suivante ► page     double prologue et puis t’es des conserves ! la mastication des le samedi 26 mars, à 15 il y a tant de saints sur       dans aller à la bribe suivante sculpter l’air : comme ce mur blanc   cinq approches la parol

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RAPHAËL MONTICELLI

un vingt trois deux vingt
Publication en ligne : 24 mars 2020
/ catalogue d’exposition
Artiste(s) : Charvolen (site) , (site)

Ce texte est paru lors de l’exposition de Charvolen à la galerie Lechaux en 1978. Le titre fait référence aux dimensions de la pièce de tissu à partir de laquelle Charvolen travaillait à l’époque.


La toile, d’avatar en avatar, nous parvient ainsi, morcelée, éclatée. Elle n’est plus ce lieu central autour duquel tout s’estompe. A l’issue des manipulations elle n’entretient plus au(x) mur(s) qui la supporte(nt) cette relation séculaire de lieu qui focalise les regards à lieu que neutralise l’accrochage. Elle enserre ce qui l’entoure, l’intègre ?, en tous cas sa propre dispersion disperse le regard, ou du moins l’oblige à un autre rapport aux choses qu’à simplement se poser sur elles. Sa construction, pourtant, pour aléatoire qu’elle paraisse, ne permet pas d’oublier qu’à l’origine elle était rectangle ou carré, image agrandie de sa propre structure intime, du tressage orthogonal des fils. Cette bande qui relie un élément à l’autre, rappelle parfois qu’elle fut bord, par l’angle droit qu’elle conserve, la trace colorée ou la forme d’une découpe ; mais en même temps elle empêche de tenir l’ensemble pour quelque puzzle abstrait ou quelque construction colorée dont le mur serait le fond : la toile éclatée, et reconstruite, s’accommode mal du mur ; non par ses dimensions, mais par sa forme... Elle ne cache pas non plus l’opération qui la fait naître, qu’elle soit découpe, traitement coloré ou couture.

Et quand la toile nous parvient, ainsi chargée de tout ce qui fut travail et interrogation, elle n’est pas chose isolée qu’un regard isolé contemple ; elle vient prendre place dans l’ordre des choses et du regard non en s’installant dans une case prévue mais en bousculant l’ensemble.

*

++++

Et puis tout ça... tout ça. qui reste. faut-il oser le dire ? Qui s’appelle... comment déjà ? oui
l’aventure... c’est ça l’avent
 Toile comme de mât
 jouant à des jeux de vent et d’eau, étendard lacéré
aux teintes de mer
 flottant
 pour un voyage inverse regards
lancés à travers des espaces nouveaux qui font déborder
 les regards
 toiles aux noms de femmes

*

++++

VA ET VIENT DU CORPS A LA TOILE ET DE LA TOILE AU CORPS

Froissages, découpes, coutures, inclusions apparaissent dans la peinture de ces cinquante dernières années comme l’irruption de la manipulation du support dans la pratique picturale, pratique récente, en tous cas comme pratique force : Matisse décou- pant colle ses découpes sur un format intact, Klee, dans quelques œuvres, semble bien avoir découpé et reporté la découpe, après tout Bonnard cadrait sa toile achevée en découpant pour ne conserver que ce qui l’intéressait.… A chaque fois la découpe de- venait processus de composition. Mais à un certain niveau du traitement, c’est la notion même de support que ces pratiques attaquent : la toile n’est plus forcément le support des formes qui sont sensées la recouvrir, la neutraliser, la faire oublier et cela aussi a plus de dix ou vingt ans ; zones écrues que Cézanne laisse, que Léger, semble-t-il, retrouve en grattant la peinture jusqu’à la trame... lacérations de Fontana... rapport à la toile creusé par les américains depuis une vingtaine d’années. La toile joue alors de plus en plus un rôle d’élément plastique. Le fait est que l’avant-garde française a, depuis quelques dix ans, radicalisé cette conception de la toile non comme support mais comme objet, en systématisant certaines modes de travail : toile libre, types de pigmentation, etc, à la conjonction de ce qui est vécu comme la nécessité d’une libération des formes et d’une attention accrue à la toile.

Une littérature relativement abondante s’est développée autour du thème de la matérialité de la toile sans jamais — semble-t-il — rechercher les raisons qui, depuis un demi siècle, poussent les peintres à changer son statut dans la peinture ; soit que l’on ait considéré que toute attention à une matière est — a priori — matérialiste (prise de conscience suffisante à tout expliquer), soit qu’on y ait vu la marque d’une recherche de la peinture ‘’pure’’.… En tous cas on ne peut ignorer le fait, et on ne peut pas ne pas se dire que reconsidérer le rapport à une réalité aussi chargée d’histoire et de culture que la toile du peintre suppose et implique que d’autres rapports à d’autres réalités ont dû, en quelque façon, être reconsidérés.

*

Faut-il...

++++

 quand je pars à l’aventure de fibre en fibre, suivant d’ici à là les passages liquides, leurs résidus aux noms divers comme autant de jeux du temps… Et il faut bien sans doute que je m’accroche aux fibres, perdu que je suis sur ces bords mal assurés…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Géographie mouvante oui. Habitant d’un pays aux reliefs soudains, où la terre et la mer et le ciel se mêlent en des régions indécises, où les soleils plongent en des eaux élevées, faut-il ?
 Nous inspirons tant ici que les cages éclatent.

*

++++

Au début était la femme...

Tu découpais des figurines, dans des magazines où sur des affiches diverses ; tu les collais ensuite ou, par empreinte, les reportais : le pop n’était pas loin... C’était bientôt des silhouettes — puis des bustes (par quoi la femme est femme ?) — que tu découpais directement dans des toiles ou, pour être plus précis, des vinyls (c’est-à-dire, non ? : ils étaient déjà colorés, et surtout, ne te permettaient-ils pas de ne pas t’attaquer tout de suite à la toile ?). Tu rêvais la couleur, et comme, devant le dictionnaire, on se prend à rêver qu’il contient, latents, tous les discours possibles, comme d’autres voyaient des déesses surgir des eaux, tu te disais que la couleur contenait les formes que la découpe révélait. Il était aussi nécessaire, dans cette exploration des possibles, que les figures soient prises en négatif, en creux ou en vide... Mais que devenaient les pleins ? Tu ne t’en souciais guère, à la poursuite encore non de la toile, mais de la forme : ils. revenaient pourtant — par derrière — sur les vinyls superposés.

La couleur justifiait la découpe comme l’image l’avait justifiée. Mais tout n’était que nécessité dans tes rapports avec le support sans châssis : tu lui imposais bien la liberté de
tes explorations, découpant figures et pourtours, il te renvoyait l’obligation de simplifier les images, de les relier entre elles, de retravailler les bords pour conserver sa tenue à l’ensemble ; le buste peu à peu devenait méconnaissable et la découpe, ne pouvant plus se justifier de ces sinuosités, rectiligne, parallèle aux bords, et tu n’employais bientôt plus de vinyls ; tu parvenais ainsi à ces découpes rectangulaires répétées dans une toile : tandis
qu’avait diminué l’importance de la forme découpée, avait augmenté celle du résidu et de l’acte de découper.

Formalisée, la découpe te conduisait à t’intéresser davantage à l’espace réel occupé les vinyis superposés ?), aux mouvements du corps autour de la toile, les tiens, ceux du
regardeur…

— Je connais une œuvre de toi, de 1967, qui présentait des empreintes d’images de femmes à des formats différents : les images, tu les avais d’abord peintes, puis empreintes par simple retour du vinyl sur lui- même : finalement tu te posais cette question du rapport du corps au support, mais aussi celle du double rôle du vinyl support et outil, celle encore de la juxtaposition en un même lieu de la référence (ton image-matrice) et de l’empreinte (ton traitement de l’image).

De 1970 à 1973 tu devais exploiter et dépasser ce thème de l’espace réel et de la multiplicité des points de vue. Peut-être, dans nos discussions, tenions-nous trop l’espace
pour évident, et enfermions-nous le rapport à lui dans le seul rapport de l’œil aux objets… Tout demeurait encore dans les limites du rectangle ; mais les transformations s’opéraient ; les bandes cadres, par exemple, ne pouvaient demeurer tendues, et tu intervenais parfois pour les tendre par joncs croisés ou les durcir par colle, amidon ou peinture...
 il y avait
aussi, parallèlement, cette série de travaux où les découpes issues d’un même format composaient, en se superposant, un format nouveau, non rectangulaire, comme un lieu
contenant alors tous les problèmes que ta production de formes-contreformes posait sans pouvoir les traiter.

 …distinguant toujours plus l’espace d’exposition de l’espace plastique, tu intégrais les contreformes dans un intérieur constitué par le retour de la toile sur elle-même : tu donnais là plus d’unité à l’ensemble, et en même temps plus de liberté à ton emploi de la couleur ; tu réintroduisais aussi le pliage qui allait devenir, jusqu’à ces derniers temps, un élément dynamique de transformation du travail.
C’est par le pliage que tu as transformé le rectangle, dépassé l’orthogonalité ; c’est pour le conserver que tu as cousu la toile et que la couture est devenue un élément plastique important pour le dessin qu’elle produit ; c’est pour le marquer que tu as repris les techniques de pigmentation par teinture et séchage au sol ; c’est ensuite pour en garder la trace, avant la découpe et son report sur le bord, que tu as peint le bord du retour de la toile sur elle-même : la découpe réintervenant, ce qui avait été transformation du rectangle par repli du format devenait transformation par rejet des parties pliées vers l’extérieur. Tu voulais cependant marquer cet état où la toile - découpée - était à la fois une et multiple, où chaque élément était à la fois dépendant et indépendant des autres ; c’est la couleur-
matière-technique qui, à nouveau, t’a permis d’inscrire un état — ou un moment — de ton
rapport au travail.

*

++++

S’agit-il d’autre chose en fait que de balancer des mouches en l’air pour recueillir, après leur chute, les histoires attachées à leurs pattes ? Mes peintres, nos peintres, jettent
nos regards qui retombent — car ils retombent — mais chargés de tant de nouvelles. Le châtiment des Danaïdes serait à revoir à l’envers et Sisyphe ne roule jamais le même rocher ni de la même façon, et lui-même, heureux ou pas, à chaque fois est autre.

Durant des millénaires nous n’avons fait que rêver de nous déclouer du sol ; et même notre rêve, si nous nous y figurions étrangement renversés, restituait les normes qui rythmaient notre vie.

Notre corps, campé sur une base conquise par d’inconcevables efforts, mesurait à sa toise ce qui le mesurait. Inscrit dans la fermeture du cercle ou du carré il nous donnait pour limites ces mêmes limites. Manpower reprenant cette figure nous donne aujourd’hui, à juste titre en somme, l’image inverse du pouvoir des hommes.

*

++++
ET

la toile n’est pas un lieu passif où, tout simplement des traces se poseraient, se seraient posées. Avant même toute inscription, avant toute recherche plastique, elle est déjà objet de rapports privilégiés, ou, si l’on préfère, son existence même suppose entre les hommes des rapports précis et complexes ; son introduction dans le domaine de l’art n’a pas été fruit du hasard mais de l’évolution de ces rapports sur quoi, à son tour, elle a des effets. Quant à l’orthogonalité, elle figure — avec une extrême économie et une déroutante évidence — notre expérience immédiate de l’espace sensible, et notre habitude de l’organiser en haut et bas, droite et gauche, devant derrière, tout comme si notre corps en était seule mesure, ainsi l’enfant apprend parallèlement à se tenir sur ses jambes et à dessiner dans les limites de la feuille. s’il a une feuille. N’y a-t-il pas, dès lors, rapport possible entre la transformation de notre rapport immédiat à l’espace et la transformation du statut de la toile en peinture ? Tout en effet se passe comme si la toile à la fois recueillait les traces de nouvelles relations entre les hommes, de leur perception nouvelle de l’espace, et si elle contribuait, alors, à creuser cette nouveauté. Toucher à la toile, la manipuler, la lacérer, la découper, la tordre, la froisser, c’est faire subir à cette figuration d’espace le contrecoup à la fois de la dispersion de l’espace physique que nous vivons depuis plus d’un demi-siècle, et dont l’écho, affaibli, nous vient des sciences, et de la découverte, ou du sentiment, qu’il n’est d’apparence immédiate qui ne soit à suspecter…


*

++++

 aveuglante ou im
 prévue et dé
 routante ou à re
 voir
lieu mouvant où je
 romps
 moi
peau et œil jusqu’au fond de mon crâne cerveau jusqu’au
bout de mes doigts objets
objets
 épanouis de nos doigts de nos yeux objets
 comme l’ombre de nos mains et n’existant que de nos mains que quand nos mains s’accrochent à d’autres mains fidèles
 de notre fidélité
lourds de notre gravité et de cela seulement Etoffe de terre et de vent pétrie frémissant des murmures légendaires où viennent se répandre s’étaler aussitôt s’élancer pour ailleurs autant d’essaims confus
 peut-être notre vie même
accrochée à chacune des fibres qui s’accroche à d’autres vies et là tisse son tombeau son monument ce qui restera d’elle pour s’’accrocher encore à la vie
 et à te voir
sais qu’il est des faims insatiables et des soifs
inassouvies
 oui
 la pittura sarà cosa menta
 la pittura sarà

 malamente
 ma la mente no
d’avatar en avatar je parviens ainsi à la toile

 

NICE 1977

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