Je suis l’enveloppée
je me disperse et disparais
L’envol têtu déjoue le doute
je ne peux me déprendre
la toile m’est un drap je m’y love
elle m’est un linceul et je vole
Tueur enroché
tu as amorcé tes cérémonies nonchalantes
Plongeant dans les mots du songe
Mémoire envoûtée de l’instant
qu’un simple neume harmonise
Mon assoiffée, ton souffle de feuille file et s’estompe.
Le corps déchiré de ronces, tu te tournes vers les dunes,
sorcières nues parmi les renoncules, les lis du Nil, les lunes d’eau.
Au loin le sassement d’un blutoir.
Éveil néfaste éveil
Paupières priappées que la sueur épuise
Rousseurs sous les cils clos
Narines dilatées de nuit
Ailes aux saveurs d’alise
Des années durant j’ai voulu dessiller les paupières de mes oiseaux de proie
outrant ma langue
la retournant
lagune où s’engluent des anges
ensoleillant l’envol des bêtes gauches
or que crible de bleu le chant des bateliers
Et la mort émiettée