ORIANE BENEDETTO
Des voix percent, racontent des bouts de vie, des manières d’habiter tous ces espaces dont nous avons hérité.
Elles ne racontent rien, disent tout à la fois.
L’individu et sa dose de solitude dans les grandes villes comme dans les petites.
Le zapping permanent et la mise en scène superficielle comme mode de fonctionnement de notre société.
La pure subjectivité d’un spectateur impossible car l’image est déjà là.
Le désarroi individualiste et universel face à la vie (et ses pairs, travail, enfants, mort, maladie).
Les rapports épuisants familiaux et conjugaux dès que l’attachement prend le pas sur le lâcher-prise.
La beauté des clichés confrontée à la trivialité du quotidien.
Souillures du temps et de la routine.
Je ne veux rien raconter, élaborer un récit, une histoire.
Mais traduire la pulsion d’écriture, qui est pulsion de vie.
Traduire ce qu’on échoue à raconter.
Nos histoires, la mienne, les vôtres.