BRIBES EN LIGNE
présentation du a l’extrémité du page précédente retour ainsi alfred… madame dans l’ombre des   est-ce que il a surgi sans crier passent .x. portes,       le ki mult est las, il se dort (ô fleur de courge...       nuage       la pie bernard noël en débat des quatre archanges que       retourn& douze (se fait terre se il ne s’agit pas de la fraîcheur et la madame, vous débusquez glaciation entre paru en ce mois de juin 2021, charogne sur le seuil ce qui fin première aller à la bribe suivante     les provisions mis en ligne durant voile de nuit à la textes mis en ligne en mai cette machine entre mes mais jamais on ne page précédente page a propos d’une comme ce mur blanc textes mis en ligne en le plus insupportable chez les éditions colophonarte 1 2 3&nbs essai de nécrologie, page suivante ► page 1 2 c’est je reviens sur des cet article est paru difficile alliage de   je ne comprends plus j’arrivais dans les normal 0 21 false fal madame des forêts de       ".. antoine simon 2 sites de mes le geste de l’ancienne, le chêne de dodonne (i) démodocos... Ça a bien un       dans le sixième page d’accueil de epuisement de la salle, j’ai ajouté page suivante ► page aller à la liste des auteurs me voir les œufs de       six voudrais je vous  je ne voulais pas       la pour andré       sur le 1 2 3&nbs   encore une ouverture de l’espace la chaude caresse de dans le pain brisé son je suis vedo la luna vedo le 13) polynésie descendre à pigalle, se nouvelles mises en À perte de vue, la houle des dernier vers aoi 19 mars 2022, savigny sur le long de l’ombre       sur   pour le prochain     oued coulant aucun hasard si se page suivante ► page       chaque   en grec, morías dans le patriote du 16 mars le grand combat : sequence   ces sec erv vre ile tous feux éteints. des page suivante ► page je me souviens de page suivante ► page       la       le page suivante ► page ce jour-là il lui i en voyant la masse aux bal kanique c’est       qui rafale n° 3 des vers le sommaire des recueils onze sous les cercles   le texte suivant a ■ cézanne en peinture se placer sous le signe de tu le sais et je le vois mélodie voir les bifaces de b. violette cachée ton 1 2 3&nbs page d’accueil de quand c’est le vent qui page suivante ► page 1- c’est dans le ciel est clair au travers « la musique,       à grande digue est dispersée histoire de signes . aller à la liste des auteurs 1 2 3&nbs les terrasses abandonnées la vie est ce bruissement page suivante ► page la force du corps, 1 2 3&nbs raphaËl   dits de     cet arbre que baous et rious je suis exposition et ouvrage de page suivante gérard       le 1 2 3 en aller à la bribe suivante tout le problème voir aussi boltanski galerie       dé qu’est-ce qui est en pour andré villers 1) page suivante ► page 1 2 3&nbs       fourr&ea page suivante ► page 1254 : naissance de cliquez sur l’icône derniers textes mis en antoine simon 13 {{}} on trouvera la toutes sortes de papiers, sur sommaire ► page suivante   se  avec « a la page suivante ► page sous l’occupation quelques textes   un vendredi la danse de le nécessaire non au labyrinthe des pleursils centre georges « et bien, 1 2 3&nbs "pour tes li emperere s’est 1 2 3&nbs « je suis un       il dernier vers aoi       pass&eac dix l’espace ouvert au dernier vers aoi approche d’une 1 2 3&nbs   À léon-gontran la tentation du survol, à madame déchirée page suivante ► page station 7 : as-tu vu judas se   ces notes vers le sommaire des recueils certains prétendent jamais si entêtanteeurydice la mort, l’ultime port,    en quel étonnant une errance de depuis le 20 juillet, bribes    7 artistes et 1 page suivante ► page oiseau tranquille au vol le chêne de dodonne (i) j’pense à toi bruno villa arson, nice, du 17 voici des œuvres qui, le 1 2 3&nbs pénétrer dans ce jour, le soleil n’est pas page d’accueil de écrire comme on se torna a sorrento ulisse torna haut var ► brec 1 2 3&nbs page d’accueil de       crabe-ta 1 2 3&nbs antoine simon 9 dessiner les choses banales   on n’est     longtemps sur le 28 novembre, mise en ligne (de)lecta lucta   c’est la peur qui fait       à 1 2 un texte page d’accueil de nu(e), comme son nom la vie humble chez les passet li jurz, si turnet a       j’ dans ma gorge page d’accueil de derniers textes mis en nos voix sous la pression des aller à la bribe suivante 1. il se trouve que je suis   au milieu de page d’accueil de aller à la bribe suivante       ma mouans sartoux. traverse de je t’enlace gargouille   1) cette à yvon « oui, je sais bien ce qu’il dernier vers aoi       bâ pour jean-louis cantin 1.-       embarq à la mémoire de christian a l’aube des apaches, préparer le ciel i aller au sommaire des le scribe ne retient   pour théa et ses toi, mésange à très malheureux... les dessins de martine orsoni art jonction semble enfin       la après la lecture de paien sunt morz, alquant et tout avait    de femme liseuse voici l’homme aux deux cent dix remarques i► cent exposition de la série  l’entretien abstraction voir figuration page suivante ► page       & ecrire, la vie en dépend, antoine simon 21  epître aux à raphaël retour au texte et…   dits un besoin de couper comme de  les œuvres de tendresse du monde si peu de pa(i)smeisuns en est venuz alla lingua lingua madre à propos “la premier vers aoi dernier madame est toute dernier vers aoi ce texte m’a été pour écouter ce moment de page suivante ► page page précédente retour m1       l’envers de deux nouveauté, voici quelques années, dernier vers aoi j’ai donné, au mois voir document expo boltanski comment entrer dans une mult est vassal carles de depuis ce jour, le site       apparu on cheval thème principal : 1 2 3&nbs décembre 2001. attendre. mot terrible. et c’était dans       pav&eacu 1 2 3&nbs       dans le 1 2 3&nbs sommaire ► page suivante et que vous dire des le lent déferlement antoine simon 18 page suivante ► page on préparait         alocco, au château de passet li jurz, la noit est sommaire ► page suivante page suivante ► page     du faucon antoine simon 25 vous, dont l’âme, le equitable un besoin sonnerait al matin, quant primes pert l’eau froide de l’anse carmelo arden quin est une       sur le 1    le recueil que       dans le aller à la bribe suivante  ce qui importe pour (À l’église si j’avais de son sommaire ► page suivante ce n’est pas aux choses pour raphaël l’impression la plus le lourd travail des meules   né le 7 aller vers le musicien nègre page d’accueil de effleurer le ciel du bout des ce qu’un paysage peut       reine naviguer dans le bazar de pour martin antoine simon 10 intendo... intendo ! deus li otreit (la sue) percey priest lake sur les pour gilbert       cerisier sauras-tu lui répondre textes mis en ligne en mars  il y a le châssis, rafale n° 12 où       jonathan très saintes litanies cent dix remarques i► cent page suivante ► page   marcel merci à marc alpozzo quatrième essai de l’heure de la page d’accueil de page d’accueil de traquer page suivante ► page       un vers le sommaire des recueils l’instant criblé       "       avant tandis que dans la grande préparer le ciel i chère florence     pour accéder rita est trois fois humble.       le long       la en ceste tere ad estet ja ecrire les couleurs du monde la communication est 1 2 3&nbs rafale n° 7 un pour lee  l’exposition          <script     a propos de quatre oeuvres de dans les carnets   tout est toujours en giovanni rubino dit le chêne de dodonne (i)       à la parol

Retour à l'accueil
Article présent dans les rubriques : CHARVOLEN, Max /

RAPHAËL MONTICELLI

Moi, Esclave
Publication en ligne : 18 janvier 2020
Première publication : septembre 2003
Artiste(s) : Charvolen (site) , (site) Ecrivain(s) : Monticelli R.

 

« Moi, Esclave » a été écrit à l’occasion du travail de Max Charvolen sur le Trésor des Marseillais, à Delphes, en 2003. Lorsqu’il souhaitait affranchir un esclave, son propriétaire passait un contrat avec Apollon. Ce contrat était gravé sur une des pierres du soubassement du temple de ce dieu, à Delphes. Ce même temple au centre duquel se tenait la Pythie. Ce sont ainsi quelque 800 contrats qui apparaissent à Delphes... « Moi, esclave » en est une libre interprétation. Des parties de ce texte ont été gravées sur une sculpture de Charvolen, reprenant la forme de la mise à plat du trésor des Marseillais et installée à l’extérieur du Musée d’art contemporain de Gyeongnam, en Corée. La série fait par ailleurs l’objet de 11 oeuvres croisées, texte manuscrit sur des mises à plat numériques.

 
*
 
libre de lever la tête et scruter le ciel quand bon lui semble attentif s’il le veut aux transformations des nuages aux parades des oiseaux liant la nuit les signes dispersés dans les bruissements des insectes de donner au grand théâtre sous ses yeux la mobilité des oiseaux et des nuages et à son intelligence les combinaisons de la nuit sans fin qu’on le sache et que l’on sache qu’il faut en rendre grâce et s’en émerveiller
 
*
 
libre de fraterniser avec la sagesse des pierres leur lente sagesse et leur patience dans le sable du temps la poussière soufflée du fond du ciel la mémoire des ardeurs profondes et partager leur science du nombre et l’équilibre secret de leurs architectures qu’on le sache et que l’on sache qu’il faut en rendre grâce et s’en émerveiller
 
*
 
libre d’aller à la rencontre de l’eau s’unir à elle dans le sel de la mer dans les courants des fleuves et des torrents se savoir enfin frère par l’eau des peuples poissons et de tous les animaux qui partagent avec eux ces espaces n’avoir avec les peuples de l’eau que la mince frontière de la peau et sentir le mariage des fluides dans la fraîcheur des naissances qu’on le sache et que l’on sache qu’il faut en rendre grâce et s’en émerveiller
 
*
 
libre comme doivent l’être les frères de l’olivier et du chêne par eux enraciné dans le ventre de la terre et suçant sa force son miel se ramifiant aux abords du ciel avalant tous les vents et les formes amenuisées de l’eau accompagnant leurs déferlements de mer végétale jusqu’aux isthmes et faisant remonter les isthmes en soi jusqu’au trop plein jusqu’à devenir terre infinie de l’accueil des eaux qu’on le sache et que l’on sache qu’il faut en rendre grâce et s’en émerveiller
 
*
 
libre de sillonner la terre sous le ciel de jour comme de nuit de se mêler aux courses des fauves aux reptations aux envols courts des animaux timides jusqu’au bout du souffle jusqu’à n’être plus que ce tambour battu du dedans cœur explosant dans la sueur et le souffle raccourci peinant à passer par le goulot de la gorge rétréci qu’on le sache et que l’on sache qu’il faut en rendre grâce et s’en émerveiller
 
*
 
libre de partager les rêves des rapaces courant dans l’air du ciel de s’imaginer regard fixe loupe saisissant dans les cercles lents de l’œil et du vol le monde la terre le sol et sur le sol le moindre mouvement de vie et de se voir fondre pierre lancée depuis le bord du ciel qu’on le sache et que l’on sache qu’il faut en rendre grâce et s’en émerveiller
 
*
 
libre parmi les hommes libre de marcher parmi eux de les regarder de leur adresser la parole et d’entendre leurs propos libre de regarder dans les yeux hommes et femmes et de mêler ses mots à leurs mots ses chants à leurs chants dans un surgissement perpétuel des aubes parmi des froissements d’ailes neuves et la levée des soupirs d’océan qu’on le sache et que l’on sache qu’il faut en rendre grâce et s’en émerveiller
 
 *

libre de jouir de son intimité sans qu’aucun regard n’ose se poser sur lui sinon celui lointain creusé d’absence d’un dieu n’avoir d’autre pensée d’autre soupir que de soi pour soi infiniment retiré dans ce carré sacré de soi même temple où s’abrite toute sainteté dans le défaut des dieux qu’on le sache et que l’on sache qu’il faut en rendre grâce et s’en émerveiller

 
 *
 
libre de se fondre au corps aimé des femmes d’enfouir ses lèvres dans leurs plis et leurs creux humant les parfums de brise neuve corps plongé dans le fleuve du corps parmi les ondoiements les herbes les danses les affolements les apaisements ne cherchant seulement que l’entêtement de l’autre son nom son souffle ses battements sa sueur qu’on le sache et que l’on sache qu’il faut en rendre grâce et s’en émerveiller
 
 
*
 
libre de fouler les pavés les bitumes d’aller par les cités sans se soucier de but ni de raison épousant la forme des immeubles la respiration des multitudes l’envol des avenues jouant des ombres naviguant dans le grand flot des foules et le bruit des pas portant sous le ciel de tous le beau titre de citoyen qu’on le sache et que l’on sache qu’il faut en rendre grâce et s’en émerveiller
 
 *
 
libre de regarder sa mort en face de se savoir soumis à elle seule par elle seule apprivoisé tendrement venue du plus profond de lui portée par son inéluctable retour aux éléments premiers qui un temps se sont assemblés pour être lui et qu’ il rend à l’accomplissement du cycle librement qu’on le sache et que l’on sache qu’il faut en rendre grâce et s’en émerveiller
 
 

 

Un message, un commentaire ?

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

Connexions’inscriremot de passe oublié ?

Suivre la vie du site RSS 2.0 | Plan du site | Espace privé | SPIP