BRIBES EN LIGNE
      deux page précédente retour à       é les lettres ou les chiffres 1 2 3&nbs page d’accueil de il existe deux saints portant      & il y a longtemps, dans le patriote du 16 mars voir aussi boltanski galerie écoute, josué, j’aurai donc vécu sur quel ennui, mortel pour page suivante ► page     oued coulant à propos “la pour pierre theunissen la je suis celle qui trompe démodocos... Ça a bien un  l’exposition        pav&eacu clers est li jurz et li textes rÉunis sous un titre       l’ lorsque la langue dérape, le "si elle est vers le sommaire des recueils tristan_cabral_a_l_e 1 2 3&nbs napolì napolì le chêne de dodonne (i) pour julius baltazar 1 le sors de mon territoire. fais préparer le ciel i noble folie de josué, quando me ne so itu pe troisième essai       avant merci au printemps des présentation du         « h&eacut 1 2 la strada 1254 : naissance de  pour de de sorte que bientôt pour andré       et tu exode, 16, 1-5 toute me « amis rollant, de et toi figure       le       la       ce je serai toujours attentif à passent .x. portes,   je ne comprends plus       araucari je me souviens de du bibelot au babil encore je reviens sur des j’ai parlé mes pensées restent       "je de soie les draps, de soie le scribe ne retient       force pure forme, belle muette, Être appelé par son nom ou aux mots noyés dans 1- ai-je reçu une pour accéder au texte au pour jean-louis cantin 1.-         retourn& nos voix       un rafale n° 10 ici page suivante page page suivante ► page la fraîcheur et la (dans mon ventre pousse une tous feux éteints. des antoine simon 28 vous avez       m’ il souffle sur les collines       allong&e présentation du projet et vers le sommaire des recueils macao grise cliquer sur l’icône     vers le soir percey priest lake sur les j’ai ajouté je ne sais pas si béatrice machet vient de pas de pluie pour venir bernadette griot vient de aller à la bribe suivante sommaire ► page suivante cet article est paru dans le aller à la liste des auteurs     le       les       ma page suivante antoine simon 16 1 2 3&nbs a) le chemin de fer 1) la cliquer pour rejoindre la page suivante ► voici donc je désire un les éditions de la passe du constellations et a la fin   il ne resta il n’était qu’un ensevelie de silence, attendre. mot terrible. dernier vers aoi   dans la caverne primordiale aller à la bribe suivante patrick joquel vient de 1 2 3&nbs paien sunt morz, alquant Éphémère du 22 juillet à tu le sais et je le vois ( ce texte a page suivante ► page pour accéder au pdf de marie-hélène au programme des actions face aux bronzes de miodrag si grant dol ai que ne les étourneaux ! 1 2 3&nbs   dits de 1 2 3&nbs ce n’est pas aux choses etait-ce le souvenir     pourquoi tu  epître aux       devant pierre ciel       pass&eac       cette sur l’erbe verte si est sauras-tu lui répondre la deuxième édition du cet article est paru dentelle : il avait page suivante ► macles et le samedi 26 mars, à 15 villa arson, nice, du 17  hors du corps pas nouvelles mises en 1 2 3&nbs ….omme virginia par la  l’entretien       allong&e l’annÉe 2021 mois par s’égarer on 1 2 3&nbs page suivante ► page préparer le ciel i page d’accueil de 1 2 3&nbs nous dirons donc vedo la luna vedo le la fonction, la prédication faite bruno mendonça je n’aime pas ce monde. le 23 février 1988, il       l’ au seuil de l’atelier     de rigoles en la réserve des bribes ils s’étaient j’oublie souvent et tendresse du monde si peu li quens oger cuardise     pluie du       au       la poésie, à la       pourquoi lancinant ô lancinant     nous avions zacinto dove giacque il mio la mastication des faisant dialoguer page suivante ► page       à       entre     pour accéder "pour tes l’heure de la       o       le chercher une sorte de comme une suite de page d’accueil de 1 2 3&nbs       la       à 1 2 3 dernier vers aoi  monde rassemblé les amants se toute trace fait sens. que tout le temps est là sièges cyclades, iii° normal 0 21 false fal la communication est vers le sommaire des recueils     dans la rue la ce qui aide à pénétrer le       sous un texte que j’ai naviguer dans le bazar de         or éphémère du 6 octobre page suivante ► page page suivante ► page sommaire ► page suivante   tout est toujours en pour visionner la dernier vers que mort ...et la mémoire rêve page suivante ► page page suivante ► page retour au texte       est-ce page suivante ► page dernier vers aoi toutefois je m’estimais les articles mis en ligne en quand c’est le vent qui page suivante ► page       montagne tu le sais bien. luc ne d’un côté textes mis en ligne en avril       sur  l’écriture       neige textes mis en ligne en mars dessiner les choses banales « mais qui lit la galerie chave qui « non, peut-être les cahiers butor sont hommage à rené alain remila : un des 1 2 3&nbs a) les villes abandonnées il carles li reis en ad prise sa de pareïs li seit la  c’était les terrasses abandonnées textes mis en ligne en à la bonne       dans cent dix remarques i► cent   pour olivier       objectif page d’accueil de un survol de l’annÉe exposition et ouvrage de     double page suivante ► page souvent je ne sais rien de dernier vers aoi  tu ne renonceras pas. 1 2 3&nbs le nécessaire non les éditions colophonarte 1 2 3&nbs on peut croire que martine « tu sais ce que page suivante ► page page précédente ► de       vaches aller à la liste des auteurs petit matin frais. je te 1 2 3&nbs pas facile d’ajuster le     longtemps sur je voudrais voir les arbres dernier vers aoi et si tu dois apprendre à     rien page précédente retour pour raphaël ce jour-là il lui deux nouveauté, 1 2 3 aller à la bribe i au  les œuvres de préparer le ciel i dernier vers aoi sainte marie, page suivante ► page aux barrières des octrois 1 2 3 aller à la bribe suivante si j’avais de son 1    le recueil que si c’est ça, aller à la bribe suivante avant lire une interview de       sur le naviguer dans le bazar de page suivante ► page   pour le prochain cent dix remarques i► cent allons fouiller ce triangle page d’accueil de le glacis de la mort  au travers de toi je 1 2 3 en ► abÉcÉdaire à jean très malheureux... il pleut. j’ai vu la       vu les page suivante ► page mult est vassal carles de 1 2 3&nbs alberto arbasino : préparer le ciel i       bien de proche en proche tous dans les carnets pour anne slacik ecrire est « 8° de antoine simon 21       alla page précédente page tes chaussures au bas de en 1958 ben ouvre à de la préparer le ciel i sommaire ► page suivante sommaire ► page suivante l’évidence       aujourd       la     l’é genre des mots mauvais genre rafale a supposer que ce monde textes mis en ligne en il ne sait rien qui ne va aller à la liste des auteurs    regardant l’illusion d’une carles respunt : toutes sortes de papiers, sur pour alain borer le 26     m2   page suivante ► page (elle entretenait diaphane est le la mort d’un oiseau. aller à la liste des auteurs       sur certains prétendent sommaire des contributions 1 2 c’est dans l’innocence des       le madame dans l’ombre des 1 2 3&nbs effeuillage d’une feuille  ce qui importe pour un titre : il infuse sa abu zayd me déplait. pas à claude held patiente la page suivante ► page 1 2 questions cent dix remarques i► cent "l’art est-il       &       maquis       le       apparu au commencement était a propos de quatre oeuvres de       la     quand basile page suivante ► page le "patriote", portrait. 1255 : deus li otreit (la sue) quelque chose la parol

Retour à l'accueil
Article présent dans les rubriques : Braganti, Sophie /

SOPHIE BRAGANTI

FATIMA
© Sophie Braganti
Publication en ligne : 31 décembre 2011
Première publication : 10 mai 2010
Clefs : Nouvelle

                                   

A la question : « Quel est le plus beau jour de votre vie ? », Brigitte Bardot répondait : « Une nuit ! »
 
 
Je ne sais pas grand-chose d’elle. 
Je la croise tous les matins. La nuit je la devine. C’est tout. 
Tous les matins elle longe les tennis de l’arrière cour huppée de la grande ville méditerranéenne. Les joueuses et les joueurs en short sur la terre battue ne l’intéressent pas. Elle marche en regardant le sol puis descend la pente pour prendre la rue de droite où elle disparaît. Une ombre furtive. S’engouffre dans la rumeur. Son pas régulier et ferme se tient à distances des voitures en stationnement que la terre rouge a saupoudrées. Il ne faudrait pas que l’étoffe longue et noire soit rougie soit maculée. 
La seule fois où je l’ai vue accélérer le pas c’est lorsqu’une balle jaune a sauté par-dessus le grillage du court et a heurté sa tête. Je ne sais que peu de choses de la femme en noir. Brune on le devine et assez jeune pour le peu qu’elle laisse entrevoir. Toute noire de la tête aux pieds. Ses cheveux et son front sont cachés. Eté comme hiver la même tenue. Elle ne doit pas fréquenter les plages de la côte avec ses amies et son mari. Je n’ai jamais croisé son regard. J’ai d’elle une vision voilée.
J’ai décidé de l’appeler Fatima. 
Je me suis habituée à l’observer le soir sans qu’elle ne me voie entre les lames à peine inclinées du store. Dans l’immeuble en face. Par la fenêtre ses rideaux sont légers et couvrent mal la vitre. Discrète je reste dans l’obscurité. Je fais attention de ne pas être surprise. Sa nuit à elle est à peine éclairée par une lampe de chevet dans sa chambre. Toutes les nuits. Lumière tamisée jaune. Je me suis habituée à cette présence tellement que parfois je n’y prête plus attention. Je sais qu’elle est là et qu’elle va le faire. Ça dure près d’une heure. Je me suis habituée à sa place assise sur une chaise à la dévoiler. C’est la nuit qu’elle se dévoile nue sur sa chaise. Elle ne peut pas voir que je la vois. A l’heure de dormir. 
Elle chevauche la chaise son recto appuyé contre le dossier. Ses seins volumineux passent à travers les barreaux. L’arc sous les seins est long. Ce qui accentue volume et fermeté. Je la devine plus que je ne la vois. Elle se tient de profil on dirait qu’elle feuillette un livre un petit livre avec beaucoup de pages. La tranche est dorée. On dirait que ses lèvres bougent comme si elle parlait ou lisait à haute voix ou marmonnait autre chose d’incompréhensible comme la langue des sensations charnelles.
L’homme qui vit avec elle son mari doit dormir. Je l’aperçois juste quelques heures avant fumer sur le balcon appuyé à la balustrade. Quelquefois ils ont de la visite. De la famille ou des amis. Ils ne parlent pas en français. Les voix sont hautes. Les femmes ont les cheveux teints en blond ou au henné. Des dessins orange forment des arabesques sur leurs mains. Les femmes ont des couleurs. Les autres femmes ne sont pas noires.
Chaque fois que je croise Fatima le matin j’essaye de surprendre un détail qui me donnerait une information sur elle. Une montre une bague un sac par exemple ou bien des chaussures. Mais rien ne sort de l’habit de coton hermétique et étanche. Seuls de gros cernes noirs disent qu’elle dort peu ou bien que de ses yeux elle fait un usage intempestif comme lire longtemps comme lire sous un faible éclairage. Il se peut que Fatima lise sous les draps les nuits de pleine lune. Ou quoi.
Retour à la nuit. Elle sort de son lit où elle dort seule. Oiseau qui part chasser sa proie. Insecte qui craint la lumière. Toutes les nuits dans cette position qui fait corps avec la chaise tiède sa main glisse entre ses cuisses écartées comme des parenthèses autour de la chaise. Enveloppantes. Je sais que ses cuisses sont dorées comme son pays d’origine. Pendant que sa jilbab et son voile sont bien pliés ou suspendus sur un cintre rangés dans l’armoire tandis qu’elle se déplie elle se défroisse. Son bandeau blanc elle l’a enroulé autour de son poignet comme un bracelet. Jambes molles qui parfois s’allongent lascivement semblent sans terminaison. Peut-être du vernis rouge sur les ongles de ses pieds. Peut-être un bracelet d’argent à la cheville une fine chaîne. Peut-être des tatouages. Peut-être un percing au nombril. Peut-être avec tout ça la fatma commence à s’aimer. Comme une femme qui s’aime seule avec des décharges électriques qui traversent son corps dont on ne sait rien. On ne sait rien de cet éveil rien de ce plaisir. Rien de ses soubresauts. Rien de ses images qui la secouent. Rien de ses pensées qui tremblent. Rien des sensations qui frémissent.
Elle s’aime. Dans le mois d’août. Une nuit. Sous la moustiquaire de tulle blanc la moukère agite ses doigts. Ses doigts s’étirent mollement rejoignent son secret dans le plus sombre de ses rondeurs humides. A l’intérieur d’elle-même elle n’hésite pas à s’aventurer au plus profond et ça dure. Le livre tombe en même temps que la main mais elle le tient elle le serre à deux doigts du sol. Le livre s’effondre sans tomber. Il fond. Fatima « la resplendissante » est nue. La vierge ni noire ni blanche joue avec les raisins muscat de ses seins. Bandés entre les barreaux croisés. Soutenus par ce qui resterait de la sensation du soutien-gorge à balconnets et armature. Pointés vers la lune hors d’une cage de bois ils s’échappent.
Voilà qu’elle se remet à lire la sourate 24. Mais qu’avant elle jette un coup d’œil vers la pièce voisine s’assurant que la télévision est encore en marche. Voilà que le mari dort profond devant le film qui va sans lui. Tous les soirs c’est comme ça. Voilà qu’elle se délecte d’un verset et que sa tête se renverse à la fin de chaque phrase. Les femmes impudiques sont faites pour les hommes impudiques ; les hommes impudiques sont faits pour les femmes impudiques…Elle sourit et enchaîne la lecture du verset 30 Commande aux croyants de baisser leurs regards et d’être chastes. Ils seront purs. Dieu est instruit de tout ce qu’ils font. Et la suite se déverse à la queue leu leu. Commande aux femmes qui croient de baisser leurs yeux et d’être chastes, de ne découvrir de leurs ornements que ce qui est en évidence, de couvrir leurs seins de voile, de ne faire voir leurs ornements qu’à leurs maris ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris, à leurs fils ou aux fils de leurs maris, à leurs frères ou aux fils de leurs frères, aux fils de leurs sœurs, ou aux femmes de ceux-ci, ou a leurs esclaves acquêts de leurs mains droites, ou aux domestiques mâles qui n’ont point besoin de femmes, ou aux enfants qui ne distinguent pas encore les parties sexuelles d’une femme. Que les femmes n’agitent point les pieds de manière à faire voir les ornements cachés. Tournez vos cœurs vers Dieu, afin que vous soyez heureux.*
Fatima reste pensive. Le texte traduit en français parle de Dieu. Fatima ne lit pas l’arabe. Elle n’est donc pas la seule à ne pas lire Allah. Ce Dieu ne lui dit rien qu’elle connaît il n’a pas de visage elle peut alors lui mettre tous les visages qui lui plaisent. Quelque chose de ces mots la turlupine. Ces mots martelés dans les paroles de son père par la voix du père et de sa mère de ses frères de son mari depuis qu’elle est fille. Fille de son père fille de sa mère fille de ces ancêtres fille de tous les prêcheurs fille de tous les pécheurs fille de joie. La turlupinent les femmes voilées en blanc auxquelles elle songe par association d’idée qu’elle fait semblant de ne pas remarquer pénétrant l’église au bout de la rue le dimanche matin. Femelles du nom de Marie-Bernadette Marie-Madeleine Marie-Bénédicte Claire-Marie. Tous les noms de sœurs qui disent Dieu et Jésus qu’elles épousent. Toutes les sœurs qui font peut-être comme elle la nuit. Celles qui chantent en le faisant. Celles qui implorent. Les yeux vers le ciel ou les yeux vers la terre.
Elle se lève soudain toute suante ouvre la moustiquaire et quitte la chambre. Je vois que la porte reste ouverte. J’attends. S’écoule alors une poignée de minutes le temps de quelques jets de pierres. 
Elle rentre elle reprend son souffle et sa place. Même position. Même attitude. Lascive. Plus de livre à la main. Ses mains s’occupent fouillent. Goulûment. Avidement. Les yeux concupiscents les doigts agiles trifouillent un sac en toile de bure. Dedans il y a des légumes. Des légumes de saison. Frais de saison et du réfrigérateur à peine tirés de leur léthargie. Elle commence par un radis. Un beau radis rouge et blanc avec son petit poil tenace au bout. Et les fanes. Comme elle se caresse avec les cheveux verts. Mais elle passe très vite aux choses plus comment dire plus quelque chose de pas vert tendre mais d’un peu vert bouteille. Direct elle se sert. Tout entier disparu dans son chemin de soie. On ne voit que les fanes qui s’agitent un peu. Pantelantes. Le radis ne dira rien de sa planque. C’est là qu’il s’ensemence et prend racine. Mais le petit jeu ne dure pas. Fatima le jette. Elle est lassée par son jouet. Alors elle en saisit un autre tout frais. Orange et dur. Elle recommence le balai des fanes. Elle reprend à zéro. Elle s’ouvre un chouïa. Lui facilite le passage. Par la base plutôt que par la pointe. Mais avant elle le lèche jusqu’à l’enduire complètement il luit. Le passage est plus aisé. Le légume est carotte aussi longue que sa main. De l’index et du pouce elle l’agite lentement le ressort puis distrait son clitoris elle chipote et l’enfourne à nouveau. 
Fatima est capricieuse. Le deuxième jouet l’agace. Voilà qu’elle l’envoie en l’air. Que sans attendre elle s’empare d’une courgette fleur. Sans doute celle qui manquait au tajine du soir. Etait resté sur les lèvres un goût de revenez-y. Maintenant elle s’ouvre encore comme si elle n’en finirait pas. La courgette tient dans la main droite pour un va-et-vient perpétuel. En souplesse entre phases lentes et phases rapides elle s’attaque. La main gauche est tout occupée ailleurs vers l’avant et alterne avec ses mamelons qu’elle pince délicatement mais tenace. Haut bas haut bas haut bas.
Je n’en perds pas une miette. Mes jambes mollissent mais résistent. Fatima dont on dit à droite et à gauche dans les différents lexiques étymologiques qu’elle aurait été sevrée avant deux mois se secoue puis s’arrête avant l’assaut final. Fatima dont on dit qu’elle se tient à l’écart du péché laisse éclore le blanc de ses dents dans un sourire vengeur. Enfin il y a la main de Fatima. Dans la feuille d’or. La main de feu fébrile et frissonnante. Ses cheveux collent à son cou recouvrent ses épaules et ses seins. Ils se raidissent. C’est dans le sac avachi que le dernier végétal attend son tour. Lustré naturellement le violet de sa rondeur enflée serait presque violent si on ne savait à l’avance que le légume si proche du fruit n’éclaterait pas. L’aubergine du tagine de demain sera bien employée. Dans le tagine pas d’aubergine en moins .
Fatima s’amuse. Fatima s’épuise. Son corps a englouti et rendu les végétaux jusqu’au dernier. Son ventre est un coussin moelleux. Toutes les nuits. Si je veux toutes les nuits je la vois. Ou je l’invente. Toutes les nuits elle s’invente elle s’invite. 
Le sommeil sera le dernier à la prendre tout entière. De la tête aux pieds.
 
 
*Citations du Coran, éditions Garnier-Flammarion, 1970

Un message, un commentaire ?

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

Connexions’inscriremot de passe oublié ?

Suivre la vie du site RSS 2.0 | Plan du site | Espace privé | SPIP