Dans l’innocence des forêts, je sais la paille des sexes, les eaux pillées, la mort ciseleuse et le creuset des îles ; je sais les momies, l’éclair sur qui les sclérose ;
je les sais altérées aux frontières de l’exil
là où les mots s’estompent
Et je déflore perfore reperce remodèle expulse extirpe expire
exulte
éclate
Je vous salue les asséchés les vibrants les criards
sous l’insulte des feuilles et des fileuses de fiel
Mes amantes
mes absentes
mes belles amères
mes femmes armées
Mes déchirantes
Mes déchirées d’inépuisable et insatiable puits
Mes légendes
Adieu méduses mes feux mes mondeuses
Adieu ma déesse
adieu ma déesse nue
Ici s’achèvent mes serments en miettes
Je ne laisserai de mon sillage ni paille ni écume