BRIBES EN LIGNE
À venise je dispose, sur le       avant oiseau tranquille au vol À peine jetés dans le page d’accueil de encore un peu de patience page suivante ► christ a accorde ton désir à ta page suivante ► page textes mis en ligne en lire la réponse de michel  je ne voulais pas vos estes proz e vostre       quinze « e ! malvais aller à la liste des auteurs viallat © le château de rafale n° 12 où       va ton   anatomie du m et page précédente ► page dans les hautes herbes j’pense à toi bruno une errance de tant pis pour eux. au centre des quartiers de marie-hélène sommaire des contributions antoine simon 28 page précédente page       vu les petites proses sur terre dernier vers aoi dernier vers aoi cher.e.s ami.e.s vous pouvez la brume. nuages le glacis de la mort la lecture de sainte le peintre manuel casimiro pour nicolas lavarenne ma attelage ii est une œuvre page suivante ► nous pénétrer dans ce jour,       bruyante       voyage a propos de quatre oeuvres de  avec « a la les céramiques et leurs rafale villa arson, nice, du 17  il est des objets sur page suivante ► page je suis celle qui trompe nous savons tous, ici, que un besoin de couper comme de ...et la mémoire rêve des quatre archanges que la pureté de la survie. nul pour michèle gazier 1 page suivante ► page       baie et te voici humanité     oued coulant sur la toile de renoir, les ce qui fait tableau : ce   entrons maintenant cent dix remarques i► cent       le       magnolia ce dernier vers doel i avrat, ++++   en prenant acte ainsi alfred…       entre générations       il page suivante ► page madame dans l’ombre des au programme des actions de sorte que bientôt je n’aime pas ce monde. madame porte à alocco en patchworck © a grant dulur tendrai puis ce qui fascine chez le 26 août 1887, depuis sommaire ► page suivante sauvage et fuyant comme « je définirai la considérant que l’usage page suivante ► page Être appelé par son nom À hélène sommaire ► page suivante   voici donc la page suivante page naviguer dans le bazar de       pav&eacu       sur le         &n un verre de vin pour tacher               mouette cliquer sur le titre pour au rayon des surgelés dans le patriote du 16 mars page suivante ► voici donc kurt schwitters. : l’annÉe 2022 mois par que d’heures comment entrer dans une               sous sommaire ► page suivante aller à la bribe suivante nous lirons deux extraits de textes mis en ligne en       pourquoi l’évidence       est-ce dorothée vint au monde a la libération, les cyclades, iii° maintenant il connaît le un jour nous avons ouvrir f.a.t.a. i ► le     pour accéder pour anne slacik ecrire est    en page d’accueil de de pa(i)smeisuns en est venuz sauver la vie c’est ne antoine simon 23 à propos “la et encore   dits les articles mis en ligne en vers musica maestro ! bernard noël, droits       embarq polenta toute une faune timide veille       la huit c’est encore à il y a tant de saints sur  au travers de toi je         or page d’accueil de equitable un besoin sonnerait abstraction voir figuration seins isabelle boizard 2005 vous pouvez directement me dernier vers s’il page suivante ► page retour à la recherche s’ouvre la la toile ou, du moins, la       " dernier vers aoi       dans le       à la terre a souvent tremblé ce qui importe pour pour jacky coville guetteurs       je fais grande digue est dispersée page précédente retour a) les villes abandonnées il Ç’avait été la que nos princes et empereurs page suivante ► page branches lianes ronces et il fallait aller debout un survol de l’annÉe on dit qu’agathe  de la trajectoire de ce "le renard connaît page suivante ► page       l’ langues de plomb a la textes mis en ligne en c’est — pense-t-on -       reine la galerie chave qui       objectif exode, 16, 1-5 toute quel étonnant       retourn&     le cygne sur       au aller à la bribe suivante pas même le bulletin de       fourr&ea démodocos... Ça a bien un art et territoire durant d’abord quelques       l’       force page suivante ► page présentation du projet un texte que j’ai       ruelle vers les voix de l’ange descendre à pigalle, se diaphane est le       dans le textes mis en ligne en il aurait voulu être cent dix remarques i► cent références : xavier présentation du projet ce qui aide à pénétrer le dernier vers aoi cristina m’avait demandé voudrais je vous préparer le ciel i le ciel est clair au travers  le grand brassage des tu le sais bien. luc ne iloec endreit remeint li os l’envers de j’ai travaillé       assis si grant dol ai que ne page suivante ► page frédéric il ne sait rien qui ne va       longtemp vers avant-œuvre ► mots, préparer le ciel i c’était une très jeune le long de l’ombre       dans     tout autour       marche c’est à caminito que page suivante page aller à la bribe suivante de pareïs li seit la  un livre écrit     son       araucari       ce qui la fraîcheur et la saisies de frontières tout à pour accéder au pdf, le samedi 26 mars, à 15    courant dernier vers que mort textes mis en ligne en avril aller à la bribe suivante aucun hasard si se tout le temps est là sièges sommaire ► page suivante vers la lettre ouverte au À propos de fata en     faisant la avant dernier vers aoi sites de mes je découvre avant toi dernier vers aoi mieux valait découper i mes doigts se sont ouverts ecrire les couleurs du monde "l’art est-il       é l’homme est allons fouiller ce triangle       jonathan un nouvel espace est ouvert pour gilbert six de l’espace urbain, elle ose à peine       la et…   dits page suivante ► page  pour jean le       su lou derniers Éphémère du 22 juillet à dernier vers aoi textes mis en ligne en avril aller à la bribe suivante une il faut dire les     " pour alain borer le 26 depuis ce jour, le site attendre. mot terrible. il faut aller voir dix l’espace ouvert au noble folie de josué, de la       deux avant propos la peinture est les petites fleurs des biboon. plus qu’une saison.     au couchant (la numérotation des       ma   les 1 au retour au moment encore la couleur, mais cette aller au sommaire de pablo ecrire sur creuser de la langue, outil {{}} on trouvera la iii sur l’eau a) au grÉ les textes mis en ligne   ciel !!!! clxvi deus li otreit (la sue)       le  c’était dernier vers aoi il n’y a pas de plus là-bas, dans le pays des  la lancinante sables mes paroles vous 1) notre-dame au mur violet les ruelles blanches qui       le       l’ bien sûr la « (…) et il nous avons affaire à de  pour le dernier jour grant est la plaigne e large percey priest lake sur les page d’accueil de quelques textes À l’occasion de       la mise en ligne     quand basile la force du corps, page précédente ► de à cri et à pour marcel  les éditions de "a cannes, propos de table * il te reste à passer page suivante ► page   adagio   je un texte venu de l’autre pour max charvolen 1) derniers textes mis en ce jour-là il lui j’ai en réserve dernier vers aoi préparer le ciel i page suivante ► page parcourir les espaces ►       l’ jamais je n’aurais dans l’innocence des les premières après la lecture de pour m.b. quand je me heurte dans l’herbier de ses toi, mésange à dernier vers aoi le corps encaisse comme il ou aux mots noyés dans page suivante ► page je serai toujours attentif à nouvelles mises en page suivante ► page marie antoinette antoine simon 10 avant lire une interview de    tu sais       la vers stat silva dolorosa clers fut li jurz e li clers est li jurz et li du bibelot au babil encore       un ainsi fut pétrarque dans baous et rious je suis parcourir les espaces ► cent dix remarques i► cent page suivante ► page les terrasses abandonnées bal kanique c’est antoine simon 15 page suivante ► page antoine simon 29 aller vers le musicien nègre josué ne       soleil page suivante ► page g. duchêne, écriture le la parol

Retour à l'accueil

ALAIN FREIXE

Eloge de la surprise
© Alain Freixe
Publication en ligne : 6 janvier 2009
Ecrivain(s) : Freixe (site)

Carcassonne, le 06 décembre 2008

Eloge de la surprise

 

En tant qu’écrivain , comment se joue votre relation à la peinture ?
« Parfois une surprise nous remet face à face
c’est un cri tout à coup dans les yeux »
Bernard Noël

« Elle est belle ! Et plus que belle, elle est surprenante ! »
Baudelaire

« La vie est décidément trop petite sans l’inconnu »
Bernard Noël, inédit, lu à Carcassonne le 06/12/08

Je vais donc essayer de vous parler de ces œuvres qui naissent de la relation de travail entre un artiste – Peintre, graveur, photographe… - et un écrivain – Quand je suis en présence de Bernard Noël, je n’ose plus dire poète ! - Œuvres qui sont le fruit du hasard des rencontres et de la volonté de croiser leurs recherches et de donner à celles-ci un lieu spécifique d’expression qui n’est plus tout à fait le livre et ni tout à fait le tableau ou la toile.
Il s’agit bien d’un lieu soit d’un espace ouvert par et dans le support (papier ou autre) de telle manière que cette mise en espace soit d’abord celle d’un rythme – J’aime à rappeler ici, à cette occasion, ces mots de Joë Bousquet : « le rythme est le père du temps » . Ainsi le livre d’artiste inventerait son espace et son temps en quoi il est bien un lieu de création.

Je quitterais ce niveau de généralité non pour entrer dans les méandres des définitions du livre d’artiste mais pour privilégier l’une de ses deux grandes voies. Et ce sera celle qui dans les relations entre écriture et peinture, texte et image opère ce renversement de type copernicien qui à la primauté du texte, de l’écriture – voire, dans notre monde occidental des Ecritures ! – choisit de mettre celle de l’image.
 Qu’il soit clair que mon propos n’est pas ici de jeter aux orties de l’illustration ce que j’entends renverser. Je sais bien qu’illustrer ce n’est pas seulement – Même si ça le fut souvent ! – rendre illustre, glorifier. On se souvient du fameux « je suis pour – Aucune illustration » de Mallarmé ! Mais bien plutôt illuminer, éclairer, porter dans la lumière. Sur ce point Yves Peyré a raison de dire dans son beau livre « Peinture et Poésie. Le dialogue par le livre » que lorsque le texte est premier l’image n’est pas seconde pour autant. C’est que l’antériorité chronologique ne signifie pas pour autant supériorité. Chronologie n’est pas hiérarchie. L’ordre des temps n’est pas l’ordre de l’être. L’illustration est une réplique où doit s’exprimer l’égalité avec le texte. C’est un désir répondant à un autre désir. Une cor-respondance. Un branchement désirant aurait pu dire Gilles Deleuze. Cela dit, je ne suis pas sûr qu’il ait raison lorsqu’il affirme un peu vite que « les livres dans lesquels les images précèdent les textes ne donnent que rarement le vertige souhaité. »
C’est pourquoi j’entends interroger en mettant en jeu ma modeste expérience cette autre voie largement ouverte par Michel Butor qui fait qu’il y a d’abord massivement la peinture.
Le texte ira alors désormais ses chemins de hasard à la rencontre de l’œuvre d’art. Le livre qui en résultera où la lettre - parfois manuscrite mais pas toujours - réplique à la proposition plastique devient alors un lieu de recherche. Le lieu d’un questionnement.

De Joë Bousquet j’ai appris entre autre chose d’une part que l’amitié pouvait être l’autre nom de la littérature, disons plus largement de la création, quand elle se pense comme question et d’autre part que l’essentiel était moins de savoir , face à un texte, s’il s’agissait de prose ou de vers que de savoir si se levaient là des présences.
Ceux avec qui j’ai eu le bonheur d’écrire un de ces livres qu’on appelle Livre d’artiste

(Faut-il les citer ? Peut-être ceux qui sont passés par ici…et je pense à Anne Slacik bien sûr, à leonardo Rosa mais aussi à Alix de Massy rencontrée grâce à Eliane Kirscher, connue elle aussi ici…MM ; MC ; HM ; YP ; GS ; JF ;DM ;FL…)

Ces amis sont de grands leveurs de présence, voilà pour l’essentiel . Et c’est cela que je voudrais tâcher d’expliciter .

Pour cela je dispose d’un critère psycho-physique personnel. À savoir qu’ à lire certains poèmes, à regarder certaines œuvres, j’ai l’impression de flotter. De rester là, suspendu.
Je ne sens plus mes doigts sur la page du livre, mes pieds fouler le sol de l’atelier, de la galerie ou du musée.
Ce n’est pas pour autant que je suis entré dans le tableau, la toile pas plus que je ne suis entré dans les mots ou l’histoire que je suis entrain de lire.
Ce n’est pas non plus que je sois parti ailleurs, plus haut dans je ne sais trop quel ciel intelligible.
C’est plutôt d’un entre-deux qu’il s’agit. Ni sym-pathie, ni em-pathie, il faudrait parler ici plutôt de dia-pathie. Alors par le travers, un transfert d’espace s’opére. Et la référence ne m’est plus fournie par cet espace-ci, ni par l’espace de l’œuvre mais entre ces deux espaces.
Tel est pour moi cet effet de présence.
C’est par lui que tout commence. C’est lui qui me saisit d’abord en présence des œuvres de mes amis peintres.
Présence qui pour moi reste toujours renversante. C’est même à cela qu’on la reconnaît. Elle dérange. Trouble. Est irréductible. Du côté de la fièvre. En quoi elle nous suffoque, souvent.
Et me voilà perdu. Presque jeté à l’abîme. Vertige sur le bord du gouffre, « du ravin noir où tout s’efface » (Pierre Reverdy). Inversion du proche et du lointain. Contamination. Basculement. Tournoiement.
Plus de là. Me voilà hors-là.
Ni dans le tableau, ni dans la référence de son nouvel espace. Je suis entre un lointain qui s’est fait proche et un proche qui s’est éloigné. Dans quelque chose comme un silence. Mais un silence qui résonne en moi comme cette musica callada dont parle Jose Bergamin à propos du toreo.

Pas plus qu’on ne s’installe sur les sommets, on ne saurait demeurer dans cette situation. Il faut en sortir. C’est à partir de là qu’il convient de se méfier.
De soi-même bien sûr comme toujours. Parce que bien des mots déjà se pressent : mots lisses, mots nets, mots bien proprets, mots qui ne manquent pas de grillager le regard de quelques anciens savoirs où certes il y a de quoi se trouver en terrain de connaissance et de se rassurer mais c’est toujours d’insignifiance.
Ce qu’il faut, c’est accepter la donne. Accepter de ne pas lire, dirait Bernard Noël. Accepter de voir encore. Accepter la déroute des savoirs et des signes.
Rester dans cet effet des œuvres.
De leurs formes, lignes, couleurs, volumes, matières , ne pas faire encore un ceci ou un cela. Ne pas ramener l’inconnu au connu. Se risquer à l’Autre.
Ne pas rapatrier. Reterritorialiser.
La langue italienne permet un jeu de mots intéressant entre les « segni » (signes) et les « sogni » (rêves, songes). Il s’agit de rester devant des « sogni » non des « segni ». Rester devant des traces et non des signes… on sait que seules elles font rêver !
C’est de ce rien là qu’il nous faut partir. De cette absence de sens.
Rester en plein vent. S’abandonner. Consentir à ne pas s’y reconnaître. Tant la reconnaissance suppose toujours l’antériorité de quelques savoirs anciens.

Cette expérience des œuvres comme expérience de l’altérité, cela s’appelle en son surgissement, la surprise.
Et c’est cela que j’attends des œuvres. Qu’elles me surprennent plus qu’elles ne m’étonnent.
L’étonnement reste toujours lié à un système de représentations où nous finissons par faire entrer l’intrus, cela qui nous a étonné.
La surprise est une prise.
La langue espagnole dispose du mot » sobrecogido ». J’aime entendre raisonner dans ce mot cet autre mot, la « cogida », mot qui dit le coup de corne que risque toujours au plus près le torero.
Quelque chose arrive et nous prend au dépourvu. Quelque chose qui vient couper ce que la consistance de notre vie a d’imaginaire quand elle nous pousse à nous attendre à ceci ou à cela, à reconnaître ceci ou cela.
Ce qui nous surprend trahit toujours notre attente, soit cela que les signes antérieurs nous permettent de penser possible.

Ce qui nous surprend est au-delà de la beauté qui reste toujours de ce côté-ci du monde. Je pense souvent à ce très beau poème en prose de Baudelaire – le trente-sixième – Le désir de peindre – poème dans lequel, le poète entend s’égaler au peintre , dans lequel il dit « (brûler) de peindre celle qui (lui) est apparue si rarement et qui a fui si vite », celle qui « est belle, et plus que belle, (elle est) surprenante » !
C’est à partir de là qu’il faut écrire !

(Car ce qui rend « peut-être » « l’homme malheureux (…) rend l’artiste heureux » même si « le désir le déchire ». Pour tenter de dire l’élément déclencheur de la surprise, le plus-que-beau, Baudelaire risque l’oxymore hérité de Nerval « le soleil noir » : « astre noir qui déverserait lumière et bonheur »)

C’est cela qu’il faut faire, tenter d’écrire « les passantes », ces passantes qui hantent les œuvres de nos amis peintres, celles qui jamais ne restent…ces traces…ces plaies. Avec Raphaël Monticelli, nous les appelons « Madame » quand nous les citons à comparaître !
Vient un moment où il faut bien nous en remettre aux mots. Les retrouver. Les travailler. Non pour combler le manque à dire que l’œuvre a creusé en moi mais pour tenter de donner un équivalent langagier à ce manque.
Comment dire alors le dessaisissement avec des mots faits pour la saisie ?
Comment dire l’effusion avec des mots voués aux articulations ?
Comment dire l’expérience, l’orage et l’éclair, ces figurants de la surprise ? De « l’a-rencontre ? »(Jean Ansaldi).

Comment dire « ce qui ravit mes yeux » puisque « ce qui ravit mes yeux désespère ma langue » selon les mots de Bernard Noël ?
Mais ceci est une autre histoire qui commence de l’autre côté du désespoir. Et dont le livre dit d’artiste témoignera d’une manière aventureuse, toujours plus ou moins ajustée.

( Ce travail de langue est affaire d’innocence. On écrit en avant de soi, sans rien savoir du but, ni même s’il y en a un. On écrit « au présent de l’écriture » disait Claude Simon. Sans but, sinon on écrirait à reculons. Or, c’est avancer qu’on veut. Avancer dans une langue inconnue ou plutôt faire parler autrement sa langue.)



Alain Freixe


( à l’encre bleu des « à côtés » à prononcer ou pas, ce sera selon ! )

Un message, un commentaire ?

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

Connexions’inscriremot de passe oublié ?

Suivre la vie du site RSS 2.0 | Plan du site | Espace privé | SPIP