Avec « A la santé des renards » de Marie-France Lucas nous sommes dans les quenauderie. N’allez pas croire qu’il s’agit d’un « gros mot », comme nous disions à la communale. Traduisez : façon Queneau. Il y a du Prévert dans l’air. A lire en ouvrant des tiroirs, avec l’esprit d’escalier.
Avec André Blavier, c’est de « La roupie de cent sonnets », et nous sommes dans la même lignée, mais dans le tronc plutôt que dans la branche : Alfred Jarry, Raymond Queneau, Norge. Blavier joue de l’adroite torsion des phrases, et dans le sonnet « Du cousu main » ayant faussé un vers, il ne craint pas de dire en note, je cite exactement : « Ce n’est quand même pas pour deux pieds en trop qu’on irait renoncer au plus beau vers de la langue française ! » A vous de voir... en librairie ou à la Fnac, dans votre jardin ou en gondole à Venise : « Liberté Grande », comme a dit Julien Gracq. (Ed. L’Ormaie, BP 18-06141- Vence)
La Strada n°18 octobre 2000