JEAN-LOUP MARTIN
En regardant un dessin de Jean Mathon
Dans le soir qui tombe
et plombe nos espoirs
la mer s’enlise
et brise nos nerfs
de rafales en trombes
Dans la mer qui succombe
agonisent nos chairs
s’éternisent nos ombres
et la mer nous roule
de lames en houles
et le soir nous ensevelit
Mais le compas pointe l’orient
Mais l’arc se tend
Mais au soleil levant l’ancre est levée
le navire frémit
- où nos nerfs et nos chairs
ne sèchera jamais