Commençons donc par l’hommage aux disparus... Je rectifie. Commençons par leur façon de disparaître. De nous quitter. De prendre congé. Leur vacance.
Jusqu’à ce jour, j’ai éprouvé un grand apaisement au moment de la mort - et d’abord celle de mes proches : la sensation -dont je n’ai jamais ressenti de la honte, et je l’avoue avec une vague gêne- que quelque chose se remettait en place dans le monde, comme si toute vie humaine -ou animale- n’était qu’une anomalie, un désordre, dans le monde tel qu’il doit aller.
Commençons donc par ce naturel début : la mort de ceux qui me/nous sont proches ( et la mienne aussi : cette continue mise en absence de celui que je fus au fur et à mesure que vit celui que je suis).