J’hésite et vagabonde
Ce n’est pas une ville c’est
Coquillage vulve nacre involucre
Rumeurs pulsations battements rires chants
Dans la tension et la chaleur le bruit le calcul la majesté des mains la danse du tour
L’apprivoisement de la terre de l’eau de l’air du feu
Vagabond majestueux tu hésites
Entre des pâleurs d’île et des vallées dorées
Terres de l’amour des luttes
Terres des luttes de l’amour
Dans la chaleur de tes fours le pain de la terre
Terre des nuits creuse l’espace
dedans règne ce qui tremble
Ce qui attend
Dans le four de ton crâne raison aveugle folie ardente
Terre vibrante sortant de la nuit
Terre de petit jour où la raison vacille
Terre aux couleurs de fruits
Mêlées clouant le ciel de sang de cendre de foutre
Le soutenant colonnes rongées d’air
Et comme lui fragiles
Dans le four de ton ventre toutes les raisons de vivre et celles de mourir
Et la langue de terre
elle appelle les sables les boues les pierres
Lape les eaux les essences les huiles
Suce les brumes les iris l’hiver et l’été
Or des canicules sur les éclats du givre
Terre accouchée du four
Pain de partage