Grande lune pourpre dont les rabats bleuissent
toute la distance entre sable et albâtre
dans les pattes du loup
La crainte des contes
récits songes
en foules
serrer la terre éclose
ange gorgone
tu t’égares
parmi des restes de vestale
liens cloués coulés
j’erre j’erre
le luxe des robes s’éteint
richesse trouble des fondrières
La meuleuse remue la cire lourde des lauriers
Odeur de rien au creux des reins
feulements de l’eau
c’est la nasse désamarrée roulée coulée éclose
les rires d’une tribu de cordeurs
qui ornent leurs morts de bijoux d’or
Cerné de caresses
je joue
roule dans l’infini confiné des closeaux
Larmes lamentations en miettes à travers les étiers jusqu’à l’appel des sueurs
Une cloche inquiète sous l’arche
Tes bras ambrés
arc et racine
l’Éden est ici
En nous l’un dans l’autre enfouis
nous sommes fusion
Et toi, ma Mère Lune
tu fais le compte des murènes