Les amants se découvrent là
à l’orée d’opaques souvenirs
pavots que la fièvre nouvelle efface
qu’un sanglot ranime.
Reflets de mercure dans le crépuscule
leurs voix et leurs mains
tracent des échelles
où trébuche le sourire.
Souvenirs
à chaque retour plus exsangues
lèvres altérées
et les yeux qui s’arrêtent
à la surface des écorces.
Que tarisse la sève confuse !
Souvenirs d’amants
je vous invoque de clefs loyales
et les braises dans la main,
mais j’ai dénoué mes ceintures.
Ma chambre n’est pas la plus basse.